Lycée d'Arsonval - Brive-la-Gaillarde (19)

LA FIGURATION ET L'IMAGE - Questionner le temps dans sa pratique à visée artistique

Lola, Le temps, vidéo 12 secondes, montage parallèle

" Le temps rend compte du changement dans le monde. La mesure de la durée, c'est-à-dire le temps écoulé entre deux évènements, qui se base sur des phénomènes périodiques ou quantiques.

Pour ce projet, j'ai utilisé deux téléphones à deux endroits différents, puis j'ai lancé les vidéos en même temps en utilisant le mode accéléré. Les vidéos durent toutes les deux 12 secondes (20 minutes en temps réel).

Mon intention est de montrer le temps qui passe, les mouvements de la vie quotidienne. L'idée que le temps est irréversible, que l'on ne peut pas l'arrêter. Les deux vidéos sont présentées en parallèle pour montrer que c'est le même moment vers 21h mais de deux points de vue différents. Dans un espace d'exposition, je souhaiterais le monter en boucle le temps passe, le quotidien se répète."

Lulabie, Le temps de tourner la page, installation vidéo et assemblage

" Mon projet Le temps de tourner la page est composé d’un assemblage (livre et mécanisme d’horloge) et d’une vidéo. Ma réalisation est à activer, à chaque minute écoulée il faut tourner la page du livre. Je souhaitais questionner le temps de manière symbolique, le temps de lecture pour connaître la fin de l’histoire. Ici, les pages ont été découpées pour intégrer les aiguilles. Les vides laissés symbolisent les absences de mémoire, les moments de notre vie que l’on souhaite oublier. Le temps de tourner la page et de passer à autre chose. Le spectateur se retrouve face au temps.

Claire - "Hybridation entre dessin et photographie numérique. Mon intention était d'augmenter la réalité, de la rendre plus vivante, plus amusante. Mais aussi d'effacer la limite entre réalité et fiction. Les personnages en noir et blanc contrastent avec les couleurs des photographies. Je me suis servie des éléments présents sur les photos pour inventer des saynètes. Chaque image est indépendante."

Ci-dessous, deux courtes vidéos : La cruche et La chute. "Avec ces deux réalisations, je souhaitais montrer que le temps n'était pas un frein à la narration avec une visée humoristique. Il a fallu une vingtaine de dessins pour réaliser une animation de 3 secondes. La courte durée fait penser au Gif."

Ecrit sur le temps.pdf

Claire - Réflexion sur le temps / Forme libre

Charlotte Charbonnel, ADN, 2005-2020, installation, expérience éphémère. Technique mixte, bocaux en verre de 3L

Walter de Maria, The lighting field, 1977, photographie, Nouveau Mexique

Nobuhitro Nakaninshi, série Layer drawing, 2010

Réflexion sur le temps - extrait écrit Lulabie

" La deuxième œuvre qui m’interpelle est Serie Layer drawing de Nobuhitro Nakaninshi.

Cet artiste est obsédé par le temps et cherche à nous questionner avec subtilité sur notre rapport au temps et à l’espace.

Son idée est de suspendre et superposer une succession de photographies d’un même endroit, prises à des moments différents imprimées sur des plexiglas. Les images sont placées par ordre chronologique, dans un jeu de transparence.

L’artiste souhaite ainsi matérialiser le temps et l’évolution de ses paysages, ( des ciels très souvent ) comme s’il capturait des instants de vie passés et les remettait en scène.

On pense forcément au cinéma, aux vieux films image par image. Je me revois dans la même construction dessiner image par image un personnage pour lui donner vie, lui donner un temps de vie.

Cela me fait penser à la cathédrale de Rouen, peinte ainsi trente fois par Monet à des moments et des lumières différentes, capturée sur l’instant.

Je retrouve la même sérénité. On se sent en pause tout en traversant une certaine notion du temps C’est un peu comme une accalmie, une respiration. Le temps ne file plus, il est juste fixé moment par moment et on peut prendre le temps de s’arrêter sur chacun d’entre eux puisqu’ils sont fixés à jamais. C’est une façon de s’approprier ces moments, de souffler.

J’imagine une certaine sérénité à se plonger dans cette série. La nature est aussi indissociable du temps mais contrairement à l’homme, elle se régénère. C’est cette dimension qui me touche aussi. Elle ramène à une certaine sécurité, temporalité et à la fois intemporalité qui rassure."

LA MATIÈRE, LES MATÉRIAUX ET LA MATÉRIALITÉ DE L'OEUVRE - Hybridation à l'oeuvre

Mathilde, Black Lives Matter, 55cmx 40cm, plaques de plâtre, colle chaude, plaque de plexiglass, peinture vitrail bleu, animaux imprimés en impression 3D.

Lors de ce projet, j'ai travaillé sur l'évolution au cours du temps des matériaux de la sculpture : le plâtre utilisé par les sculpteurs depuis l'antiquité, et le plastique fondu des imprimantes 3D de notre époque contemporaine. J'ai alors reproduit la banquise en plâtre, et des ours noirs conçus par une imprimante 3D. La fragilité de cette structure représente, la destruction progressive de notre écosystème et le fait que les ours soient en réalité noirs et non blancs. Les ours polaires ont un manteau de "tubes" transparents, qui lorsque les rayons du soleil les traversent, réchauffent la peau noire de l'animal. On ne peut pas se fier aux apparences, les certitudes "apparentes" peuvent parfois se révéler fausses, d'où le titre de mon projet, en lien avec l’actualité."

Romane R, Spirale, installation éphémère

Questionner le rapport Nature / Technologie. Collecter et détourner des éléments naturels comme support d'impression.

Capucine, Villes, maquette, six photomontages

" Pour ce projet, mon intention était de questionner le passage du matériel à l’immatériel. J’ai réalisé la maquette d’une ville avec du papier de la colle et du scotch. J’ai ensuite joué avec la lumière pour projeter l’ombre de la ville sur le mur et faire différentes prises de vue. Enfin, j’ai travaillé avec le logiciel Gimp pour créer différentes compositions en jouant sur le nombre de calques, en variant l’opacité pour créer des jeux de transparence, de superposition…

Je travaille souvent en série et m’intéresse à la composition. La série me permet d’éprouver différentes variations à partir d’une sélection de formes, de couleurs, de motifs."

L'IDÉE, LA RÉALISATION ET LE TRAVAIL DE L'OEUVRE

Romane S., Émotions numériques, techniques mixtes

"Pour ce projet, j’ai décidé de questionner notre rapport au numérique et de le mettre en relation avec les émotions. J’ai détourné les émoticônes « joie » et « tristesse » que l’on retrouve beaucoup sur les réseaux sociaux pour les recréer de manière analogique. Pour combiner les différents émoticônes sur mon support, j’ai crée un protocole en communiquant avec Siri « Dis Siri… » Enfin pour marquer la perte d’identité, la perte des émotions à travers les écrans, j’ai scanné la matrice (en haut à gauche) et photocopié trois fois en noir et blanc. Les CD qui peuvent être utilisés pour sauvegarder des données servent ici de support. Mon projet est inachevé car la forme peut encore évoluer au fil du temps."

LA REPRÉSENTATION,SES LANGAGES, MOYENS PLASTIQUES ET ENJEUX ARTISTIQUES - LA PRÉSENTATION DE L'OEUVRE - Emprunter le paysage

Le paysage comme motif - fragment du monde - Le paysage comme matériau - pratiques de l'in situ

CARMONTELLE, Les quatre Saisons, 1798, transparent long de 42 mètres, aquarelle, gouache et encre de Chine sur 119 feuilles de papier doublé de soie. Sceaux, musée du Domaine départemental

CLAUDE MONET, Cycle des Nymphéas du musée de l'Orangerie, entre 1897 et 1926

HUANG YONG PING, Serpent d'océan, 2012, aluminium, sculpture monumentale, L.128m, H.3m, création pérenne dans le cadre du parcours Estuaire. Saint-Brévin-les-Pins, Pointe de Mindin, Loire-Atlantique