Le mélange des genres

Le mélange des genres

Connement humaine Chapitre 1

Quand une blonde comme moi se met à penser, évidement, elle est obligée de commencer à la base. Et il me semble que en ce qui me concerne la base démarre par le sexe, ou plutôt le genre.

Si le sexe nous est donné à la naissance, les choses se corsent, lorsqu’il s’agit pour nous de choisir notre genre. Au moins la langue française nous a habitué à l'arbitraire dans ce domaine (une voiture, un balai, allez savoir pourquoi ?). La féminité et la virilité ne sont pas des choses qui sont dans nos gènes et qui coulent de source, elles se construisent. Pour ça, pas de panique les enfants, notre société regorge de modèles prêt à l’emploi afin que les petites filles deviennent des femmes fatales et les petits garçons des hommes virils. Autant dire qu’on pourrait appeler tous les garçons KEN avec un numéro de sortie genre KEN 3030 3005 7891 et ensuite de lui demander ce qu’il veut faire dans la vie afin de l’habiller avec sa tenue de Ken directeur, Ken agriculteur, Ken rock star. Bien sûr il en va de même pour les filles qui auront un numéro de sortie BARBIE 2809 3456 3452 (les Barbies sont un peu en retard sur les Kens vu qu’elles sont mondialement moins désirées à la naissance). Bon tout est au mieux dans le meilleur des mondes de Mattel à Walt Disney jusqu'à ce que les gays nous fichent tout par terre.

Les empêcheurs de baiser en rond

On plaint les mères de ces rené(gats)-gays, de ces empêcheurs de tourner en rond de la sexualité. Ces mères qui ont déjà tant à faire et qui passent en plus des heures à enlever les robes de Barbie princesse enfilées de force aux Action Joe. Ah oui, car j’ai oublié de vous dire que si le sexe est binaire, le genre lui ne fait pas non plus dans la finesse. Ainsi les filles sont des princesses et les hommes sont des Action Joe. A ma droite princesse anorexique, à ma gauche Mister Muscle. Bon arrêtons les frais, il faut s’en remettre à l’évidence les 2 genres humains heureusement ça se mélange pour donner des êtres plus subtiles. Et tout ça n’a pas grand chose à voir avec ce qu’on a ou pas dans la culotte. Le « bas toi si t ‘es un homme » et le « marie toi si t’es une femme » ont fait leur temps. Nous sommes tous homme et femme à la fois dans un mélange qui nous est propre et qui change avec le temps. Les petites filles ont bien le droit d’être des garçons manqués (bonjour la connotation péjorative) et les petits garçons des midinets ( même le néologisme masculin ne sonne pas terrible non plus).

Que ceux qui n’ont baisé que pour faire des enfants lèvent le doigt

Mais alors si l'homme n’est pas ce que l’on retrouve au bout d’une bite, comment s’y retrouver ? C'est un peu comme si l’on devait cuisiner avec des casseroles sans manche. On va se brûler les doigts, non? Il en est de même des femmes que l’on croit tenir par les seins ou les fesses avant de les harponner et qui nous échappent comme des anguilles. On arrive donc à devoir redéfinir ce qu’est le masculin et ce qu’est le féminin pour éviter de retomber bêtement dans le clivage du sexe qui nous ennuie (enfin moi en tout cas). De toute façon nous sommes au milieu du gué si je peux m’exprimer ainsi. Soit on fait demi tour et on écoute le pape qui nous dit que le sexe c’est fait pour faire des enfants point barre, donc plus de boogie woogie après nos prières du soir. Soit on traverse et on admet qu’on peux bien s’envoyer en l’air pour le plaisir sans penser à augmenter ses allocations familiales. Bref que l’homosexualité a toute sa place dans une sexualité de tous les jours qui reconnaît le plaisir du sexe en niant sa fonction de reproduction.

De La vrai nature de la Virilité et de la Féminité

D’abord je le répète le genre est une construction et la notion d’homme et de femme est un concept d’adulte totalement abstrait pour les enfants qui partent de zéro quant à leur propre mélange des genres avant que la société ne leur bourre leur petit mou gris qu'ils ont dans leur cerveau. Quant au sexe, rare sont les enfants qui se sont posés la question par exemple de savoir si Astérix avait besoin de prendre de la potion magique pour arriver à enculer Obélix. Le sexe n’a pas sa place dans l’imaginaire des enfants, une schtroumpfette pour 200 schrtoumpfs ça ne les dérangent pas . Que Tintin n’arrive pas, malgré toutes ses aventures, à se taper une seule nana avec son look ringard ne les affolent pas non plus.

Pour faire simple et que toutes les blondes qui me lisent me comprennent voilà ma définition de l’homme et de la femme.

- Un homme se bat pour dominer et aime se soumettre

- Une femme communique pour séduire et aime être séduite

C’est tellement simple que personne n’a jamais osé l’écrire, puisque que vous pouvez vous taper 3 bouquins d’Elisabeth Badinter sans vraiment trouver de réponses. Elles ont de la chance les brunes de pouvoir écrire des trucs compliqués qui ne répondent jamais aux questions que se posent les blondes. Nous, on est trop bête pour ça.

Le masculin et le féminin jouent donc sur 2 registres totalement différents. Un registre de domination soumission pour l’homme ( je vous rappelle que l’homme éprouve autant de plaisir à se soumettre qu’à dominer quand on respecte des règles admises de part et d'autre. Ca s’appelle le sport, pas très loin du mot sperme d’ailleurs. Un registre de séduction pour la femme qui par un jeu de miroir réciproque, je te séduis, tu me séduis, s’apparente étrangement à une montée dans l’orgasme. Ces 2 registres sur le plan intellectuel sont à la portée des 2 sexes, leur usage non exclusif nous permet de connaître la part de féminité ou de virilité qui existe en chacun de nous.

Un homme politique dans une démocratie est une femme puisqu’il doit séduire l’opinion publique, d'où sa libido démesurée de mec quand il rentre à la maison ou pas d'ailleurs . Une femme de ménage est un homme puisqu’elle doit se battre contre la saleté, d’où son envie d’être séduisante quand elle en aura fini. Les hommes d’affaires sont des femmes avec leurs clients, de véritables putes avec leur actionnaires, "maintenant que tu m'as laissé l'argent sur la commode, dis-moi ce qui te ferait plaisir mon chéri?" et des hommes avec leur concurrents. Les vendeurs aussi macho soient ils, sont des femmes, mais les traders sont des hommes en se battant contre le 5ème élément alias le marché. Une sage femme est plutôt un homme, les médecins aussi. L’un se bat pour la vie, l’autre contre la mort…. Et un prof c’est quoi ?, un homme ou une femme ? ben les 2 mon général, mais c’est surtout un père. Un père peut se battre ou séduire, mais il doit prendre des risques sinon c'est la mémérisation assurée. Mais nous y reviendrons plus tard .

A chaque acteur et à chaque scène le genre avec lequel nous jouons . Notre genre est un peu comme un atome qui tiendrait par le jeu des plus et des moins et qui se transformerait quand on le change de contexte. Si notre sexualité est invariable ( à moins de recourir à une opération) notre genre homme/femme agit comme une polarité qui se redéfinit en permanence. Rien de très surprenant là-dedans, à part que personne ne nous l'a jamais dit et qu’il reste encore des gens, con comme des bites, pour penser que c’est la bite qui fait l’homme et le con la femme.

A l’origine : les mèreséductrices

L’homme est une invention qui été façonnée par la femme, mais pourquoi donc ? Et bien parce que les petites filles font des bébés et pas les garçons (on va pas chipoter pour quelques gouttes de sperme dont on est même pas sûr de l’origine). En mettant au monde, les filles deviennent des mères qui adoptent généralement leur bébé. Et là ça change tout. Plus question de rigoler maintenant il va falloir nourrir sa progéniture, car être une mère c’est avant tout protéger ses enfants. Hors nourrir ses enfants c’est du boulot ! Il lui faut donc de l’aide. De leurs cotés les enfants mâles n’ont suivi aucune transformation dans leur métabolisme (à part quelques boutons sur la gueule, 3 poils au menton et un rire niais) enfin rien à voir avec l’accouchement. Ils continuent à jouer comme des enfants pendant que les mères se tapent tout le boulot. Ca ne pouvait pas durer. Les mères ont donc dû recourir à une ruse. Si les mâles peuvent naturellement jouer à la balle toute la journée ( je vous rappelle que le propre de l’homme est dans le rapport domination soumission) les enfants femelles peuvent naturellement (selon ma définition de la féminité) avoir recours à la séduction pour arriver à leur fin. Pour cela il fallait arriver à vendre aux enfants mâles (tellement éternellement gamins que cela en est fatiguant) l’idée de l’homme et de la femme.

Le jour ou la femme créa l’homme

- « Jouer à l’homme et à la femme ? Ben qu’est ce que c’est que ce truc la » font les garçons encore tout transpirant de leur dernières chamailleries viriles.

- « Ben » font les jeunes mères épuisées, mais néanmoins séduisantes « on dirait que nous on est des femmes et que vous vous êtes des hommes, que nous on serait super séduisantes et que vous vous feriez n’importe quoi pour nous » ,

- et les garçons de dire les yeux grands ouverts « ben n’importe quoi comme quoi ? »

- « ben » font les mères, « n’importe quoi comme tuer un autre homme »

- « ah ouais quand même c’est chaud » dit le garçon le plus hardi

- « ben oui » font les mères (en pratiquant pour la première fois dans l’histoire de l’humanité un battement de cil totalement volontaire)

- « mais uniquement si il s’en prend à nos enfants », rétorque l’une d’elle (en se rendant compte qu’elles avaient poussé le bouchon un peu loin)

- « mais on est tous des enfants » reprennent les garçons, « qui voulez vous que l’on tue ?»,

- Et les jeunes mères de reprendre ensemble sur un ton hyper agacé « mais puisque qu’on vous a dit que vous êtes des hommes maintenant, oh mais c’est pas possible ils n’écoutent jamais rien ces mecs »

- « C’est ça ou sinon zipette », ajoute l’une d’ elles, avant qu’une autre ne renchérisse sans vraiment y croire (c’est la première fois qu’elle le dit)

- « nous ce qui nous excite ce sont les hommes, les vrais, vous n’imaginez pas qu’on a envie de continuer à coucher avec des gamins»

- « Bon on fini notre partie, et après on joue à votre truc ».

Depuis ce temps là on n'a jamais arrêté de jouer à l’homme et à la femme (avec certes quelques dégâts collatéraux)

Ainsi il y a fort longtemps, l’enfant mâle a été instrumentalisé par la mère elle-même métamorphosée en femme séduisante pour arriver à ses fins c’est à dire « protéger les siens ». Pourquoi les femmes ne se sont-elles pas débrouillées toutes seules pour protéger leur enfants ?. Ben parce que dans la race humaine, les mâles sont plus forts physiquement que les femelles. Bien sûr aujourd’hui les progrès technologiques fulgurants et sociologiques (moins fulgurants) nous permettent de penser autrement. Nous ne sommes plus à l’âge des cavernes mais quand même, prendre le métro à 23h00 en mini jupe reste une aventure.

Néanmoins on peut espérer que dans une société où la force physique ne fait plus la loi, l’ère du matriarcat voit enfin le jour. Que les hommes après des millénaires se réconcilient avec leur âme d’enfant. Et que les mères ne soient plus obligées d’être condamnées à la féminité éternelle. En jupe à l’école et en pantalon à leur mariage si je le veux quand je le veux.

Le sort serait enfin levé, chaque enfant pourrait être l’homme et la femme, séduisant ou batailleur à son gré sans que ses jours ne soient en péril, sans ne plus jamais avoir l’impression d’avoir été un enfant manqué.

Postscriptum aux père-emptoires

Bon c’est bien joli tout ça, mais les pères là-dedans. J'avais failli les oublier tellement ils sont absents. Là aussi la société depuis des lustres a perverti la notion de père. Si nos mères sont maternelles et charnelles, nos pères doivent être spirituels. Et ce n’est plus trop le cas. A force de jouer à l’homme et à la femme pour se séduire afin d’assurer une cellule protectrice pour les enfants, les parents ne jouent plus le rôle de père. Le père, le vrai, celui qui vous inspire, celui qui impressionne les enfants avec ses idées et ses coups d’accélérateur sur la nationale, a démissionné. Les parents consacrent tellement de temps à la protection et à la séduction (notre société aussi) qu’ils en oublient d’être des pères. Et là, à la longue ça fait mal, ça fait même très mal. Soyons plus clair : avoir de l’argent est un comportement de mère, gagner de l’argent est un comportement d’homme, dépenser ou investir de l’argent est un comportement de femme, jouer de l’argent est un comportement d’homme, enseigner, inspirer, donner envie, sauter dans le vide est un comportement de père. Hors la seule manière d’enseigner quelque chose à un enfant c’est de jouer avec lui. Et ça, ça prend du temps. Et comme le temps c’est de l’argent, le rôle de père s’évapore au profit de l’argent du ménage. Rien ne sert de remettre ça sur le dos de l’école, un prof n’est pas un père viable, même si il en a la vocation pour la bonne et simple raison qu’il n’a pas le temps de jouer avec chaque enfant. Nos pères sont entrain de disparaître au profit des pères-emptoires : ces gens qui nous disent ce qu’il faut faire sans le faire avec nous. Ils sont impatients, inquiets, eux-mêmes sans repère puisque la démission des pères ne date pas d'hier. Qui ne risque rien, n’apprend rien, devrait t-on dire. La vertu du père c’est de pousser ses enfants à risquer, sinon ils n’apprendront rien et deviendront génération après génération, plus bêtes et plus frileux. Une mère ne remplacera jamais un père puisqu’ils ont des rôles diamétralement opposés (protéger-risquer). Nous vivons paradoxalement dans un patriarcat, ce sont les hommes qui sont aux pouvoirs (glups), mais notre société est hyper maternelle. Le rôle glauque et le modèle sinistre de nos pères se résume à aller bosser dans la jungle économique, non plus pour nous rapporter des papayes mais la papa-paye.

Les 10 commandements à l’usage des pères démissionnaires

1. Ne s’occuper de vos enfants que pendant les vacances et encore, quand vous avez envie. Oh eh, c’est les vacances pour tout le monde.

2. Quand vos enfants attendent de vous une réponse de père envoyer lui un « demande à ta mère » en général ça les calme bien.

3. Quand il vous parle d’avenir ou d’idées qui pourrait changer le monde vous lui assénez un bon « passe ton BAC d’abord » approuvé par la Fédération Française des Pères Démissionnaires (la FFPD) , désolé pour les pères démissionnaires mais en abrégé ça fait PD.

4. Quand il a des bonnes notes « dites lui qu’il peut toujours mieux faire », quand il a vraiment de très bonnes notes, alors là donnez lui de l’argent pour qu’il comprenne bien que lui aussi deviendra un jour un papa-paye comme vous.

5. En cas de révolte, surtout ne le frappez pas, ce n’est plus du tout à la mode et vous n’êtes pas du genre à prendre des risques (voir mise à jour du règlement des FFPD). En revanche vous avez un levier diabolique :

a. « Je te coupe les vivres » pour les PD ringard,

b. « Je te coupe ton forfait » pour les PD dans le coup

6. Ne lui donnez jamais l’impression que ce qu’il fait est bien ou original, mais normal (du genre « on n'en attendait pas moins de toi » ou « ton copain a eu des meilleurs notes je crois » pour le remettre à sa place. Bref pour éviter qu’il soit déçu plus tard soyez un bon PD et ne lui laissez aucun espoir sur ses capacités. Sa mère lui passe déjà tout, vous allez pas lui dire en plus qu’il est génial. Si tu es normal plus tard, avec ta mère on sera déjà content, tu sais.

7. N’hésitez pas très tôt à parler argent avec eux, placement, spéculation, plaignez vous que vous payez trop d’impôts, c ‘est un truc que les jeunes adorent (il paraît que même le nourrisson est capable de capter ce genre de chose, donc BFM en fond sonore pour l’endormir plutôt que Mozart me paraît adapté). Il ne manquerait plus qu’il devienne artiste.

8. Soyez un père qui s’inquiète comme une mère. Alors ça, ça les énervent beaucoup, vous verrez après il vous ficheront la paix.

9. Répétez lui à outrance la trilogie du PD : 1 papa travail ( sous entendu pour toi), 2 donc il est fatigué, 3 donc il faut le laisser tranquille.

10. En cas de culpabilité tardive, ne jouez pas aux jeux vidéo avec eux, « c’est de la merde » ( je vous cite) mais faites avec lui une maquette ringarde que votre père n’a jamais eu le temps de faire avec vous ou un puzzle, c’est super ça un puzzle, en plus on ne va pas se salir on ne va pas se faire mal, c’est maman qui va être contente…