Brésil

Avec mon colocataire, nous avons accompagné Baptiste à Macapa où il prenait un premier bateau pour remonter l'Amazone jusqu'à son embouchure au Pérou.

Après avoir grossi un mois et demi à Toulouse, maigri un mois et demi en traversant le Maroc du nord au sud en vélo, regrossi trois mois en Guyane (où il s'était très bien adapté à la culture festive et libertine locale) le voilà reparti pour plusieurs mois en Amérique latine avec son sac à dos.

Seul point de départ possible : Macapa, située à 800 km de Cayenne. Macapa est l'une des cinq villes au monde situé exactement sur l'équateur. De ce fait elle est en alternance 6 mois dans l'hémisphère nord et 6 mois dans l'hémisphère sud. Un avion par semaine mais ce serait trop facile, donc la route.

En premier, un pot de départ avec une parti des copains qu'il a rencontré ici.

On part le lendemain à midi (et oui, le pot avait duré). Deux heures et demi pour rejoindre la frontière et on passe au Brésil en pirogue.

Pour rejoindre Macapa, tu as le choix entre le bus ou les taxi 4*4. On est assailli de chauffeurs en quette de courses. Comme d'habitude, on marchande et le tarif passe de 200 R$ à 130 R$.

On charge.

On part. Premier arrêt à la pompe et il nous fait payer.

Ce que le chauffeur n'avait pas dit c'est qu’après le départ il nous a obligé de monter les trois derrière pour laisser la place avant à une nana qui nous a fait la gueule tout le voyage. Onze heure à trois dans un véhicule prévu pour deux places arrière, c'est pas triste.

Au bout d'une demi heure de route, après le contrôle de douane habituel, on entame la piste. Je savais qu'une piste était faite de terre mais là ! Au endroits secs, c'est des champs de mines (ayant explosées) et dans les creux des champs de boues dignes des dernières inondations Lasseuboises.

Une petite vidéo :

https://www.facebook.com/Oiapoquenossahistoria/videos/890389204422568/

La première demi heure, cela nous amuse beaucoup mais cinq heures de tape cul et de glissades, c'est vraiment éprouvant.

Bref, parti à midi, après la voiture, la pirogue, la piste et 350 km de routes très moyennes, nous arrivons à quatre heures trente du matin (complètement moulus) à l’hôtel.

L’hôtel :

Très très moyen, mais à dix Euro la nuit !!!

Macapa n'a rien de terrible, c'est un lieu de passage obligé pour aller ailleurs.

C'est très pauvre (niveau Maroc par exemple)

On visite avec pas mal de haltes dans les bistrots et restaux. Enorrmes problèmes de langue. Notre dico concerne le Brésilien du sud mais pas celui d'ici (mais on toujours réussi à nous débrouiller).

Par contre, l'amazone est réellement impressionnante. Le premier jour, brumeux, on ne voyait pas la berge d'en face. Le second jour, on l'apercevait (à cet endroit, à 150 km de la cote, elle fait quand même 5 km de large).

On découvre les bateaux qui remontent le fleuve. On distingue les hamacs sur le pont.

On se retrouve à la gare routière pour le retour. Un bus doit amener Baptiste au port de son bateau mais on est en retard et il va louper son embarquement. Et comme il n'y a pas de bateau le lendemain, il est condamné à rester deux jours à l’hôtel.

Coût de bol, un Brésilien qui parle Français l'aide pour prendre le bon bus ET C'EST LE DEPART.

On reçoit un SMS de Baptiste « j'ai réussi à embarqué mais c'est un truc de fou ! »

Yves et moi reprenons la route mais en bus cette fois. C'est une expérience de faire des glissades dans la boue avec un bus. On est au second rand derrière un rideau. Départ : 19 h, arrivée : 8 h. Treize heures dans un siège pire que ceux de l'avion. Sans commentaire.

ELLE EST BELLE LA VIE