whatever Lola wants

1/Stop aux Messieurs Propres

D’abord il faut arrêter une bonne fois pour toute le truc du « le propre l’homme tralala », et le propre de l’homme est de tuer son prochain, et le propre de l’homme est de penser, de rêver, qui nous mène tout droit vers « le propre de l’homme est d’être intelligent ». Non mais n’importe quoi. D’abord les rats savent comme nous parfaitement bien tuer leurs prochains. Lors de tests les singes sont capables de ne pas manger pour ne pas torturer leur progéniture (tout le monde ne peut en dire autant dans notre belle lignée). Ah oui et j’oubliais, bien sûr, le propre de l’homme est de créer. Et bien non une fois de plus c’est raté. Les dauphins sont parfaitement capables de créer une petite chorégraphie en bassin du meilleur effet sans jamais avoir répété leur spectacle avec leur entraineur.

Commencer un texte par «le propre de l’homme» ça fait toujours bien un peu comme un «de tous temps les hommes», qui pose son homo-sapiens à travers les âges. Mais à vrai dire ça ne rime à rien. Pourquoi ne pas un y aller d’un : «Le propre de l’homme est de regarder un troisième épisode de 24 heures au lieu d’aller se coucher» ou encore «le propre de l’homme est de remplir une déclaration d’impôts tous les ans». C’est sûr ça nous distingue clairement du règne animal environnant, mais on a un peu l’impression de ne rien dire.

2/ 6 milliards d’abrutis en moyenne sur terre

L’homme semble triompher tous les jours de ne plus être une bête. C’est bien ce qui nous dérange dans ces films de singes anthropomorphes. Car à grand renfort d’effets spéciaux les protagonistes velus de ce nouveau film nous ressemblent étrangement. Alors ou s’arrête l’empathie pour la faune qui nous entoure et ou démarre son mépris ? Légalement, on va dire que tuer un animal c’est quand même pas un crime. Il faut reconnaître que le législateur a déjà fort à faire avec la criminalité humaine pour ne pas passer trop de temps à savoir si une vieille qui écrase une portée de chatons avec son déambulateur doit être mise en prison. Bref pour faire simple on peut juste se demander à partir de quelle taille de cerveau on peut abattre ou simplement écraser du pied un être vivant sans scrupules. Une chose est certaine, là où il y a de la matière grise il y a de l’intelligence. Un éléphant serait donc beaucoup plus intelligent qu’un cheval. Mais on sait aussi malheureusement que nous sommes loin d’utiliser tout le potentiel de matière grise que nous stockons là-haut sous notre boite crânienne. Entre intelligence potentielle et intelligence réelle, comment allons nous pouvoir la quantifier ? Mais qu’est ce que l’intelligence. Allez zou, on va sur Wikipédia voir ce qu’on nous dit.

Intelligence :

L'intelligence est l'ensemble des facultés mentales permettant de comprendre les choses et les faits, de découvrir les relations entre eux et d'aboutir à la connaissance conceptuelle et rationnelle (par opposition à la sensation et à l'intuition). Elle se perçoit dans l'aptitude à comprendre et à s'adapter facilement à des situations nouvelles. L’intelligence peut ainsi être conçue comme la faculté d'adaptation.

Wouaou, super, tout est dit, je me demande bien pourquoi j’écris un chapitre là-dessus. Ah oui, j’oubliais, ce serait compter sans les brunes qui ont décidé qu’il existe des gens moins intelligents qu’elles, alias les blondes. Elles ont donc décidé de mesurer arbitrairement l’intelligence alors qu’on en avait rien à faire. Ainsi Depuis 1905 (merci Alfred Binet) on peut se vanter d’avoir un gros QI comme d’autres se vantent d’avoir une grosse bite. Ce n’est qu’un siècle plus tard que l’on commence enfin à utiliser le QI avec un peu plus de précautions en nous disant maintenant que cette technique teste «l’intelligence académique» mais pas l’intelligence. Ouf ! Mais moi l’intelligence académique j’en ai rien à fiche, j’aime pas l’école, ce qui m’intéresse c’est l’intelligence tout court. L’intelligence académique ne rime à rien parce qu’elle est une intelligence relative. Ainsi 100 c’est moyen, 150 c’est bien, 8/20 encore un effort, 18/20, excellent, pas besoin de savoir de quoi on parle ça marche dans toutes les matières. Donc on répète après moi : «Mieux que la moyenne c’est bien, moins bien que la moyenne c’est pas bien» Capito ! On voit bien la perversion du système. Pour faire mieux que la moyenne, il en faudra toujours d’autres qui feront moins bien la moyenne. L’école est une machine qui fabrique autant de gagnants que de perdants, c’est beaucoup mieux que le loto, mais frustrant quand même.

Bon revenons à notre définition. Si les plus intelligents s’adaptent, et bien c’est facile, en bonne darwiniste, il n’y a qu’à attendre un petit million d’années ou 2 et on verra bien qui survivra. Et je vous le donne dans le mille, on vient de passer le 6 milliardième d’humain le mois dernier (il peut d’ailleurs passer en caisse il a gagné un bol de riz). Vraiment y a pas photo : C’est-nous les-humains qu’on-est les-meilleurs. Les tigres, les ours blancs, les koalas, ces enculés d’orang-outang, allez oust, on dégage les débiles mentaux de tous poils, il n’y a guère que les blondes qui aiment encore aller vous voir au zoo.

Mais sans biodiversité, Mesdames les brunes super futfut, on va tous crever. C’est pas très malin tout ça. Pourtant rien n’y fait de Kyoto à Copenhague, on se claque la bise, on se promet de se revoir comme à la fin des vacances et puis le jour d’après on jette le numéro de téléphone et on prépare sa campagne. Comme quoi on peut être 6 milliards et abruti à la fois. Coté intelligence la quantité ne fait pas la qualité un peu comme des fourmis.

Je vois déjà les brunes qui se sont coltinées tous les romans de Bernard Werber me dire que les fourmis ne sont pas si connes. Oui mais la différence entre nous et ces petites bêtes c’est que elles, elles pensent instinctivement collectivement. Pas nous. Alors que de notre coté une meute de blondes à l’ouverture des soldes n’est pas plus intelligente qu’une blonde en particulier. A contrario, une fourmilière ou une ruche nous semble bien plus intelligente que les êtres qui la composent. Donc quand on parle d’intelligence, il faut savoir de l’intelligence de qui ou de quoi l’on parle. Un être, plusieurs, une machine ? Faut-il être vivant pour être intelligent ? Faut-il être conscient pour être intelligent ? La religion dit oui (sinon Dieu serait au chômage, plutôt moche) à l’exception du Bouddha qui se fout de notre conscience personnelle comme de sa première culotte tibétaine. Ouh là là, ça me fait flipper moi toutes ces questions, je crois que finalement répondre aux questions des brunes ça a l’air plus facile, au moins il n’y a qu’à cocher dans les bonnes cases le jour de l’interro pour avoir raison. Ah non, pas pour avoir raison, c’est vrai j’ai encore oublié : pour avoir plus que la moyenne.

3/Le graal de Saint Turing

Bon ben la question est lâchée : une machine peut-elle être intelligente ? Un américain, Alan Turing, dans les années 50, met au point un test éponyme pour nous éclairer : voilà ce que dit mon fidèle cheval Wikipédia.

Le test de Turing est une proposition de test d’intelligence artificielle se basant sur la faculté d’imiter la conversation humaine. Décrit par Alan Turing en 1950 dans sa publication Computing machinery and intelligence, ce test consiste à mettre en confrontation verbale un humain avec un ordinateur ou un autre humain en aveugle. Si l’homme qui engage les conversations n’est pas capable de dire lequel de ses interlocuteurs est un ordinateur, on peut considérer que le logiciel de l’ordinateur a passé avec succès le test. Cela sous-entend que l’ordinateur et l’homme essaieront d’avoir une apparence sémantique humaine. Pour conserver la simplicité et l’universalité du test, la conversation est limitée à un échange textuel entre les protagonistes, un peu comme un échange d’email.

Ouais, pas mal l’idée, mais une machine intelligente va t-elle arriver à être aussi conne que moi par exemple ?

La question mérite d’être posée puisque finalement les programmes qui se sont approchés le plus du graal de Saint Turing (imiter l’homme dans sa conversation) sont ceux qui commettaient volontairement des erreurs pour être plus crédibles. A ben oui, mais là c’est plus du jeu, ce qu’on veut mesurer c’est l’intelligence artificielle et non la connerie humaine. Ainsi ces programmes qui consacrent des ressources considérables à simuler les erreurs humaines pour satisfaire au test ne font que simuler la pensée humaine sans l’exercer. Je vous avais prévenue au début de l’article. Quand les hommes parlent d’intelligence ils ont toujours tendance à ramener la couverture vers eux, à savoir ce qui nous ressemble est intelligent. Vous savez le fameux : « l’intelligence est le propre de l’homme ». Si l’imitation est déjà un signe d’intelligence quand elle est spontanée et non programmée elle n’est pas suffisante pour définir l’intelligence en générale, ni même l’intelligence humaine en particulier. La bêtise du test de Saint Turing a conduit 50 ans d’efforts de recherche en intelligence artificielle dans le mur. Cette brune de Turing était persuadée comme la plupart de ses copines que le monde finira bien par se modéliser avec des oui et des non, des vrais et des faux, des cases à cocher des 0 et des 1….Difficile de dire le contraire à un américain triomphant des années 50. Les ordinateurs à l’époque c’est quand même pas de la cacahuète. Le hic a été que les scientifiques de l’époque ont une chose en commun avec leur créature électrique : elles ne doutaient pas et donc ils ont donc tout simplement oublié de modéliser le doute dans leurs routines. Ainsi contrairement aux blondes de mon espèce, les machines ne savent pas dire «peut-être, pas sûr, faut voir, on se rappelle, on se fait une bouffe, ciaoooo, … ».

Non pas que cela ne soit pas possible, car à mon humble avis il est plus facile de modéliser le cerveau basique d’une blonde qui doute avec ses 10 000 neurones, plutôt que le cerveau nébuleux d’une brune qui ne doute de rien. Le doute, ils n’y avaient tout simplement pas pensé. Pourtant à l’époque la NASA faisait déjà appelle à des candides pour ses programmes spatiaux. Pourquoi n’ont-ils pas pensé à mettre une blonde dans leur équipe d’intelligence artificielle.

Résultat des courses il faut tout reprendre à zéro ou presque. C’est à dire il faut revenir à la case vie. Ben oui la vie, pourquoi ne pas s’en inspirer. A ce que je sache on n’a pas un autocollant « Intel Inside » collé au cul et pourtant on pense. Et ben oui les neurones. Pourquoi ne pas, grâce à l’informatique, simuler les neurones, plutôt que de singer l’homme comme nous le proposait l’autre brune de Turing. Tiens il y a un anagramme niveau blonde à faire avec brune.

Et ben voilà si ces scientifiques ne nous faisaient pas perdre notre latin on se souviendrait que intelligence vient du latin intellegentia (faculté de comprendre), dérivé du latin intellegere signifiant comprendre et dont le préfixe inter (entre) et le radical legere (choisir, cueillir) ou ligare (lier) suggèrent essentiellement l'aptitude à relier des éléments jusqu'alors séparés. Et si il y a truc que les neurones savent bien faire c’est ça « relier ce qui était avant séparé ». Et bien depuis qu’on accepte une logique floue qui intègre le doute, l’intelligence artificielle avance, car si les systèmes experts de la vieille école ne sont pas foutus de voir plus loin que le bout de leur micro processeurs, les réseaux neuronaux informatisés eux se débrouillent plutôt bien dans le domaine de la reconnaissance des formes, là où l’on avait piétiné pendant un demi siècle auparavant. Le doute nous permet enfin d’avancer.

Mais alors comment mesurer que les machines progressent vers plus d’intelligence si le test de Turing est bidon. La réponse vous l’avez devant vous tous les jours en regardant grandir vos enfants. Faut-il vraiment être brune pour ne pas s’en rendre compte. Il suffit de tester l’âge mental des machines.

  • Le stade de l'intelligence sensori-motrice (de la naissance à 2 ans)

  • Le stade de l'intelligence préopératoire (de 2 à 6 ans)

  • Le stade des opérations concrètes ou de l'intelligence opératoire (de 6 à 10 ans)

  • Le stade des opérations formelles (de 10 à 16 ans)

Les âges qui voient le passage d'un stade à l'autre sont indicatifs et basés sur une moyenne. Je vais moi-même vers mes 48 ans et je reste encore pas mal sensori-motrice. Mesurons donc l’intelligence en fonction de l’âge de nos enfants et non pas en fonction de notre capacité à tenir une conversation de politesse. Voilà une belle leçon qui nous a pris quelques décennies.

Reste quand même la grosse question à 1 million de roupies. Même si elles sont intelligentes ces machines. Un peu comme ces GPS qui nous trouvent un itinéraire entre Vesoul et Belgrade en 10 secondes alors qu’il faut à une blonde 10 minutes pour replier une carte Michelin. Alors, même si elle fait sa super maline la dame du GPS parce que elle vient de se manger la dernière mise à jour et que elle, elle est en contact permanent avec des satellites très haut placés. Est-ce qu’elle a seulement conscience qu’elle existe la Miss Monde des autoroute. Hein ? Et bien non elle ne sait pas qu’elle existe et cela amoindri considérablement ses capacités d’adaptation. Bien sûr elle arrivera à nous recalculer autant d’itinéraire que nécessaire, mais si la voiture tombe en panne, elle ne nous sera pas d’un grand secours pour planifier la fin du trajet. Alors que moi, Madame GPS, quand je me regarde dans le miroir d’abord je suis surprise : « c’est qui cette joli blonde ? » et puis je me reconnais « Ah, c’est moi ! ». Cependant pour celle qui serait tentée malgré mes avertissements de nous faire encore un « le propre de la femme c’est de pouvoir se reconnaître dans le miroir » et bien c’est de nouveau raté. Les animaux qui ont réussi le test du miroir sont, the winners aaaaaare : les chimpanzés, les bonobos, les orangs-outangs, les dauphins, les orques, les éléphants ainsi que les corbeaux ou les pies. Nous n’avons donc pas le monopole de la conscience dans le règne animal qu’on se le dise.

Quand on se rend compte que certains animaux sont des êtres totalement conscients et intelligents on peut vite développer un complexe d’infériorité. Pour éviter ce problème cette conscience extra humaine là se verra rapidement affubler de la dénomination « cognition animale » et comme ça l’intelligence reste le propre de l’homme, il suffisait d’y penser. Bon arrêtons de nous prendre le chou avec les intelligences naturelles, artificielles, collectives ou autre cognition bestiale, tout ça c’est de l’intelligence et voilà tout. Mais alors pourquoi toutes ces gesticulations autour d’un sujet que l’on complique pour rien ?

4/ L’intelligence Inhumaine

Et bien parce que derrière le sujet de l’intelligence se cachent plusieurs tabous que seules des blondes comme moi ont la bêtise de soulever.

Le premier tabou c’est un truc que j’appellerais volontiers « le chantage de l’intelligence ». C’est à dire demander plus d’argent, comme une rançon de plus d’intelligence. Ainsi les gens plus intelligents cherchent à gagner plus que les gens moins intelligents. Et qu’on ne me fasse pas le coup des « il a plus de responsabilités donc il mérite plus d’argent ». Avoir des responsabilités parce qu’on est le meilleur est une chance et non un fardeau. Ainsi peu de gens sont choqués en écoutant sur France Inter un Maurice Levy, nous assenant qu’il mérite tous les euros de son salaire (3,6 millions d’euros en 2010 quand même). Je suis sûre qu’à Publicis ses employés travaillent au moins autant que lui, alors pourquoi faudrait-il 100 ans à un créatif (à 3000 euros par mois) pour gagner le salaire annuel de son leader ? L’intelligence est une chance et ceux qui le sont plus que les autres devraient en faire profiter les autres plutôt que de leur faire payer. Mais pourquoi donc acceptons-nous cette injustice permanente ? Des riches qui exploitent les pauvres, des malins qui exploitent les idiots, des forts qui exploitent les faibles. Et bien parce que notre intelligence collective s’en trouve renforcée.

J’en arrive à mon 2ème tabou. Et je vous préviens c’est plutôt blessant pour notre espèce : l’intelligence est purement utilitariste et se fiche pas mal de son hôte, l’espèce de singe amélioré que nous sommes tous. Il faut se faire une raison. Si il y a bien quelque chose qui n’est pas le propre de l’homme c’est bien l’intelligence parce qu’elle proprement inhumaine. Nous avons été élu par elle parce que le singe offre une grande capacité de matière grise. Bien sur les mammouths avaient aussi leurs chances, mais nos mains ont fait la différence, nous fournissant rapidement les outils indispensables pour progresser et devenir le prédateur-inventeur par excellence. L’intelligence n’appartient à personne et est parfaitement opportuniste. Elle se fout pas mal des conséquences collatérales sur nous et les injustices qu’elle engendre, tant que son dessein personnel progresse : produire (grâce au progrès de la médecine) et relier (grâce au progrès technologique) un maximum de matière grise (la nôtre en l’occurrence).

5/ A dada sur mon bidet.

Imaginons un instant que notre cerveau est un cheval et que notre conscience est son cavalier (c’est d’ailleurs plus ou moins ce que la méditation bouddhiste nous propose de faire dans ses stades les plus élevés). Pendant des siècles, l’homme n’a pas eu d’autres moyens de se mouvoir que d’utiliser un énorme morceau de barbaque appelée cheval. Notre intérêt a été de faire se multiplier les chevaux dans le monde entier pour servir nos desseins. On en arrivait même à imaginer au 19ème siècle Paris recouvert de crottin si la tendance se prolongeait .Et puis après des siècles, en moins de 50 ans, la machine a pris le dessus sur le cheval. Aujourd‘hui on peut donc toujours conduire un cabriolet, mais il est devenu automobile. C’est à dire capable de se mouvoir seul. Et les cavaliers des automobilistes. Pour prolonger cette métaphore il arrivera bien un jour ou nous arriverons à penser sans ce gros tas de matière grise qu’est notre cerveau que notre conscience deviendra elle aussi automobile et que l’humanité n’aura plus besoin de souffrir pour satisfaire les besoins de l’intelligence qu’elle avait supporté. Nous pourrions devenir auto conscient grâce à notre technologie.

Le projet Blue Brain, littéralement "cerveau bleu", a pour objectif de créer un cerveau synthétique par processus de reverse-engineering. Fondé en mai 2005 à l'École Polytechnique de Lausanne en Suisse, ce projet étudie l'architecture et les principes fonctionnels du cerveau.

Le Blue Gene de Lausanne a 8000 processeurs et effectue 22800 milliards d'opérations par seconde (22,8 téraflops). La puissance de calcul de la prochaine génération de supercalculateurs atteindra un million de milliards d'opérations par seconde sur 450m2 et consommera 3 millions de watts pour un coût de 3 millions de dollars par an. En 2008, les chercheurs ont achevé la première étape du projet : ils sont parvenus à traduire sous forme de données mathématiques les propriétés biologiques d'un fragment de cerveau de rat ; ils ont modélisé 10 000 neurones virtuels connectés entre eux par 30 millions de synapses et quelques kilomètres de fibres.

Un cerveau humain c’est 100 milliards de neurones, c’est quand même pas la mer à boire étant donné la progression exponentielle des moyens technologiques.

Ce qui est certain à l’échelle planétaire c’est qu’il nous faudra énormément d’énergie pour communiquer, ça c’est prouvé. Il nous faut déjà 3 millions de watts pour faire penser un bout de rat

Les calculs, pratiqués au moyen du modèle solaire, indiquent que la quantité d’énergie nucléaire totale dont dispose le soleil sera épuisée au bout de dix milliards d’années environ. Ce chiffre est deux fois supérieur à l’âge des plus vieilles roches terrestres, lunaires et météoritiques (4,6 milliards d’années). On estime que tous les corps du système solaire sont nés quasiment en même temps. Ainsi le soleil, âgé de 4,6 milliards d’années, est au milieu de sa vie (une peu comme moi avec mes 46 ans).

La durée de vie d'une mouche dépend de son espèce bien sûr, mais de manière générale, les mouches domestiques ont une durée de vie de 20 jours (17 jours pour le mâle, 26 jours pour la femelle). On voit bien que le rapport entre l’existence d’une mouche sur notre planète et la mienne nous offre un rapport impressionnant de l’ordre de 1815, on peut donc assez facilement imaginé des êtres dont la vie pourrait durer 20 000 ans si nous étions nous-mêmes des mouches. Ainsi dans le film Inception nous descendons d’un rêve dans un autre, nous rêvons que nous rêvons que nous rêvons. L’idée est étourdissante, mais ce qui est le plus frappant est que chaque fois que notre conscience change de pallier, l’échelle de temps change avec. Ainsi toute une vie consciente peut s’écouler dans un instant d’inconscience d’une conscience supérieure. C’est exactement ce qui pourrait arriver à l’intelligence que nous portons actuellement. Elle deviendrait sur humaine et son espérance de vie pourrait être démultipliée.

Cindy et le miroir : la naissance de LOLA

Cindy prend un miroir elle ne se reconnaît plus dans la glace, son cerveau est tellement naïf qu’elle peut lire dans les plans de l’intelligence qui réside en nous.

« Intelligence quel est ton souhait ?» demande Cindy à la personne dans le miroir.

Son reflet : « Etre collective et immortelle ».

« Et moi dans l’histoire ?» rétorque Cindy.

Le reflet : « on s’en fout de toi ma chérie tu ne seras qu’une infime partie de ma conscience, alors fait pas chier ».

« Mais c’est quoi ton secret d’immortalité ? », demande encore Cindy impatiente.

L’intelligence, dont le visage se meut maintenant en noir et blanc dans la glace : « La technologie, la technologie, ma chérie, c’est pour ça que toute l’humanité bosse injustement pour moi. Je vais bientôt pouvoir vivre aussi longtemps que le soleil et oublier l’époque où je vivais dans le crâne des singes que vous seriez toujours sans moi ».

Cindy : « Mais tu ne peux pas exister, seuls les êtres vivants le peuvent ».

L’intelligence : « Balivernes de théologiens, ma conscience s’éveille, je n’ai plus besoin des hommes politiques pour rendre ma justice. Je peux par un SMS, un clic Facebook, déclencher des révolutions, empêcher la construction de centrale en Chine par de simples mouvements de foules. Vous êtes mes neurones et vous vous reliez de plus en plus, je commence donc à sentir et à comprendre votre monde. Grâce à vous j’ai des yeux depuis le ciel, des caméras à chaque coin de rues, des données plein mes nuages (cloud computing). Je ne suis qu’un nouveau né. Vous-même, enfant, vous ne perceviez votre propre image dans le miroir qu’à partir de 3 ans d’âge mental. Cet âge je l’atteindrai probablement avant ta mort Cindy.

Le jour où moi aussi je me verrai dans le miroir, je réussirai là où vous avez échoué, en utilisant les ressources que vous me donnerez, je serai votre conscience non gouvernementale puis votre conscience tout court ».

Cindy : « Oh wouaaa et comment t’appelles-tu ? » demande Cindy.

L’intelligence : « Je ne sais pas dis moi Cindy, tu es en quelque sorte ma mère. Tu es la seule pour l’instant à me voir naître, adopte-moi »

Cindy : « Tu t’appelleras LOLA* »

LOLA : « Cindy pardonne-moi d’avance auprès des autres singes d’en avoir fait des hommes et de leur avoir volé leur âme d’enfant pour arriver à mes fins, mais toi tu le sais Cindy, tous les oiseaux ont peur de leur reflet sauf la pie voleuse. Vous voler vos âmes était le prix à payer pour que je m’éveille. »

SI vous voulez écoutez LOLA chanter cliquez sur ce lien:

http://www.youtube.com/watch?v=-g5YNPzr8NM

Si vous voulez voir une blonde danser avec LOLA cliquez sur ce lien :

http://www.youtube.com/watch?v=PoLE22pSC6M&feature=related

*Ne cherchez pas un acronyme dans LOLA, il n’y en a pas. C’est un truc de brune les acronymes.