Saint Georges

Balade vers le Brésil

Nous partons de bonne heure (vers 11 h) pour un WE à St-Gorges.

Petit arrêt à Cacao et on décide d’aller manger à Régina qui est à mi-chemin : un trou, mais un trou. Pas une auberge, une vague épicerie qui n’a même pas de pain.

Tant pis, on poursuit jusqu’à St-Georges.

Il faut bien faire une pose, mais où ? Par ici, c’est 180 km de route dans la foret sans rien d’autre.

Ha, une occupation : un contrôle (permanent nous disent-ils) des gendarmes. Ils luttent contre les trafiquants qui alimentent les orpailleurs. Autour, une bonne centaine de voitures saisies qui pourrissent au soleil. Question : - ils sont où ? - Par là. - On nous a dit que s’était dangereux d’y aller. – Oui et même interdit mais on a des armes plus puissantes qu’eux. Bon, interdit de faire des photos. Elles sont un peu floues car je les ai prises en roulant.

On arrive enfin à St-Georges.

Premier truc : route interdite. On tourne vers le bled. Un trou encore ; c’est pas possible. Seule la mairie et la place sont propre Ca, je l’ai déjà vu ailleurs. Tout le reste est fait de planches et de tôles. Une dizaine de ruelles, toutes en sens uniques (va comprendre dans un bled où il n’y a pas 20 voitures). Les deux petits restaurants viennent de fermer et quand tu vois l’allure de l’hôtel, tu préfère dormir dans la voiture. Une seule épicerie ouverte et pas grand-chose d’attirant sur les rayons. Et l’extérieur alors !!!

On décide d’aller voir le pont et de rentrer. Problème : sortir du bled : on se retrouve à un croisement : un mur à droite, un sens interdit devant et un sens interdit à gauche ! Deux flics en patrouille : - Comment peut-on aller au pont ? –c’est interdit. – D’accord mais on vient de faire plus de quatre heures de routes pour cela. – Bon, vous y allez mais vous prévenez le chef de poste que je vous ai donné l’autorisation. - Merci, par où faut-t-il passer. – par là. – mais c’est sens interdit. – Çà c’est pas important, allez y.

Six bornes d’une magnifique route et on arrive. Tout est nickel, neuf, bien goudronné.

Et dire que 62 policiers des frontières et leurs familles vivent ici depuis un an maintenant !!!!!

On va voir le chef de centre, seul devant son bureau, qui nous rappelle que nous sommes en zone interdite mais qui nous autorise à aller à pieds sur le pont. – Mais à vos risques et périls de l’autre coté !! Sympa.

Le pont a de l’allure.

Mais alors en face : on avait vu cela à la télé mais en vrai, c’est plus que surprenant coté brésilien.

Bon, il est 17 heures. On n’a toujours rien mangé. J’ai pu acheter une boite d’olive et des bières (pour les bières, c’est facile). On mange mieux que les spartiates puisque eux n’avaient que les noyaux.

Retour à Cayenne vers 19 h et on se rattrape dans un bon restau.

Deux leçons :

- Essence tu achèteras avant de partir (pas une pompe après Cayenne).

- Nourriture tu emporteras.

Enfin, j’aurai mis un pied au Brésil.

ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?