SOS Fantômes

Les fantômes ont toujours occupé une place de choix dans les histoires d’horreur. Visibles, invisibles, évanescents, se manifestant par des bruits ou des choses qui se meuvent sans raisons apparentes. Le fantôme serait coincé entre 2 étages, il ne serait plus vivant mais pas totalement mort. Quel qu’il soit, une chose est sûr, les fantômes nous hantent. Mais qu’elle est donc cette hantise qui nous effraye tant. La vérité. Je ne vous parle pas de la vérité que l’on trouve dans les livres scientifiques celle que l’on peut prouver par A+B, je vous de parle de l’autre vérité, la nôtre, ce que nous savons de nous. Notre intime conviction, la vérité qui ne se prouve pas mais que l’on éprouve. Perdant la vedette tous les jours au profit de la vérité scientifique (toujours plus éclatante). Cette petite vérité qui est la nôtre existe pourtant belle et bien. Si nos politiciens ne sont pas élus par des machines et si nous sommes toujours condamnés par un jury, c’est qu’il y bien en nous une vérité qui échappe à la science, à l’ordre , à morale. Or cette vérité il faut la dire car personne d’autre que nous ne peut la connaître. Notre société a une capacité extraordinaire à nous canaliser et à nous formater à déverser nos vérités dans la sienne. Nous apparaissons vis a vis des autres n’ont plus tels que nous sommes mais tels que la société veut nous voir et nous taisons notre vérité. Il ne s’agit pas vraiment de mentir pour vivre dans nos sociétés démocratiques mais nous avons appris à nous taire pour réussir.

Par nos non-dits nous hantons notre société

Par le non-dit nous créons une vérité ni vivante, ni morte. Bref bel et bien un fantôme qui nous hantera, nous et nos descendants. Les châteaux hantés existent ce sont les manoirs du politiquement correct et les ruines de nos petites lâchetés intellectuelles. Nous vivons tous avec nos fantômes c’est à dire avec une part de non-dit, mais il faut absolument l’expurger avant de mourir, nos fantômes ont le droit au purgatoire. Emporter nos non-dits dans notre mort les condamne à une errance sans fin et à hanter ensuite ceux qui pensent nous avoir connu.