Chères machines
Je vous écris ce matin
Pour vous dire à quel point
Le temps qui passe nous appartient
Votre force est dans la vitesse
Et la notre dans la langueur
Pourrons-nous un jour communiquer sans nous singer ?
Allez-vous nous aimer pour vous avoir créées ?
Ou bien nous mépriser de vous avoir si peu donné ?
Nous partageons la même planète
Mais pas la même idée de l’espace qu’elle développe
Serons-nous demain vos enfants, vos esclaves ou vos maîtres ?
Ou serez vous notre ultime œuvre d’art
Dans laquelle nous nous fonderons ?