Je considère que les technologies sont une valeur ajoutée pour la réalisation de ce projet pour plusieurs raisons. Entre autres, les élèves ont découvert un nouvel outil de travail et plusieurs des fonctionnalités qui y sont reliées. Ils ont collaboré afin de trouver des manières efficaces de travailler et ils se sont soutenus tout au long du projet. En effet, à plusieurs reprises, lorsqu'aucun adulte n'était disponible pour aider les élèves, certains se levaient pour discrètement aller aider un autre élève à réaliser une manipulation. Puisque la bibliothèque virtuelle est accessible à tous, les élèves peuvent lire ou même se faire raconter les livres des autres élèves de la classe. Leurs familles peuvent également prendre un moment pour regarder toutes les productions. Les élèves ont été sensibilisés aux droits d'auteurs. Il s'agit d'un apprentissage complexe, selon moi, mais il est important de jeter les bases tôt dans le parcours scolaire des élèves. Même si la pandémie a eu un impact considérable sur le rapport aux technologies des élèves, ce projet a été l'occasion d'apprendre beaucoup de nouvelles choses. Par exemple, les élèves se sont familiarisés avec des raccourcis que l'on peut faire avec le clavier, comme « copier-coller ». Ce sont des apprentissages qui leur serviront dans d'autres contextes. Évidemment, s'ils ont accès assez souvent à un ordinateur et qu'ils ont du temps pour se pratiquer, ils deviendront davantage habiles. 

Les technologies ont parfois certaines limites qu'on ne peut pas prévoir à l'avance. En effet, dans le cadre de ce projet, les élèves pouvaient écrire du texte, ajouter des vidéos dans leur livre et même s'enregistrer au lieu d'écrire. Malheureusement, en raison des options disponibles sur les ordinateurs de l'école, les élèves ne pouvaient pas enregistrer leur voix. J'ai effectué plusieurs tentatives avec une élève et cela ne fonctionnait pas. Si j'avais eu plus de temps pour réaliser le projet, il aurait été intéressant que je prenne un moment individuel avec chaque élève pour qu'ils puissent, chacun leur tour, enregistrer leur voix pour une page. Également, je pourrais m'informer auprès de mes collègues ou des conseillers pédagogiques de mon centre de services scolaire afin de savoir s'il existe un moyen d'utiliser la fonction d'enregistrement sur les ordinateurs de l'école. Ainsi, je pourrais vivre un autre projet et découvrir, probablement, d'autres aspects que je n'ai pas eu la chance de voir dans le cadre de ce projet.

À la fin du projet, les élèves ont été invités à répondre à un sondage en ligne pour que je puisse avoir accès à leur pensée et que je me base sur leur appréciation pour ajuster mes prochaines activités avec Book Creator. Si l'on considère le modèle SAMR, le but ultime de l'utilisation de Book Creator est la redéfinition, car les élèves ont accès à plusieurs fonctions qui leur permettent de s'enregistrer, soit de façon audio ou vidéo. Ainsi, ils produisent un livre d'une façon qui n'était pas possible avant. Dans le cas présent, puisque les outils technologiques nous ont imposé des limites en raison de l'impossibilité de publier les sons enregistrés, les élèves n'ont pas pu se rendre au but ultime, mais ils ont travaillé à mieux comprendre les technologies.