Romans jeunesse

Le géant et le gigot

Christian Oster ; illustrations d’Audrey Poussier

Paris : l’école des loisirs, 2013

[53] p. : couv. Ill en coul. ; 19 x 13 cm.

(Mouche)

ISBN 978-2-211-20366-1 : 7,10 €

Roman premières lectures

A partir de 6 ans

 

Dans cette forêt vit une fée, folle de fleurs et de tout ce qui commence par f.  Dans cette forêt vit aussi un géant qui ne mange que du gigot et du gibier, enfin tout ce qui commence par g et qu’il trouve dans la forêt. Mais un jour il en a marre et demande à la fée un service : pouvoir manger des trucs qui commencent par une autre lettre. Mais ce n’est pas si simple…

Une histoire pleine d’humour, facile à lire pour les jeunes lecteurs débutants, une fée pas toujours habile avec sa baguette magique, des personnages cocasses dont les noms commencent par une lettre, et des situations absurdes découlant de jeux autour des mots et de la nourriture. Elle peut plaire aux enfants curieux, à la découverte de mots nouveaux qu’on ne trouve pas toujours dans le langage courant et qui aiment en faire des listes.

L’auteur construit ses histoires en jouant à assembler des personnages de registres différents, éléments dépareillés ou opposés, appartenant à des univers différents (animaux, végétaux, personnages des contes, animaux..).

P.N.

Des vidéos interviews de l’auteur et de l’illustratrice sur le site de l’école des loisirs :

http://www.ecoledesloisirs.fr/video.php?id_video=340&rub=AUTEUR&AUTEUR=590;Oster

http://www.ecoledesloisirs.fr/video.php?id_video=57&rub=AUTEUR&AUTEUR=975;Poussier

 

 

 

 

L’étang aux libellules

Eva Ibbotson ; traduit de l’anglais par Cécile Arnaud ; ill. de couv. Pierre Mornet

Paris : Albin Michel Jeunesse, 2011

[456]p : couv. Ill. en coul. ; 22 x 15 cm.

(Wiz)

ISBN 975-2-226-20937-5 : 17 €

Roman ado

A partir de 12 ans

Tally est une jeune fille bien déterminée, qui s’intéresse aux autres. Elle  vit chez son père à Londres à la fin des années 1930.  Son père est médecin et ne ménage pas ses efforts pour soigner ses patients. Aussi il se voit offrir en remerciements de ses bons soins une bourse pour sa fille qui lui permettra d’intégrer un collège à la prochaine rentrée. Les bruits de guerre imminente se font entendre et beaucoup de familles préfèrent éloigner les enfants de Londres. Aussi Tally ne peut-elle pas refuser cette offre malgré son désir de rester à la maison aux côtés des siens. Bientôt elle va découvrir la vie du collège Delberton et  la pédagogie progressiste enseignée. Basée sur l’harmonie et l’épanouissement personnel, les élèves sont libres de suivre leur instinct, sans compétition, ni châtiments, ni classements. Un jour, une lettre d’invitation arrive au collège émanant de Berganie, petit pays courageux tentant de résister à Hitler et à ses menaces d’occupation.

Un univers mélant des éléments imaginaires et d’autres très réalistes sur la période de l’avant-guerre, la vie d’un collège anglais, la société anglaise et européenne d’avant-guerre et ses codes. Des réflexions sur la pédagogie, sur la dictature et la liberté, sur l’importance de l’implication de chacun dans la société et la place des enfants, sur la solidarité.  Ce roman « historique » se lit facilement et peut plaire à la fois aux lecteurs passionnés de ce genre littéraire et à ceux qui raffolent des histoires de collèges anglais.

L’auteur Eva Ibbotson a écrit de nombreux romans dont les héros sont des enfants au grand coeur, comme la Reine du fleuve, qui se déroule au Brésil et véhicule les mêmes valeurs humaines.

P.N.

 

 

Un sari couleur de boue

Kashmira Sheth ; traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marion Danton

Paris : l’école des loisirs, 2010

(Medium)

ISBN 978-2-211-09392-7 : 11 €

Roman jeune

A partir de 12 ans

 

Ce roman commence en 1918, en Inde dans l’état du Gujarat. Il nous raconte une année de la vie de Leela, jeune fille habitant un village où les traditions sont très présentes dans la vie quotidienne. Fiancée à 2 ans, mariée à 9 ans, elle a maintenant 13 ans et doit s’installer chez son mari pour vivre sa vie de femme. Mais avant la cérémonie, son mari meurt, suite à la morsure d’un serpent venimeux.   Leela devient donc veuve, ce qui implique pour la caste des brahmanes de rester cloitrée un an, de ne plus porter de bijoux ni participer aux fêtes, de porter un sari « couleur de boue ». Elle ne devra jamais se remarier et sa présence où qu’elle aille porte malheur. Elle ressent alors un immense désespoir devant l’injustice de cet avenir déjà tracé pour elle.

On découvre à travers ce roman inspiré à l’auteur par la vie de sa tante, tout le poids des traditions et des conventions qui pèse sur les veuves (statut que n’ont pas les veufs).  Il fourmille d’éléments de la vie quotidienne dans les villages indiens (l’Inde des villages) sur fond de références historiques sur l’évolution progressive de la société indienne avec les premiers combats menés par Gandhi  : résistance civique, indépendance économique, lutte enfin vers abolir le système des castes et l’égalité des droits (intouchables, femmes…).

Un glossaire à la fin de l’ouvrage apporte les éléments nécessaires à la compréhension des mots et des traditions rencontrés dans l’histoire.

P.N.

Pour aller plus loin : une courte biographie sur Gandhi : http://www.toupie.org/Biographies/Gandhi.htm

 

 

Tirolète et le lion qui pète

Agnès et François Devenne ; ill. Juliette Boulard

Arles : Actes Sud, 2010

37p. ; 18 cm

(Benjamin junior)

ISBN 978-2-7427-9252-8 : 8 €

Roman premières lectures

Pour les 5-8 ans

  

Un lion a fait la  promesse de ne plus manger que des hommes s’il veut devenir le roi des animaux de la savane. Mais prout ! Le voilà prit de flatulences intempestives en plein discours. Comment se retenir, car seuls les hommes savent le faire. La petite Tirolète prisonnière dans le palais se propose pour  leur demander leur secret. Mais en chemin elle apprendra une terrible nouvelle.

Un petit roman simple et plein d’humour se rapprochant du conte et écrit avec un vocabulaire riche mais pas très difficile.Histoire que les enfants de 5/8 ans apprécieront surement.

F.A.

Les illustrations complètent avec humour le récit.

 

 

Pome

Marie Desplechin

Paris : l’école des loisirs,2007

152p.

(Neuf)

ISBN 978-2-211-08977-7

Roman jeune

A partir de 10 ans

 

VERTE est une petite sorcière qui vit avec sa mère. Elle fait la connaissance de POME qui vient d’emménager au-dessus de l’appartement son grand-père RAY.

VERTE est contente car elle pense avoir trouvé sa future meilleure amie. Mais le jour où elle découvre que POME peut  voir des Homoncules, créatures visibles que par les sorcières, elle réalise que POME est aussi une sorcière.

Beau roman à plusieurs voix et qui permet de traiter avec humour et tendresse du thème du rapport humain selon le regard de chaque personnage : relation familiale, filiale, amicale… L’extrait « Aujourd’hui, j’ai tout ce qu’i me faut : un père, une mère, un grand-père, une grand-mère, un ami, une amie….le vrai luxe dans la vie, c’est de pouvoir compter sur des gens qui vous aiment » (87) vient  déjà comme une synthèse de toutes ces formes de relations.

F.A.

Un roman qui se lit vite, de manière dynamique. De très beaux passages à souligner (ex : p. 86)

 

 

Libérer Rahia

Yaël Hassan ; Ill. Marcelino TRUONG

Casterman, 2010

140p. ; 20 cm

(Feeling)

ISBN 978-2-203-02471.7 :

Roman jeune

A partir de 10 ans

Blandine, Antoine et David, vivent dans le même immeuble mais n’appartiennent pas à la même classe sociale.

David a des parents avocats, Antoine est le fils des concierges de l’immeuble. Blandine fille de grands bourgeois revient à Paris après quelques années passées au Maroc.

Dans les bagages de ses parents il n’y pas que des vêtements et des souvenirs. Il ramène avec eux Rahia, une jeune marocaine qui deviendra leur esclave moderne.

Roman à trois voix, qui se lit rapidement et dans lequel l’auteur aborde le thème de l’esclavage moderne et la mécanique que les piégeurs mettent en place pour ne pas se faire prendre.

Même si le récit permet aux lecteurs de comprendre les processus qui conduisent à cette situation, l’intrigue est légère et le dénouement mou. Je crois entendre : « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants »

F.A.