Anne-Marie MOULIN, ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure, ancienne interne des hôpitaux de la Région parisienne, a partagé ses études et sa vie entre la médecine et la philosophie.

Elle est agrégée de philosophie, docteure en médecine, docteure en philosophie (histoire de l'immunologie), spécialiste en parasitologie et en médecine tropicale.

Directrice de recherche émérite CNRS, professeure associée à l’Université Senghor d’Alexandrie, Anne-Marie MOULIN a passé une partie de sa carrière à l’étranger, aux USA comme chercheure associée à l’Université de Harvard et au MIT, à l’Université de Baltimore, et en Suisse comme professeure à Genève en histoire de la médecine.

Elle a effectué de nombreuses missions en santé publique et sciences sociales en Afrique et dans le monde arabe.

Anne-Marie MOULIN a publié plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur des questions historiques, épistémologiques et éthiques touchant la médecine et la santé publique internationale, notamment : Le dernier langage de la médecine (1991), L’aventure de la vaccination (1996), Le Médecin du Prince (2010), Islam et Révolutions médicales (2013).

L'aventure de la vaccination

D’après un sondage publié fin 2016, 40 % des Français estiment que les vaccins ne sont pas des produits sûrs. Et cette défiance gagne du terrain.

Au pays de Louis Pasteur, les capacités de protection du vaccin ont été longtemps idéalisées. Dans les années 90, plus de 90% des Français étaient convaincus de la nécessité de la vaccination.

Aujourd’hui, certains médias affirment que notre pays détiendrait le record du monde de la méfiance vis à vis des vaccins. Pourquoi ?

Dans le monde, 2 à 3 millions de décès sont évités chaque année grâce aux vaccins (OMS), et les vaccins sont reconnus comme l’un des trois piliers, avec les progrès de l’hygiène et la découverte des antibiotiques, de la hausse de 30 ans d’espérance de vie obtenue en un siècle.

La plupart des vaccins apparus ces dernières années protègent de maladies qui par leur quasi-disparition n’évoquent plus rien aux gens. C ‘est le cas avec le vaccin contre la poliomyélite, maladie invisible aujourd’hui, mais bien présente dans les années 1950.

Hier, les effets secondaires étaient perçus comme des aléas de la vie. Aujourd’hui, tout incident, toute absence de transparence suscitent la défiance et le doute, et avant tout le refus des obligations vaccinales.

Pourtant les études statistiques montrent qu’on sauve toujours des vies en vaccinant et qu’on en protège d’autres.

A une époque où la démocratie sanitaire passe par l’avis des citoyens, comment convaincre que la vaccination peut être une obligation en responsabilité collective et non une liberté individuelle et à quelles conditions ?


Pour aller plus loin

Quelques pistes sur papier :

Ces ouvrages seront proposés sur notre table de librairie en marge de la conférence

  • Anne-Marie MOULIN - L'Islam au péril des femmes - La Découverte - Littérature et voyages -poche -2001
  • Lise BARNEOUD - Immunisés ? - Un nouveau regard sur les vaccins - Editions Premier Parallèle - broché - 2017
  • Didier RAOULT - La vérité sur les vaccins - Michel Lafon - broché - 2018
  • Philippe SANSONETTI - Vaccins - Odile Jacob - broché - 2017
  • Françoise BERTHOUD- La (Bonne) Santé des enfants non vaccinés - Editions Jouvence - Les Maxis pratiques - poche - 2015

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