3. Agriculture
L’influence de l’activité agricole sur l’organisation de la société et du territoire.
Concepts : Économie, production, consommation, ressources
Naissance d’une économie agricole
Développé une exploitation agricole au début de la colonie est un travail colossal. La terre fertile doit d’abord être défrichée et essouchée avant d’entrevoir le labourage et l’ensemencement. Le développement agricole est lent, car il y a peu de colons. L’agriculture est pourtant nécessaire à l'établissement permanent de la colonie. Elle réduit ainsi la dépendance aux produits français ou amérindiens.
Ferme de Cap Tourmente construite en 1626.
Première exploitation agricole en Nouvelle-France.
© Francis Back
Musée de la civilisation de Québec
Agriculture de subsistance
L’agriculture de subsistance permet de produire les aliments de base et de subvenir aux besoins d’un petit groupe. En Nouvelle-France, l’exploitation agricole est surtout une entreprise familiale et locale. La famille doit assurer sa propre subsistance et celle des siens. Chaque famille est responsable de produire ce dont elle a besoin pour bien vivre (laines, aliments, vêtements, ustensiles de cuisine). La production agricole est variés. Les produits de fermes répondent aux besoins vitaux de la famille. Les fermes sont alors peu spécialisées. L'agriculture occupe près de 75% de la population de la Nouvelle-France au 18e siècle.
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Organisation d'une économie de subsistance
Diversification de l'agriculture avec de nouveaux produits
L’agriculture est l’activité économique pratiquée par le plus grand nombre d’habitants en Nouvelle-France. Les surplus agricoles sont destinés au marché local, au marché des villes ou à la France. La culture du lin devient importante, car ses fibres sont utilisés dans le tissage de tissus qui sont la matière première dans la production des coiffes et des tabliers « très à la mode ». La culture du chanvre encourage la fabrication de cordages. Les activités de transformation de produits agricoles dont le houblon et l'orge sont à la base du brassage de la bière. Ainsi, la mouture de grains, la fabrication de toiles et le cordage sont des produits associés à la vie quotidienne dans colons.
Schéma sur les produits de l'agriculture dans la région de Sorel en 1739
Le blé est le principal produit de culture en Nouvelle-France. Autres produits: Avoine, Pois, Épi de maïs (Blé d'Inde).
Agriculture, Cultivateur, Agriculteur, Terre, Nourriture, Manger,
Subsistance, Production, Consommation, Exportation,
Territoire agricole, Territoire rural, Campagne, Ferme, Statistique.
Source : Service national du RÉCIT de l'univers social
Banque d'images en Univers social
Licence : Creative Commons (by-nc-sa)
Élevage
L’élevage prend de plus en plus d’importance avec le temps en Nouvelle-France. Les premiers animaux domestiques sont importés de France. Les familles acquièrent habituellement un bœuf pour le labour et les travaux de ferme. Les familles possèdent peu de vache. Elles sont surtout réservées à la production familiale. L’élevage du porc est plus important. L'abattage se fait généralement au début de l’hiver. Ainsi, les agriculteurs n’ont pas à nourrir ces bêtes pendant l’hiver. Le porc se conserve très bien au froid dans les greniers ou, il est tout simplement salé ou fumé. La laine des moutons est une ressource indispensable. La volaille est un autre animal d’élevage très répandu dans la colonie. L'élevage chevaline devient rapidement une fierté canadienne. Le cheval est surtout utilisé pour le transport et certains travaux agricoles. Le bœuf est alors rapidement remplacé par le cheval pour le transport en Nouvelle-France.
Schéma sur les animaux de la ferme en 1739
Les animaux pour l’élevage: Chevaux, Vaches, Porcs, Moutons.
Source : Service national du RÉCIT de l'univers social
Banque d'images en Univers social
Licence : Creative Commons (by-nc-sa)
Voyages dans le Bas-Canada en hiver ( Québec )
vers 1838-1841
Bibliothèque et Archives Canada C-011855
SOURCE: ICON 182062
Effets de l'économie agricole sur l’organisation du territoire
Les effets de l’activité agricole se démontrent sur l’organisation du territoire. La superficie des terres en culture augmente au cours du régime français. Il y a la construction de moulins à vent ou à eau pour moudre le blé. Plus de 75% des habitants pratiquent l'agriculture. La population consomme des produits qu'ils produisent sur leur ferme. Il y a la tenue de marchés publics dans les villes et les villages de la vallée du Saint-Laurent.
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La place du marché à Montréal vers 1745
Source : Création Bernard Duchesne
Service national du RÉCIT de l'univers social
Banques d'images en Univers social
Effets du régime seigneurial sur l'agriculture
Le régime seigneurial organise de la production agricole et artisanale pour 90% de la population. Chaque cultivateur est un censitaire et il a l’obligation de verser une partie de sa production agricole au seigneur. En échange, le seigneur doit développer sa seigneurie. Il doit attirer les hommes de métier afin de pourvoir la communauté des artisans. Le seigneur est aussi responsable du développement économique de son domaine. Il est responsable des moulins à farine et à bois. En plus du cens au seigneur, le censitaire doit verser la dîme au clergé. Les groupes religieux sont les propriétaires des seigneuries des centres urbains (Québec, Montréal). Ils offrent plusieurs services à la population (lieux de culte, hôpitaux, écoles de métiers, développement des paroisses, des œuvres de charité, des missions d’évangélisation amérindienne et de l'hébergement aux communautés religieuses).
L’apport économique des seigneuries sert alors à nourrir et à fournir les produits de base à la population. Les productions agricoles contribuent aussi à l'établissement des institutions publiques, du commerce dans les villes et les paroisses. Certaines productions agricoles sont destinées au marché international. Les surplus agricoles sont exportés lorsque les récoltes sont abondantes. Le lin est aussi cultivé. Il est une matière ligneuse d'usage dans le tissage et, le textile utilisée pour les draps. Le chanvre est la fibre principale de la corde et des voiles. Les surplus de farine, de pois et d'avoine sont surtout destinés aux Antilles françaises. Enfin, le régime seigneurial concentre surtout l'activité agricole sur les rives du Saint-Laurent.
Marché de la basse-ville de Québec en hiver
James Pattison Cockburn, 1830
Royal Ontario Museum
© ROM, 951.205.3
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