Lycée d'Arsonval - Brive-la-Gaillarde (19)
DU SOL AU PLAFOND
PARCAE
Travail de Lisa - Maquette d'installationDans le cadre d'un partenariat avec Documents d'artistes Nouvelle-Aquitaine, les élèves de Terminale option facultative et de Première enseignement de spécialité arts plastiques ont rencontré l'artiste Aurélien Mauplot et visité son exposition en Novembre. Les élèves découvrent, se déplacent à l'intérieur de l'espace d'exposition. La mise en espace, la mise en scène des oeuvres entre en résonance avec le récit fictif "performer" qu'Aurélien Mauplot joue devant les élèves. L'artiste invite les élèves à se tourner tantôt vers Paoratu Mato tantôt vers la Moana Fa'a'aro, Composition naturaliste constituée d'éléments hétéroclites (photographies, prélèvements, tableaux, carte ign, végétaux, minéraux, insectes, carnet, miroir...) ou encore vers ses vidéos projetées dans la mezzanine.
Rencontre sensible avec une oeuvre, un artiste et sa démarche. Cette découverte et les questionnements plasticiens associés ont nourri la réflexion et la production plastique des élèves.
LUMIÈRE
L'ENVOL
Travail de Julia - Triptyque photographique"Pour ce projet, j'ai réalisé un assemblage puis un triptyque photographique qui représente des papillons sous une cloche qui une fois libérés vont prendre leur envol et se poser sur la main. Idée de légèreté, d'élévation, ce travail à une visée poétique. Dans mon projet la lumière est artificielle, je me suis servie d'une lampe de poche. La lumière est projetée sur un mur blanc. Elle m'a permis de concevoir les ombres portées des différents éléments que j'ai ensuite photographiées. Ainsi, le jeu d'ombre et de lumière permet de révéler, de créer des images." Julia - Terminale option facultative
MOTIFS
Travail de Pauline - Série photographiqueCONTRASTE
Travail de Mélanie - Techniques mixtesL'ARME DES LARMES
Travail de Célia - Installation "Ma réalisation est une installation présentant les chaussures de Maurice Wajfelneren, un enfant déporté, et d'un doudou symbole de l'enfance perdue éclairés par le pommeau de douche symbole des chambres à gaz. Les lacets ont été remplacés par du fil de fer, ce fil m'a permis d'écrire le prénom Maurice et sa date de mort.
J'ai choisi d'utiliser la lumière comme moyen de projection. J'ai disposé une led à l'intérieur du pommeau de douche. La salle est plongée dans l'obscurité, la seule source de lumière provient du pommeau. Celle-ci permet de projeter au sol le prénom Maurice ainsi que le jour de sa mort, le 10 mars. La lumière prend également une valeur symbolique mettant en avant l'enfant Maurice en contradiction avec la réalité des camps.
Enfin, le titre L'arme des larmes est une paronomase : l'arme évoquant les gazéifications dans les camps et larmes rappelant cette sombre période de l'histoire." Célia - Terminale option facultative
DEVANT LE TEMPS
"Mettre le temps au centre de toute pensée de l'image. Nous sommes devant l'image comme devant du temps - car, dans l'image, c'est bien du temps qui nous regarde aussi. Quel genre de temps ? Durée ou instantanéité ? Continuité ou discontinuité ? Écoulement ou écroulement ? Généalogie ou nouveauté ? " Georges Didi-Huberman, Devant le temps, histoire de l'art et anachronisme des images, 2000
"Mon projet est une série de 25 photographies qui répond à la demande “Devant le temps”. On y voit le même paysage à des jours et des moments de la journée différents. J’ai essayé de prendre les photographie au même endroit exactement avec le zoom. On peut voir les changements de temps (météorologique) et des changements classiques de la vie (volets ouverts/fermés, ouvrier sur un toit) avec le changement de temps (temporalité).
Avec la présentation des photographies sur un mur, il y a également une vidéo projetée sur les photographies. Cette vidéo est un diaporama de toutes les photographies avec en musique de fond la version instrumentale de la chanson de Jacques Brel “Le plat pays”. J’ai choisi cette chanson non pas seulement pour la beauté de la mélodie mais également pour l’ironie du choix. En effet, le paysage plat et sans relief décrit par Jacques Brel est en total opposition avec le paysage corrézien, et briviste, de ces photographies. Le temps joue, dans ce projet, donc un rôle important, il est une variable indispensable en remettant en question l’effet du temps, tant bien météorologique que vis à vis de la temporalité, sur un paysage." Lisa - terminale option facultative
" Pour ce projet je souhaitais réaliser une vidéo, en utilisant des fragments de vidéos me rappelant des souvenirs. Jouer sur le rythme, le mouvement des images - des plans et une voix off."
"Étant confinée, à la maison, j'ai rouvert différents livres, pris le temps de lire, relire. J'ai choisi de mettre en relation mes plans avec le poème de Boris Vian, Je voudrais pas crever, 1952. Je trouve que ce poème parle de l'existence, de sensations ..."
"J'ai inséré un plan où l'on voit l'oeuvre de Christian Boltanski, Animitas blanc, 2017 que j'avais filmé lors du voyage à Paris en Janvier. Ce choix est esthétique car le mouvement des clochettes fixées sur les branches rappelle le plan précédent et le mouvement de la végétation. C'est aussi une référence à la démarche de l'artiste qui s'intéresse au temps, à la mémoire... Le titre de l'exposition au Centre Pompidou Faire son temps." Lou explique ses choix lors d'une classe virtuelle - terminale option facultative