1. Organisation de l’économie en Nouvelle-France

1.1 Mercantilisme

Le mercantilisme est un système économique qui base la richesse sur la quantité d'or possédée. Pour s'enrichir, les royaumes vendent plus de produits manufacturés qu'ils n'en achètent. Ainsi, ce système économique impérialiste vise l’exploitation des ressources naturelles des colonies au profit de la métropole pour produire à faible prix les produits manufacturés afin de les revendre à fort prix. Les profits permettent alors à l'État d'accumuler de l'or.

Ainsi, la métropole utilise divers moyens pour s’enrichir. Elle accumule des métaux précieux et elle exploite des ressources de ses colonies. Les rôles de la colonie selon la politique mercantiliste de la France sont d’exporter des matières premières vers la métropole et d’acheter des produits manufacturés provenant de la métropole.Ce système économique offre une protection économique aux colonies en ayant un marché assuré afin d’y vendre ses ressources.

France : Mère patrie, Métropole

Capitale : Paris

Nouvelle-France : Colonie française,

Capitale : Québec

Disparité : les balances commerciales et le mercantilisme en Nouvelle-France

La colonie française importe plus de produits qu'elle n'en exporte. La Nouvelle-France est dépendante de la production française en produits manufacturés. La colonie connaît alors une balance commerciale négative qui est en somme un déficit commercial. En autres mots, la Nouvelle-France produit moins que ce qu'elle consomme. La métropole, elle, exporte plus de produits manufacturés qu'il n'en importe. De plus, la France profite des matières premières que lui envoient ses colonies. Cette situation réduit le coût de la production. Elle transforme cette matière en produits manufacturés qu'elle revend à grand prix aux consommateurs dans les territoires français. Dans ce cas, la balance commerciale de la France est positive et on parle alors d'excédent commercial.

1.2 Commerce triangulaire

En 1663, la métropole prend en charge le développement de la colonie. Le mercantilisme est rigoureusement pratiqué. Jean Talon est envoyé en Nouvelle-France, non seulement pour peupler la colonie, mais également pour stimuler l’économie.

Le commerce triangulaire constitue le commerce en pôles de circulation entre la France, la Nouvelle-France, les Antilles françaises. Ces pôles de navigation permettent la circulation triangulaire des produits limitant ainsi les frais de transport et les traversées transatlantiques. D'autant plus, les navires circulent toujours avec de la marchandise assurant ainsi des revenus à chaque escale. Ainsi, les colonies vendent leurs surplus agricoles et artisanales aux autres colonies tout en fournissant à la métropole les ressources naturelles dont elle a besoin. La métropole obtient aussi un large marché pour ses produits fabriqués.

La France détient le monopole sur les produits manufacturiers. Aucune colonie ne doit concurrencer avec la métropole. La France exporte les objets de métaux, la verrerie, le textile, le vin, l’eau-de-vie, le sel. Les produits qui circulent vers la France en provenance de la Nouvelle-France sont principalement des fourrures et le poisson. Les surplus de farine, de bois et de pois sont vendus aux Antilles françaises. Les Antilles françaises exportent principalement du rhum, du sucre, de la mélasse, du tabac et elles importent quelques produits fabriqués en provenance de la Nouvelle-France (farine, pois, fèves, couvertures, bois, etc.). Ce réseau de commerce à trois s’appelle le commerce triangulaire.

Vue panoramique de Louisbourg en août 1744

Passerelle pour l'histoire militaire canadienne

Dès 1713, le commerce triangulaire profite de la fondation de Louisbourg. Cette forteresse militaire prend de plus en plus de place dans le développement économique de la Nouvelle-France. Elle est aussi un port accessible à l'année, douze mois par année, d'immenses entrepôts et une forteresse. Située sur l'Île Royale (Cap Breton aujourd'hui), Louisbourg veille à la libre circulation des produits sur le golfe du Saint-Laurent. Louisbourg devient le site d'une base navale et d'un port puissamment fortifié où habitent environ 3000 habitants en 1740. Il devient le port de mer le plus fréquenté en Amérique du Nord.

En bref : Politiques économiques du mercantilisme

1. La colonie doit fournir la matière première à la métropole.

2. La colonie ne doit jamais entrer en compétition économique avec la métropole.

3. La colonie doit consommer les produits fabriqués en France ou les possessions françaises.

4. La colonie se limite à la production de certains objets fabriqués répondant à ses besoins locaux.

5. Il demeure que le mercantilisme garantit un marché d'exportation à la ressource exploitée.

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5. Tentatives de diversification de l’économie

6. Notes de cours : Développement économique sous le régime français

Retour sur l'économie de la Nouvelle-France au 18e siècle

Le mercantilisme

• Freine le développement de la colonie

Les fourrures

• Produit numéro 1 avec 70% des exportations

L'agriculture

• Activité principale de 75% de la population

• Il commence à y avoir des surplus à vendre

Les pêcheries

• Ressource encore très importante

Les industries et le transport

• Les forges du Saint-Maurice (1730)

  • Exploiter le fer de la région de Trois-Rivières

• Chantier naval du Roi, Québec (1732)

  • Construction de barques et de navires

• Ateliers

  • La plupart des objets est fabriquée en Nouvelle-France

• Le Chemin du Roy

  • Route terrestre et carrossable reliant Québec, Trois-Rivières et Montréal sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent.