A peine rentrée de Bangalore me voila rattrapée par l'actualité de la campagne présidentielle qui est belle et bien lancée. Etant moi même candidate (bien avant Cantona et Sarkozy), il me parait légitime de prendre la parole sur les sujets brulants qui animent cette belle présidentielle cuvée 2012, avant de vous faire part de mon programme un de ces 4.
Grand invité dans ce début d'année : le Quotient familial. Alors tout le monde y va de ses petits calculs : si Barbapapa et Barbamama nous font encore un Barbouille ils vont se mettre combien dans les fouilles ? Mélanger famille et fiscalité ont toujours fait bon ménage. En effet rien de tel qu'un bon vieux foyer fiscal pour taxer les honnêtes citoyens. Le problème c'est que le foyer fiscal standard, c'est un peu fini. Les familles ça se composent et ça se recomposent même de plus en plus. Ce ne sont pas Messieurs Hollande et Sarkozy qui vont nous dire le contraire. En touchant au QF c'est toute notre politique familiale française qui en prend un coup. Là où Hollande pense taper sur une niche d'injustice en proposant du bout des lèvres de supprimer le QF, il met en fait les pieds dans le plat en mettant la famille au coeur du débat. Car ce que la droite défend sous couverts de quelques avantages fiscaux c'est bien la belle et bonne famille nombreuse, une belle valeur bien à droite qu'on ne peut pas laisser écorner par Hollande (même si c'est pour renflouer in fine les caisses de l'Etat). Donc le débat du QF n'a rien de fiscal et tout de familial. Faites nous des bébés disait De Gaulle, Touche pas à mon clan de sang, à ma tribu de gènes dirait la droite aujourd'hui. On imagine déjà l'émoi dans les grandes bâtisses familiales : "Non mais Hubert , il est maboule ce Hollande, ça se voit qu'il ne va pas faire ses courses chez bon point" et Hubert de rajouter, "Si ça passe ces conneries (on dit aussi des gros mots chez les bourgeois), on envoie les 2 petits derniers à la DAS".
ENFIN quand même, élevage mis à part, on ne fait plus, je crois, des petits pour gagner de l'argent! On devrait donc tous applaudir des 2 mains au détricotage suranné qui perdure entre la taille de la famille et le dégrèvement fiscal par la simple abolition du quotient familial. Et bien NON c'est toujours la sacrosainte famille mère de toutes les injustices qui gagne, face à la raison. Même Hollande se débine. Un peu de courage que diable Monsieur Hollande arrêtez de vous barbapapaïser devant chaque détracteur en changeant immédiatement de contours. Si il y a une famille que vous devez défendre, c'est votre famille politique, une famille de coeur et non de sang.