1 - DIFFERENTIEL QUI DECLANCHE : Moteur à la masse ?

La tension de la pile d'un contrôleur basique n'est pas suffisante pour détecter un défaut à la masse intermittent, tout au plus il décèlera une masse flagrante, le contrôle doit alors être fait avec un hommètre d'isolement sous 500v.

Lorsque un différentiel déclenche, que ce soit le disjoncteur différentiel du compteur ou un interrupteur différentiel du tableau de distribution,lors de la mise en marche d'un moteur triphasé ou monophasé, le problème peut être un défaut d'isolement des enroulements du moteur mais il peut être tout autre chose indépendante du moteur, c'est pour cela qu'il faut faire quelques manipulations élémentaires ne nécessitant aucun appareil de mesure.

Il faut savoir qu'une légère fuite à la masse d'un moteur ne fait pas sauter obligatoirement le différentiel mais que par contre plusieurs fuites additionnées peuvent le faire déclancher.

La première manipulation sera donc de vérifier que aucune machine ou appareil soient en service sur la même installation, notamment si il y a des appareils ménagers (machine à laver, cuisinière, radiateurs ect ...).

Après avoir donc débranché ou déconnecté tous les autres appareils on peut procéder à un essai de mise en marche du moteur..

Si le différentiel ne saute pas cela prouve que la fuite à la masse du moteur n'est pas suffisante pour faire déclencher le différentiel et que la panne concerne aussi une fuite sur un autre appareil de l'installation.

Si le différentiel saute il faut passer à la manip ci-dessous .

2 - MANIP FACILE POUR DETERMINER UNE MASSE

AVERTISSEMENT : cette manip s'effectuant sous tension secteur est susceptible d'être dangereuse pour un débutant n'ayant pas de connaissances suffisantes en électricité.

Par sécurité il est conseillé de suivre à la lettre les différentes étapes de cette manipulation.

Montage "Ampoule témoin"

Ce petit montage appelé "Ampoule témoin" peut servir pour d'autres dépannages

Matériel nécessaire : 1 fiche 2*10amp, cable à 3 fils, domino, 2 pinces croco, douille et ampoule 60w (doit être incandescente).

Le schéma simpliste se passe de commentaire.

l'ampoule témoin est branchée sur le neutre

En réalité l'ampoule doit être branchée sur la phase, mais comme on ne sait pas si la couleur bleue a été respectée pour le neutre et si celui-ci se trouve à droite sur la prise (normalisé) cela oblige à contrôler d'abord le montage et de savoir quelle est la position du fil de l'ampoule qui fait déclancher le différentiel..

Essai 1 du montage

  • Courtcircuiter les 2 pinces croco

  • Brancher la fiche sur une prise 10a+terre protégée par un différentiel

Si le différentiel n'a pas déclenché , c'est apparemment normal et il faut passer à l'essai 2

Si le différentiel a déclenché, ce la prouve que la normalité de neutre à gauche et fil bleu n'ont pas été respecté, passer à l'essai 3. (ce branchement du fil bleu devra être conservé pour toute la manip).

Pinces croco courtcuitées

Essai 2 du montage

Débrancher la prise

Changer le fil de l'ampoule qui est sur le neutre et le mettre sur la phase.

Rebrancher la prise.

Si le différentiel a déclenché ce qui est tout à fait normal et prouve que la normalité a été respectée, poursuivre la manip à l'essai 3 avec le moteur.('garder ce branchement du fil de l'ampoule à la phase pour toute la manip.

Si le différentiel n'a pas déclenché a cet essai 2 et pas plus qu'à l'essai 1, soit c'est le différentiel qui ne marche pas, soit c'est que la terre n'est pas branchée.

Revoir l'installation ou brancher sur une autre prise et recommencer la manip.

Ampoule branchée à la phase

Essai 3 avec le moteur

Débrancher la fiche et remettre le courant si le différentiel a déclenché.

Si le différentiel a déclenché au 1er essai l'ampoule est branchée au neutre et si le différentiel a déclenché au 2ème essai l'ampoule est branchée à la phase. (Si les 2 essais ont été fait c'est pour être sûr que la phase est bien à l'ampoule.

Débrancher le moteur de tout cable extérieur, laisser les barrettes de couplaqe (que le moteur soit mono ou tri) et pincer la pince croco terre à la masse du moteur et l'autre pince croco a une borne de la plaque à bornes du moteur

Si le différentiel déclenche c'est que le moteur est bien à la masse.

Si le différentiel ne déclenche pas il y a de très fortes chances pour qu'il n'y ait aucune masse.

Si la panne persiste alors que ce contrôle n'a rien donné, il faut alors voir un professionnel possédant un contrôleur d'isolement.

Machine à la masse.

Cette manipulation peut être effectuée sur une machine quelconque (machine à laver, perceuse, tour, ect....) entière en branchant le montage sur l'alimentation de la machine.

3 - MOTEUR INONDE QUI A PRIS L'EAU

Bien que l’électricité et l’eau ne fassent pas « bon ménage » il est inutile d’être pris de panique lorsqu’un moteur a pris l’eau, ou qu'il a été noyé, ou qu'il soit resté dans une atmosphère humide ou stocké dehors à tous les temps.

PRECAUTION ELEMENTAIRE : Ne jamais remettre un moteur sous tension lorsqu’il a pris l’eau ou que l’on soupçonne d’avoir pris l’eau.

Si un moteur a été remis sous tension, et même qu’il se soit remis à marcher sans problème, dans 99,99 % des cas il sera bon tôt ou tard pour être rebobiné ou changé.

Le séchage moteur fermé ne sert à rien, dans tous les cas il faut démonter le moteur en pièces détachées.

Pièces mécaniques

Elles seront nettoyées, (au jet simple pour les cas d‘inondation avec de la boue), soufflées, séchées par séchage naturel ou étuvage.

Roulements : par précaution ils devront être changés surtout si ils ne sont pas du type étanche ou que l'immersion a duré plus de 8h.

Pièces électriques

En cas d’inondations avec boues tout doit être passé au jet simple, les parties plastiques (plaques à bornes, presse-étoupes) devront être démontées et séchées à part du stator à l’air chaud (décapeur thermique par exemple).

Le stator

Le séchage au décapeur thermique est totalement à proscrire car les enroulements doivent être séchés à cœur. On peut utiliser à toute rigueur un radiateur à air chaud mais suivant la grosseur du moteur le temps de séchage peut aller de 24 à 48Heures.

En cas d’inondation avec boue, le stator peut être passé au jet simple et sans aucun produit qui risquerait de détériorer le fil émaillé des enroulements. Une fois bien égoutté et même soufflé le stator sera mis à l’étuve. Le temps entre l’égouttage et l’étuvage ne doit pas prendre plusieurs jours sinon il y a risque de « pourriture » des isolants.

La durée d’étuvage et les degrés de température d’étuvage seront en rapport de la classe d’isolation du moteur. Laisser un stator de moteur de 4cv de classe F à 4H à 180° sera aussi efficace que pour le même moteur en classe B qui devra rester 8h à 80°.

Une fois refroidi l’isolation des enroulements doit être vérifiée à l’ohmmètre : entre chaque phase, et entre la masse et chaque phase. La résistance d’isolation doit atteindre au minimum 1000 Ohms par volt, en dessous il y a risque de déclenchement du disjoncteur différentiel et de claquage entre phases.

Si cette isolation est critique on peut tenter un nouveau étuvage, si à la fin du nouveau étuvage l’isolation n’est pas montée il est inutile de continuer le moteur est HS.

La mesure avec un ohmmètre basique en matière d'isolement ne permet que de détecter des défauts flagrants, c'est pourquoi lorsque la mesure indiquerait un bon isolement il est impératif de parfaire cette mesure avec un contrôleur d'isolement délivrant 500v.

4 - "MON MOTEUR NE TOURNE PAS"

"Lorsque je mets en route mon moteur il ne tourne pas et ne fais aucun bruit"

Précautions d’usage :

On ne saurait trop que de recommander la plus grande prudence lorsque l’on veut faire des mesures sous tension, par exemple de manipuler les pointes de touches du contrôleur par leur isolant et non sur les parties métalliques et de ne pas toucher la carcasse du moteur si celui-ci n’est pas relié à la terre.

Si le moteur n’émet aucun ronflement la première des choses à vérifier ce sont les organes de commandes donc voir si le courant est bien présent avant le moteur : interrupteur, fusibles, disjoncteur, câble coupé.

Recommandation :

ne pas utiliser de tournevis testeur qui n'est valable que pour signaler la présence du secteur mais surement pas pour un contrôle de tension.

Les contrôles de tension peuvent être fait avec un multimètre (analogique ou digital) en position Voltmètre sur l'échelle convenable.

Les contrôles de continuité des enroulements peuvent être fait avec un multimètre ( analogique ou digital) en position ohmmètre sur la gamme 200 Ω

Les contrôles de résistance ohmique doivent être fait exclusivement avec un multimètre digital.

Si le moteur est triphasé :

Vérifier la présence du secteur 3 phases aux bornes du moteur et le débrancher après avoir coupé le courant.

Si le moteur n’émet aucun bruit c’est qu’il y a au moins 2 phases de coupées. Les coupures peuvent se situer soit entre la plaque à bornes de raccordement et le bobinage des enroulements (50% des cas, et c’est en principe facilement réparable), soit elles se trouvent dans les enroulements eux-mêmes et là c’est beaucoup plus délicat à rechercher.

Il faut vérifier d’abord la continuité dans les 3 enroulements du moteur pour savoir lequel des deux, ou les deux (ou les trois plus rarement).Couper le courant et débrancher les 3 fils secteurs d’arrivée au moteur pour éviter les mesures par retour.

Le contrôleur étant positionné sur la gamme en Ohmmètre à l’échelle 200 Ω , on contrôle la continuité entre les bornes U1 et U2, entre V1 et V2 et W1 et W2. Si la mesure confirme la ou les coupures il faut alors démonter le moteur pour avoir accès aux connexions de sorties. Il faut ensuite défaire les connexions pour contrôler si la coupure est entre la connexion et le fil de sortie (externe) ou dans l’enroulement (interne).

Si la coupure est externe il suffit de procéder comme indiqué dans l’article « Réfection des connexions »

Si la coupure est interne la réparation est hors de portée même du bon bricoleur car à 99% le moteur est à rebobiner.

Si le moteur est monophasé

Vérifier la présence du secteur (phase et neutre) aux bornes du moteur et le débrancher après avoir coupé le courant.

Le moteur n’émettant aucun bruit il peut s’agir :

-1ère cause D’une mise hors circuit d’une protection thermique s’il en possède une.

Si le moteur s’est arrêté au bout d’un travail intensif attendre un bon moment qu’il se refroidisse sinon solution :

Démonter le moteur et rechercher les connexions de la sécurité thermique (qui peut- être tout aussi bien un fusible thermique). Il faut soit la remplacer soit la court-circuiter et dans ce dernier cas prévoir une protection extérieure par disjoncteur thermique approprié.

2ème cause une coupure franche sur l'enroulement principal et du circuit de l’enroulement auxiliaire (et pas de l’un ou de l’autre puisqu’à ce moment là le moteur ronfle et ne démarre pas).

Solution : il faut démonter le moteur pour savoir où est située cette coupure et regarder si c'est rattrapable et procéder comme pour le triphasé.

Une fois sur deux, la coupure se trouve entre la plaque à bornes et la connexion au chignon. Pour la coupure sur l’enroulement auxiliaire voir au paragraphe ci-dessous du « moteur monophasé qui ronfle et ne démarre pas »

3ème cause : l’addition des 2 premières causes

Lorsque je mets en route mon moteur il ne tourne pas et "ronfle"

Si le moteur est triphasé

Vérifier la présence du secteur 3 phases aux bornes du moteur et le débrancher.

-1ère cause Si le moteur ronfle sans tourner c’est qu’il y a coupure sur une phase. Le même processus que précédemment pour « le moteur triphasé qui ne tourne pas et ne fait aucun bruit » peut s’appliquer mais que pour un seul enroulement.

-2ème cause Panne mécanique : le rotor est bloqué. Pour s’en assurer il faut essayer de faire tourner le rotor en enlevant le cache ventilateur et faire tourner le ventilateur à la main. Si le rotor tourne librement il se peut aussi qu’un roulement ou palier ai pris tellement de jeu dans sa cage que le rotor colle au stator au démarrage.

Si le moteur est monophasé

Vérifier la présence du secteur (phase et neutre) aux bornes du moteur et le débrancher après avoir coupé le courant

Le moteur ronfle sans démarrer il peut s’agir :

-1ère cause Coupure ou sur l’enroulement principal ou sur l’enroulement auxiliaire.

Pour la coupure sur l’enroulement principal on agi comme au paragraphe du moteur monophasé « qui ne démarre pas et ne ronfle pas»"

Pour l’enroulement auxiliaire en plus des coupures normales :

Si le moteur est à condensateur permanent la coupure peut provenir du condensateur lui-même et pour cela consulter la page contrôle condensateurs

Si le moteur est à condensateur de démarrage la coupure peut provenir, en plus du condensateur lui-même du relai de démarrage, s’il en possède un, ou du coupleur centrifuge.

5 - MOTEUR QUI CHAUFFE

On pense souvent à tort que son moteur chauffe alors que sa température est celle de son fonctionnement normal.

Il est complètement inutile de prendre cette température avec des appareils de mesure sophistiqués car cela ne servira à rien, par contre il faut utiliser le moteur pour ce qu'il a été conçu :

-Utilisation du moteur selon son service ( s'entend moteur en pleine charge) : S1=100%, S2=80%, S3=60%, S4=40%.

-Vérifier que la ventilation soit normale : ventilateur en bon état et capot de ventilation et ailettes de refroidissement non obstrués.

-Contrôler l'intensité du moteur en pleine charge. Celle-ci ne doit pas dépasser celle inscrite sur la plaque signalétique du moteur.

Si les trois conditions ci-dessus sont respectées il n'y a qu'une chose à faire : laisser chauffer le moteur, car vous n'y pouvez rien.


Cas des moteurs triphasés avec un montage à condensateur

L'échauffement à vide d'un moteur triphasé avec un montage à condensateur est tout à fait normal sous condition d'avoir vérifié (en plus des 3conditions ci-dessus) la tension aux bornes du condensateur qui ne doit pas dépasser 250v.


Infos complémentaires (pour les lecteurs non convaincus de laisser chauffer leur moteur)

La température de fonctionnement en charge à l'intérieur d'un moteur est variable suivant la classe d'isolation et par exemple celle d'un moteur de classe "F" peut atteindre 155° et "H" 180°

6 - MOTEUR UNIVERSEL (à balais) qui "crache le feu"


Le moteur universel (ou moteur à balais) est une catégorie de moteur la plus présente dans la vie de tous les jours : appareils ménagers (aspirateurs, sèche cheveux, ect), outils portatif (perceuses, scie circulaires ect), et qui un jour n’a pas vu son moteur « cracher des flammes ».

Avant de mettre le moteur à la déchetterie, pourquoi pas faire une vérification simple du moteur, ceci est valable pour tous les moteurs à balais qu’ils soient universels ou continus.

Le moteur doit être démonté jusqu’à l’accessibilité des balais et portes balais.

Tout d‘abord avant d’enlever les balais il faut s’assurer du bon état du collecteur (partie de l’induit où frottent les balais) il faut que toute les lames du collecteur aient une couleur uniforme si ce n’est pas le cas il faut faire un contrôle de l’induit plus approfondi.

Il y a plusieurs causes pour que les balais fassent des « flammes » :

- Blocage du balai dans le porte balai

- Mauvaise pression du ressort

- Jeu du balai dans le porte balai

- Balai neuf

- Porte balai qui a pris du jeu

- Roulement qui a pris du jeu dans sa cage

- Induit grillé

- Inducteur grillé

Blocage du balai dans le porte balai

A cause de la poussière qui s’agglomère, provoqué par l’usure du balai, celui-ci se coince dans le porte balai et ne circule donc plus et en s’usant n’appuie plus suffisamment pour faire bon contact et donc fait des flammes.

Solution : Il suffit d’enlever le balai après avoir repéré son sens (très important) et à l’aide d’un petit chiffon essuyer d’une part le balai et d’autre part l’intérieur du porte balai. Ne surtout pas passer de toile émeri sur le balai car le jeu supplémentaire ferait vibrer le balai et le ferait s’user en crabe et le remède serait donc plus grave que le mal.

Mauvaise pression du ressort

Si le ressort n’exerce pas une pression suffisante le balai fait mauvais contact et « crache ». Le ressort peut avoir été avachi par une surchauffe du balai provoqué par un usage trop intensif de la machine.

Solution : (provisoire) Il suffit parfois d’étirer le ressort pour augmenter la pression.

(Définitive) c’est de remplacer les 2 balais : Il peut n’y avoir que le ressort de l’un d’eux qui a chauffé mais la surface de contact risque d’avoir été abimée par les étincelles.

Jeu du balai dans le porte balai

Un jeu trop excessif fait partir le balai « en crabe » et le frottement sur le collecteur le font vibrer et sauter et donc provoque des étincelles de mauvais contact.

Solution : changer les 2 balais

Balai neuf

Lorsque l’on change le balai il faut s’assurer que celui-ci est d’origine et notamment que la qualité soit la même. Il faut savoir qu’un balai a été calculé en fonction de l’intensité qu’il doit véhiculer ( qui s’exprime en Ampères par millimètres carré) et de la vitesse de rotation du collecteur de l’induit.

Si on remet n’importe quoi : un balai trop « gras » va s’user très vite et un balai trop « dur » va user le collecteur prématurément.

Parfois même le balai neuf fait quelques étincelles et c’est presque normal car il faut qu’il se rode (prenne la forme du collecteur). Si le bout du balai neuf est plat il faut d’abord le roder à la toile émeri. Pour cela on passe une toile émeri très fine entre le balai et le collecteur et on fait faire un mouvement de va et vient manuellement à l’induit.

Porte balai qui a pris du jeu

Un porte balai doit être bien rigide par rapport à la carcasse du moteur. Celui-ci peut être vissé, serti ou dans la masse. Dans tous les cas il faut vérifier qu’il ne tremble pas. Si la machine a travaillé en usage intensif la surchauffe des porte balais peut aussi les avoir décentrés et ainsi de ne plus présenter le balai dans l’axe provoquant les étincelle de mauvais contact.

Roulement qui a pris du jeu dans sa cage

Si un roulement a du jeu et ou qu’il trop de jeu dans le logement de la flasque l’induit « danse » et fait provoquer des étincelles au collecteur.

Induit ou (et) inducteurs grillé(s)

L’induit ou les inducteurs (ou les deux) grillés provoquent une sur intensité aux balais qui se mettent à cracher.

Balai neuf

Lorsque l’on change le balai il faut s’assurer que celui-ci est d’origine et notamment que la qualité soit la même. Il faut savoir qu’un balai a été calculé en fonction de l’intensité qu’il doit véhiculer ( qui s’exprime en Ampères par millimètres carré) et de la vitesse de rotation du collecteur de l’induit.

Si on remet n’importe quoi : un balai trop « gras » va s’user très vite et un balai trop « dur » va user le collecteur prématurément.

Parfois même le balai neuf fait quelques étincelles et c’est presque normal car il faut qu’il se rode (prenne la forme du collecteur). Si le bout du balai neuf est plat il faut d’abord le roder à la toile émeri. Pour cela on passe une toile émeri très fine entre le balai et le collecteur et on fait faire un mouvement de va et vient manuellement à l’induit.


7 - PROTECTION DES MOTEURS

Avant-propos

Toute protection quelle qu’elle soit protège le moteur uniquement lorsque celui-ci subit une action extérieure provoquant l’échauffement excessif des enroulements : moteur qui force exagérément, mauvaise ventilation, alimentation en tension anormale.

Un amorçage entre enroulements fera déclencher la protection, mais n’empêchera absolument pas sa progression. En clair lorsque la protection aura sauté il est déjà trop tard pour les enroulements qui sont donc HS. Si on prend l’exemple d’un moteur qui a pris l’eau, si le différentiel ne déclenche pas immédiatement, la protection thermique ne déclenchera que lorsque le moteur aura « amorcé »

Lorsqu’ un moteur a grillé malgré la protection c’est :

-soit que cette protection n’était pas efficace, du à un mauvais réglage ou un avachissement de la languette de déclanchement

-soit que ce soit un amorçage entre enroulements, mais dans tous les cas la protection doit être changée, que l’on remplace le moteur ou qu’on le fasse rebobiner.

La protection d’un moteur peut–être :

-Interne : protection thermique, sonde thermique, fusible thermique

- Externe : relai thermique, disjoncteur thermique

Il ne faut pas confondre protection thermique et sonde thermique :

La protection thermique est branchée en série des enroulemts tandis que la sonde thermique se met en série avec les organes de commande du moteur

Protection Thermique Interne

Le principe de fonctionnement est celui d’un bilame qui réagit en fonction de la température des enroulements, consignée par le fabricant du moteur. Celui-ci est isolé et placé à l’intérieur du chignon des enroulements.

Cette protection est plutôt réservée aux moteurs ne dépassant pas 0,75Kw et uniquement pour les moteurs monophasés (pompes, tondeuses, etc.).

Le contact est un NF (et donc à froid laisse passer le courant). Le branchement est donc en série sur un fil secteur et le point commun des enroulements du moteur. Les contacts sont donc suffisamment dimensionnés pour laisser passer l’intensité du moteur. L’intérêt de ce montage est d’avoir une protection incorporée et de pouvoir brancher directement le moteur avec un simple interrupteur. L’inconvénient est que lorsqu’il y a surchauffe, le bilame ouvre le contact et le moteur s’arrête. Une fois le moteur refroidi le bilame remet le contact et le moteur repart. Si l’utilisateur de l’appareil n’est pas présent (pompe par exemple) le cycle de marche/arrêt se poursuit indéfiniment jusqu’à l’avachissement du bilame de la protection ou du claquage du moteur.

Si par chance c’est le bilame qui a claqué (donc avant le moteur) et dans le cas des 2fils arrivant à la plaque à bornes, il n’y qu’à alors les court-circuiter et mettre une protection thermique extérieure (relai thermique ou disjoncteur). Dans toujours le même cas du moteur qui n’a pas grillé, mais avec le point commun au chignon des enroulements il est possible de reprendre les connections afin de sortir un fil à l’extérieur. (voir connexions)

Exemple de cablage de protection thermique interne

Le branchement des sorties de fils du stator à la plaque à bornes n’est pas standard et chaque fabricant utilise les bornes repérées suivant sa propre logique. Avant toute intervention il faut s’assurer du repérage des circuits avec un ohmmètre. Le dessin ci-dessous permet de distinguer clairement les différents circuits.

L’exemple est le cas le plus courant du moteur monophasé à condensateur permanent à 3 fils de sorties avec le sens de rotation préconfiguré.

La borne U1 est le point commun et la sortie de la protection pour le branchement d’un fil secteur

Sortie 3 fils avec protection thermique interne

Avec 5 fils de sortie du moteur la protection thermique peut étre indépendante, cela peut permettre de l'utiliser en fonction sonde thermique ou de la supprimer en cas de défailllance.

Sortie 5 fils avec protection thermique interne indépendante

Sonde thermique Interne

La sonde thermique a le même principe de fonctionnement que la protection thermique sauf qu’elle n’est pas raccordée au secteur mais dans le circuit de commande du moteur. Elle est employée dans tous types de moteurs monophasés ou triphasés. Parfois plusieurs sondes sont branchées en série (triphasé par exemple) avec 1 sonde par phase. Les 2 fils de la sonde (ou plusieurs sondes en série) ne sont en principe pas branchés à la plaque à bornes et sont en fil très fins et ne sont donc pas fait que pour être branchés en série avec le secteur (comme on serait tenté de le faire en monophasé).

Les 2 fils de la sonde ne sont pas raccordés à la plaque à bornes, mais sur un domino.

Moteur avec sonde thermique indépendante

Que ce soit un simple schéma comme ci-dessus ou un schéma plus sophistiqué la sonde thermique est insérée en série dans le circuit de commande au même titre que l'arrêt d'urgence ou un fin de course.

Fusible Thermique

En tant que protection ce n’est pas la meilleure puisque le fusible thermique étant « ficelé » sur les enroulements il faut démonter le moteur pour le changer, et bien des moteurs sont partis à la déchetterie dans l’ignorance de ce genre de protection. Je conseille alors de court-circuiter les fils et de mettre une protection thermique extérieure.

Protection thermique extérieure

C'est la protection la plus efficace à condition de faire des essais de déclanchement régulièrement.

Elle peut être un relai thermique dont le réglage se situe en partie inférieure de la plage de réglage.

Par exemple pour un moteur qui prendrait 2,5Amp il vaut mieux prendre le relai avec plage de 2,5 à 4 plutôt que celui avec plage de 1,6 à 2,5. L’explication vient du fait que si un moteur travaille toujours à sa limite le relai thermique a tendance à chauffer, avachit la languette du déclanchement et le fait sauter intempestivement sans raison.

La protection peut être aussi un disjoncteur thermique pour moteur avec les mêmes conseils de réglage de plage que ci-dessus.

T1/T2 sont les bornes d'un contact NF

Lorsque l'intensité du moteur dépasse celle consignée sur la molette de réglage du relai, le réchauffement des bilames commande mécaniquement l'ouverture du contact T1/T2.

Aprsè avoir déterminé la panne, le contact doit êtré réarmé manuellement