Attention veillez!
Parmi les croyants, on trouve parfois la conviction que des événements spectaculaires de la prophétie comme l’apparition et la montée en puissance de la Bête, la fuite vers un lieu de protection ou l’avènement de Yéshouah-Christ auront lieu au moment connu d’avance comme celui d’une fête ou lors d’un jubilé.
Il en sera peut-être ainsi mais la Bible n’indique rien dans ce sens. Nous devons donc faire bien attention pour ne pas tomber dans un piège en nous accrochant à une telle conviction.
Ceci ne veut pas dire qu’il faut pour cela négliger les fêtes, ni compter les années sabbatiques et les jubilés, bien au contraire, car ces temps particuliers dans la vie des croyants sont autant de rappels de ce à quoi ressemble le royaume d’Elohim que nous essayons de faire vivre en nous dès aujourd’hui.
Colossiens 2 : 16-17 « Ainsi donc, que personne ne vous juge à propos de ce que vous mangez et buvez, ou pour une question de fête, de nouvelle lune ou de sabbats : tout cela est l’ombre des choses à venir, et la réalité est celle de Christ. »
Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne les connait !
Les disciples de Yéshouah étaient à l’époque aussi anxieux que certains parmi nous de savoir quand aurait lieu l’avènement de Jésus :
Matthieu 24 : 3 « Il s’assit sur le mont des Oliviers. Et les disciples vinrent en privé lui dire : Dis-nous quand cela arrivera-t-il et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? »
La réponse du Seigneur est on ne peut plus claire à la fin de ce chapitre :
Matthieu 24 : 36-44 « Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne les connait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. Comme aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il à l’avènement du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vienne et les emporte tous ; il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Alors de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris, l’autre laissé, de deux femmes qui moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée.
Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison.
C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts car le Fils de l’homme viendra
à l’heure où vous n’y penserez pas. »
Notez bien que ce message de Yéshouah n’est pas adressé au monde mais seulement à ses disciples en particulier.
Nous devons donc nous convaincre qu’il ne faut pas perdre notre temps en conjecture pour essayer de prévoir à l’avance le moment de l’avènement du Sauveur, bien au contraire, nous devons faire tous nos efforts pour rester éveillés comme on nous le demande notamment en la nuit qui suit la Pâque !
Les disciples n’ont pas été un bel exemple à ce sujet :
Marc 14 : 32-42 « Ils allèrent ensuite dans un lieu nommé Gethsémané, et Yéshouah dit à ses disciples : Asseyez-vous ici pendant que je prierai. Il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il commença à être saisi d’effroi et d’angoisse. Il leur dit : Mon âme est triste jusqu’à la mort ; restez ici et veillez.
Puis il s’avança un peu, se jeta contre terre et pria que, s’il était possible, cette heure s’éloigne de lui. Il disait : Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe. Toutefois non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.
Il revint vers les disciples qu’il trouva endormis, et il dit à Pierre : Simon, tu dors ! Tu n’as pas été capable de veiller une heure ! Veillez et priez, afin de ne pas entrer en tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible.
Il s’éloigna de nouveau et pria en répétant les mêmes paroles. Il revint encore et les trouva endormis ; car leurs yeux étaient appesantis. Ils ne savaient que lui répondre. Il revint pour la troisième fois et leur dit : Vous dormez maintenant et vous vous reposez. C’en est fait. L’heure est venue ; voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous, allons ; celui qui me livre approche. »
Les bons fruits portés par celui qui veille !
Veiller implique d’être attentif à tout ce qui se passe autour de soi en utilisant non seulement tous les sens qui sont mis à notre disposition comme la vue ou l’ouïe mais aussi la sagesse qui nous est donnée, si nous la demandons !
Voici quelques exemples de personnes qui grâce à leur état de veille n’ont pas manqué l’appel d’Elohim ni l’accomplissement d’actions telles que Yéhoah les aime.
Samuel découvre l’existence de Yéhoah.
Samuel encore jeune enfant au service du sacrificateur Eli et ne connaissait pas Yéhoah. Mais Samuel, malgré son jeune âge, est déjà doué de vigilance qu’il met au service d’Eli. Lisons en I Samuel 3 : 1-14 comment par trois fois il va répondre en pleine nuit à l’appel qu’il croit être celui d’Eli ! Cette vigilance de Samuel lui permettra d’entendre la voix de son Créateur et de vivre proche de Lui.
David est à l’affût d’information en ce qui concerne Yéhoah et prend sa défense !
David est un autre exemple de personnage en éveil constant pour agir de manière à plaire à son Elohim. On peut lire à titre d’exemple son combat avec Goliath en I Samuel 17 : 17-58.
Dans un autre exemple en I Samuel 23 : 1-13, David nous montre dans deux occasions comment il s’informe de tout ce qui peut être un danger pour sa vie et comment il prend ses décisions en fonction de ce que lui dit Yéhoah, son Elohim.
Veiller implique de traiter voire dominer son corps durement.
Savoir veiller va de pair avec une domination de sa nature charnelle même si cela doit paraître sévère.
Gédéon et ses hommes nous donnent un premier exemple de volonté et de self-control pour l’accomplissement de la volonté de Yéhoah comme on peut le lire en Juges depuis le chapitre 7 : 19 jusqu’au chapitre 8 : 12.
Un autre exemple est celui des trois amis du prophète Daniel, Chadrak, Méchak et Abed-Nego qu’on peut lire dans Daniel 3: 13-30.
Tous ces gens avaient la foi en Elohim sachant qu’il est Tout-Puissant et capable, s’Il le veut, de les sauver de tous les dangers.
Paul fait un résumé en Hébreux 11 de tous ceux qui grâce à la foi en Elohim ont marché avec Yéhoah dans la direction de son Royaume encore à venir notamment avec l’avènement du Messie.
Yéshouah n’a pas fait exception et lui aussi pouvait dominer sa nature charnelle notamment quand il fut conduit dans le désert pour montrer à Satan qu’il n’avait aucun pouvoir sur lui comme on peut le lire en Luc 4 : 1-13.
Je rappelle aussi combien Yéshouah, comme nous l’avons lu haut, aurait tant voulu échapper à son sacrifice. Rappelez ce qu’il dit à son Père :
« Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe. »
Mais il savait aussi dominer sa nature charnelle comme on le voit dans la suite de sa prière :
« Toutefois non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »
Veiller veut aussi dire être prêt à toute éventualité,
Et agir en conséquence
Une femme ou un homme qui veille est à l’affût car il ne sait pas ce qui va se passer et il doit se tenir prêt à agir en conséquence en s’inspirant pour cela de tous les enseignements de la parole d’Elohim.
Un très bel exemple de la bonne réaction d’une personne qui veillait au grain, si je puis dire, est celui d’Abigaïl, l’épouse de Nabal, cet homme à moitié fou furieux.
Abigaïl entend à l’improviste comment son mari, Nabal, a traité méchamment les messagers de David. Son état de veille la fait réagir immédiatement de manière admirable en vue de sauver la situation à tous points de vue :
1. Tout d’abord Abigaïl va éviter le meurtre de tous les bergers de Nabal par la troupe de David.
2. Ensuite Abigaïl va aussi éviter une exaction condamnable que David et ses hommes allaient commettre.
On peut lire la partie de cette histoire exemplaire en I Samuel 25 : 14-38.
Un autre exemple est celui de Philippe qui, en état de veille, suit dans le moindre détail et avec diligence ce que l’Esprit lui indique de faire. Il va ainsi ouvrir les yeux d’un des hauts fonctionnaires de la reine d’Ethiopie. Ce récit est repris en Actes 8 : 26-40.
Un autre mais très mauvais exemple est celui laissé par le roi Saül. Celui-ci veillait et attendait la venue de Samuel pour offrir un holocauste. Mais au lieu d’attendre au-delà du temps imparti comme il convient car Samuel était en retard, il a manqué de patience et a commis un sacrilège en offrant lui-même un holocauste sous prétexte que Samuel tardait trop. Cette mauvaise action a causé sa perte de la royauté et son rejet par Yéhoah comme on peut le lire en I Samuel 13 : 7-15.
A notre tour de suivre le même sentier qui conduit à la vie !
Voilà, nous avons fait le tour du sujet et sommes revenus à nous. Voulons-nous faire partie du peuple des croyants ? Voulons-nous comme les enfants d’Israël entrer dans cette nouvelle alliance que nous propose Elohim, notre Père ?
Serions-nous heureux de faire partie de cette nouvelle nation qui naîtra avec l’avènement du Messie et faire ainsi connaissance avec cette multitude d’ hommes et de femmes dont la Parole nous parle : Abel, Enoch, Noé, Abraham, Isaac, Jacob, Job, Moïse, Déborah, Yaël, Ruth, Boaz, David, tous les prophètes depuis Esaïe jusqu’à Zacharie et Malachie, sans oublier la plupart des disciples et apôtres de Yéshouah et Etienne ?
Si la réponse est oui, alors soyons comme eux des personnes les plus vigilantes possible pour être prêtes à accueillir le Messie à son avènement, même si il nous surprend dans un état d’assoupissement comme ce sera le cas pour les 5 vierges sages dont il est question en Matthieu 25 : 1-13.
Si nous nous sommes relâchés depuis notre conversion, il est encore temps de nous reprendre comme nous le conseille notre Seigneur dans plusieurs passages du livre de l’Apocalypse :
· Apocalypse 3 : 1-3
· Apocalypse 16 : 1-21.
Et pour conclure, lisons comme Paul nous le rappelle comment Yéshouah a agi jusqu’à sa dernière Pâque pour que nous puissions être sauvés en Philippiens 2 : 1-18.