Philippe BATAILLE, sociologue
Philippe BATAILLE est directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.
Philippe BATAILLE est directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.
Il a été directeur du Centre d'analyse et d’intervention sociologiques (CADIS, EHESS-CNRS) de 2009 à avril 2015
Il a été directeur du Centre d'analyse et d’intervention sociologiques (CADIS, EHESS-CNRS) de 2009 à avril 2015
Il a été responsable de la formation doctorale et de master de sociologie de l’EHESS jusqu'en 2014. Il est membre du Centre d’éthique clinique de l’hôpital Cochin.
Il a été responsable de la formation doctorale et de master de sociologie de l’EHESS jusqu'en 2014. Il est membre du Centre d’éthique clinique de l’hôpital Cochin.
Spécialiste des questions de discrimination, puis des malades du cancer, il a enquêté sur la fin de vie médicalisée.
Spécialiste des questions de discrimination, puis des malades du cancer, il a enquêté sur la fin de vie médicalisée.
Il enseigne depuis 3 ans à l’EHESS la sociologie du sujet vulnérable face aux discriminations, à la maladie, à la mort.
Il enseigne depuis 3 ans à l’EHESS la sociologie du sujet vulnérable face aux discriminations, à la maladie, à la mort.
Dans la longue liste de ses ouvrages, et d’articles et de ses contributions de publications, on retiendra son livre paru en 2012, au cœur de notre sujet de conférence « A la vie, à la mort : Euthanasie, le grand malentendu ».
Dans la longue liste de ses ouvrages, et d’articles et de ses contributions de publications, on retiendra son livre paru en 2012, au cœur de notre sujet de conférence « A la vie, à la mort : Euthanasie, le grand malentendu ».
Qu’est-ce que la fin de vie ? Il y a 50 ans, c’était la période finale de notre vie où s’installe l’épuisement progressif du corps, annonciateur de la mort. On ne la choisissait pas ; elle s’imposait.
Qu’est-ce que la fin de vie ? Il y a 50 ans, c’était la période finale de notre vie où s’installe l’épuisement progressif du corps, annonciateur de la mort. On ne la choisissait pas ; elle s’imposait.
Les progrès dans la connaissance du corps et les pratiques médicales ont fait reculer cette date ultime, à tel point que leur intensité a pu apparaitre contraire à la dignité et à la capacité de décision du patient.
Les progrès dans la connaissance du corps et les pratiques médicales ont fait reculer cette date ultime, à tel point que leur intensité a pu apparaitre contraire à la dignité et à la capacité de décision du patient.
C’est par le choix personnel d’échapper à des thérapeutiques intensives pour une sortie de vie sans acharnements que s’est construite la notion de choisir sa fin de vie, comme une liberté opposable à la médecine comme à ses proches.
C’est par le choix personnel d’échapper à des thérapeutiques intensives pour une sortie de vie sans acharnements que s’est construite la notion de choisir sa fin de vie, comme une liberté opposable à la médecine comme à ses proches.
La loi Leonetti du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie évoque ce stade final de notre condition mais ne le définit pas. Elle invite à renoncer à toute obstination déraisonnable dans les soins et à prendre en compte la dignité du mourant, quitte à appliquer un traitement qui peut avoir pour effet secondaire d'abréger sa vie.
La loi Leonetti du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie évoque ce stade final de notre condition mais ne le définit pas. Elle invite à renoncer à toute obstination déraisonnable dans les soins et à prendre en compte la dignité du mourant, quitte à appliquer un traitement qui peut avoir pour effet secondaire d'abréger sa vie.
Mais, depuis le progrès thérapeutique a installé des situations complexes notamment quand l’autonomie de décision du malade ne peut être sollicitée. Le développement des soins palliatifs, les situations d’états végétatifs, la croissance des cas de dépendance avancée font peser sur les médecins de lourdes obligations de décision, entre la lutte contre la maladie et le soulagement des souffrances pour laisser mourir en paix.
Mais, depuis le progrès thérapeutique a installé des situations complexes notamment quand l’autonomie de décision du malade ne peut être sollicitée. Le développement des soins palliatifs, les situations d’états végétatifs, la croissance des cas de dépendance avancée font peser sur les médecins de lourdes obligations de décision, entre la lutte contre la maladie et le soulagement des souffrances pour laisser mourir en paix.
Pour aller plus loin
Pour aller plus loin
Quelques pistes sur papier :
Quelques pistes sur papier :
- Laisser partir - Philippe BATAILLE - Edition la Maison des Sciences de l'Homme - Collection Interventions - broché - 2019 - 174 pages
- A la vie, à la mort. Euthanasie : le grand malentendu - Philippe BATAILLE - Editions Autrement - Haut et fort - broché - 2015 - 140 pages
- Sommes-nous libres de vouloir mourir ? - Eric FOURNERET - Albin Michel - A.M. GD FORMAT - broché - 2018 - 208 pages
- La fin de vie - Olivier ABEL - SER BAYS ETUDES - poche - 2018 - 112 pages
- L'euthanasie - Nicolas AUMONIER - PUF - Que sais-je ? - poche - 2017 - 128 pages
- Mort par sédation : Une nouvelle éthique du bien mourir ? - Emmanuel HIRSCH - Erès - Espace éthique - broché - 2016 - 209 pages
- Nous voulons tous mourir dans la dignité - Marie DE HENNEZEL - Pocket Evol - spiritualité/philosophie - poche - 2015 - 120 pages
- Ma mort m'appartient : 100 % des Français vont mourir, les politiques le savent-ils? - Jean-Luc ROMERO & Claire BAUCHARD - Michalon poche - 2015 - 131 pages
Sur la toile, continuons le débat :
Sur la toile, continuons le débat :
- Quotidien L'Humanité - 03/06/2019 - Le difficile débat sur la fin de vie - le point de vue de Philippe BATAILLE
- Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie
- Comité consultatif national d'éthique
- France Culture : peut-on mourir apaisé ? - podcast de l'émission Matière à penser du 27/03/2018
- Association pour le droit de mourir dans la dignité