Promenade au village 2

La fontaine TavanTavan était un des sept fondateurs du Félibrige.La fontaine est alimentée par une source située en face du jardin de la rue des Bourgades.Avant d'ériger le buste d’Anfos Tavan, cette source alimentait un bassin où s’abreuvaient les animaux (chevaux, moutons) et dont le griffon permettait d’emporter l’eau de boisson ou de lavage du linge et des légumes.Il était interdit de laver quoi que ce soit dans le bassin.Le buste en bronze d’Anfos Tavan a été volé pendant la guerre pour en faire des canons. La place de la PastièreSur cette place était le four à pain des seigneurs ou les habitants étaient tenus de faire cuire leur pain et payer une taxe.Autrefois la place de la Pastière était un grand talus dangereux qui descendait jusqu’à la poste.Des charrettes tombaient dans le ravin. Il fallait passer le long du rempart pour pouvoir accéderau village. On a donc fait construire un mur par les chômeurs de l’époque (ateliers de charité) pour retenir le talus. Quelques temps après, le mur s’est effondré. On a alors fait appel à des professionnels pour le reconstruire. Une fois la place terminée et entourée par une rambarde en fer forgé, on a installé le buste de Pierre Goujon, bienfaiteur de Gadagne, qui donnait les revenus de la ferme de la Jousseline pour payer l’instituteur des garçons afin que l’école soit gratuite (car à cette époque, elle était payante et religieuse). Les filles étaient enseignées par des soeurs. Autrefois l’école des garçons se situait dans l’actuelle mairie. Filles et garçons étaient séparés. La Grand RueUne boulangerie, une charcuterie, une menuiserie, une forge, un tonnelier : tout se trouvait dans la Grand Rue.Des buto-rodo (bornes, pousse-roue), disposées au bas des murs des maisons servaient à éviter aux roues des charrettes de casser et d’abîmer le bas des façades. Les poulies fixées au sommet des façades étaient utilisées pour monter la paille et le foin au dessus des écuries.Au centre de la rue pavée, on avait aménagé une allée en terre pour empêcher les chevaux de glisser.Les habitants avaient le droit de répandre devant leur maison de la paille, des feuilles de toutes sortes afin de recueillir les crottins des chevaux qui passaient, ils devaient ramasser ce fumier le samedi soir afin que les dames ne se salissent pas les souliers en allant à la messe le dimanche.Au bout de la rue on peut voir la maison d’Anfos Tavan, un des sept fondateurs du Félibrige. C’était anciennement la mairie jusqu’au siècle dernier. Sur la façade se trouve une plaque sur laquelle on lit : Veici l’oustau ounte un félibre.Un dis set prieu, Anfos Tavan canté, plouré, fagué de libre entre sa femo et soun enfant.Traduction : Voici la maison ou un des sept félibres Anfos Tavan, pleura, fit des livres entre sa femme et son enfant.
Fontaine Tavan
Place de la Pastière
Le portail du ThorLe portail du Thor ou porte de l’aurore était une des entrées du village. Un garde contrôlait les entrées et les sorties des gens surtout pendant la peste comme nous le prouve un bulletin de santé de 1722. A la tombée de la nuit, il fermait la porte et l’ouvrait à l’aube. Il habitait au-dessus de la porte. C’était sans doute l’entrée et la sortie des Juifs vers Le Thor ou l’Isle-sur-la-Sorgue. La rue de la JuiveriePersécutés par la France, l’Allemagne et l'Espagne, des Juifs se réfugient dans le Comtat Venaissin. Au 14 ème siècle, on découvre la présence de Juifs dans notre village. Ils sont soumis à des règles très strictes : - il leur est interdit d’exercer un emploi ou une fonction publique - aucun chrétien ne doit appeler un juif : “maître” - les Juifs doivent s’agenouiller au passage des convois funèbres et ôter leur chapeau jaune (l’évêque de Cavaillon leur avait imposé un chapeau jaune et, pour les femmes, une étoffe jaune sur la tête). Ils proposèrent au seigneur - qui accepta - de réaliser la collecte difficile des redevances des habitants. Ils avaient un entrepôt et un enclos pour protéger les volailles, les moutons, etc. et les grains (qui leur étaient donnés à la place de l’argent de l’imposition) et qu’ils vendaient ensuite. Ils ne pouvaient résider à Gadagne et devaient rentrer chaque soir à l’Isle-sur-la-Sorgue. Il semble qu’un chemin particulier leur ait été imposé. Leur propriété dans le village était située près du portail neuf. La place de l'OrmeSur la place de l’Orme, on peut voir : une source (sous un auvent) et une fontaine publique. Elle se situe entre la rue Saint Paul et la rue de la source. De cette place on peut apercevoir la porte de l’horloge et la tour de l’horloge. La rue qui continue après la porte de l’horloge ou portail vieux mène à l’église. Sur cette tour , une cloche portant la date de 1601Son ancien nom était : la place de l’Orme, maintenant on peut aussi l’appeler place de la fontaine. Sur cette place se tenaient les réunions des chefs de famille de Châteauneuf de Gadagne. Ils y discutaient des lois. Ils constituaient le Parlement.Avant l’arrivée des platanes, venus de Turquie dit on, toutes les places étaient ombragées par des ormeaux, d’où l’ancien nom en Provençal de place de L’OumeL’eau de ces fontaines n’est plus potable.
Portail du Thor
Place de l'Orme