Extraits de la bible d'ALEXIS

1ER CHAPITRE DE LA BIBLE D'ALEXIS

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« Nous sommes ce que nous pensons. L’univers est ce que nous pensons. »

(Tiré du livre : Message divin révélé à l’Humanité - Auteur inconnu)

Il était vingt heures précises quand le Grand Messager, d’un geste des deux mains ouvertes, donna à chacun des douze convives le signal de s’asseoir sur la chaise derrière laquelle il se tenait.

Comme à l’accoutumée le souper se déroula autour de la longue table en bois du réfectoire de la Station.

Le silence n’était pas de règle lors des repas communs mais l’atmosphère y était toujours calme, presque recueillie.

Un immense tableau du Grand Messager trônait en bout de table. C’était le cas dans chaque Station.

Aujourd’hui Le Grand Messager visitait La Terre Nouvelle, une Station près d’Aix-en-Provence. C’était un événement majeur pour ses Bâtisseurs et une fête avait été organisée en son honneur dès son arrivée.

Il avait prévu de rester trois jours à La Terre Nouvelle et de rencontrer notamment ses deux dirigeants pour faire le point sur l’affaire qui le préoccupait depuis longtemps.

* * *

Plus tard dans la soirée, alors que chacun vaquait à ses occupations - vaisselle, rangement, cours de visualisation ou de yoga, étude… - le Grand Messager reçut, dans le « sanctuaire » ceux qui l’avaient averti de leur découverte.

Le sanctuaire n’était pas un simple bureau, mais un lieu protégé et quasiment insonorisé, qui revêtait un caractère sacré, de par le travail et les discussions particulières qui s’y tenaient. Seules les personnes habilitées pouvaient y rencontrer le directeur de la station qui, en dehors de ces rendez-vous bien spécifiques, recevait dans un autre bureau, principe appliqué dans toutes les autres Stations.

Ici, à Aix-en-Provence, le sanctuaire était un lieu calfeutré, aux murs recouverts de boiseries et dont le parquet de palissandre répandait une odeur particulière. Quatre confortables sièges capitonnés en cuir marron foncé faisaient face à un grand bureau en bois de noyer massif luisant sous un élégant sous-main vert foncé. A l’opposé du bureau, juste en face l’unique fenêtre aux lourds rideaux bruns, se dressait une petite bibliothèque dont les livres reliés formaient des collections probablement anciennes. Sur ce même mur, cinq tableaux de dimensions différentes, aux cadres dorés, pouvaient laisser penser que le directeur de la Station d’Aix, le Maître d’œuvre, aimait la mer.

En raison de ses obligations le Grand Messager, leader de l'Œuvre, avait dû attendre la fin du souper pour pouvoir se consacrer enfin au véritable but de sa visite dans le sud de la France.

Le Maître d’œuvre avait prit soin de faire apporter de l’eau minérale avant la réunion et il en versa dans les trois verres posés sur le plateau qui avait été laissé sur le bureau.

Le Maître d’œuvre et son bras droit, l’Architecte, s’installèrent sur les fauteuils. Tout naturellement, le Grand Messager prit place derrière le bureau et entra immédiatement dans le vif du sujet :

− Êtes-vous sûrs que c’est lui ? demanda-t-il sans préambule aux deux hommes.

− Il répond à quatre-vingt dix pourcents des critères, répondit l’Architecte en reposant le verre qu’il venait de commencer à boire, probablement pour apaiser une tension qu’il avait du mal à calmer.

− Et les dix pourcents restants ?

− Nous allons les vérifier, bien entendu.

− Qu’attendez-vous ? rétorqua le Grand Messager maîtrisant difficilement son impatience, son agacement et son inquiétude.

− Nous vous avons averti dès que nous avons su, dit le Maître d’œuvre dont les joues creuses, le nez aquilin et les yeux sombres et mobiles faisaient immanquablement penser à un rapace aux aguets.

− Comment avez-vous su ?

− Grâce à internet. Cédric, notre informaticien, a créé un algorithme pour rechercher nos critères sur le web.

− Je ne comprends rien à toute cette informatique... Allez me chercher Frère Cédric.

− Mais il ne peut... Seuls les intronisés sont autorisés à...

− Vous n’allez pas m’apprendre les règles ! Nous touchons au but et ce n’est pas le moment de tergiverser. J’ai besoin de savoir si Frère Cédric a bien trouvé l’homme que nous cherchons. Nous devons être très prudents, ce qui ne veut pas dire que nous ne devons pas foncer... Nous avons eu assez de déconvenues et je dois en savoir plus MAINTENANT.

− Bien Grand Messager, je l’appelle.

Le Maître d’œuvre sortit son téléphone portable, le réactiva et appela l’informaticien qui, se tenant prêt, répondit instantanément.

− Venez, il vous attend, lui dit le Maître d’œuvre.

Quelques instants plus tard, deux petits coups discrets à la porte en bois.

− Entrez !

Un jeune homme, visiblement très intimidé, au visage encore enfantin, aux yeux bleu clair, entra sans savoir où poser son regard.

− Comment t’appelles-tu ?

− Cédric Eox, répondit l'informaticien d'une voix plus grave et plus virile qu'on aurait pu s'y attendre.

− Quel âge as-tu ? Tu ne dois pas être dans l’Œuvre depuis bien longtemps...

− J’ai dix-neuf ans. J’ai été embauché il y a trois mois.

− Embauché ? s’étonna le Grand Messager.

Le jeune homme chercha du regard le secours du Maître d’œuvre.

− Nous l’avons embauché, effectivement, intervint ce dernier. Nous avons pensé qu’un informaticien bien cérébré pourrait être bien plus efficace que n’importe lequel de nos Bâtisseurs intronisés.

− Vous voulez dire qu’il n’est même pas Bâtisseur ? Avez-vous perdu la tête ? La règle est stricte : seul un Frère ou une Sœur peut travailler à notre projet....

− Nous avons pensé que l’efficacité devait primer sur la règle, rétorqua l’Architecte qui jusque là s’était tu.

Le Grand Messager ne montra pas son agacement face à l’insolence de ce dernier qui réutilisait ses arguments à son propre avantage.

− Soit, mais vous auriez dû me prévenir. Cette initiative peut avoir de graves conséquences.

Le Grand Messager jouait machinalement avec son téléphone portable. Il avait beau dire qu’il était hermétique à l’informatique il lui avait bien fallu se résoudre à acquérir un Black Berry Curve 3G dont il se servait finalement assez souvent. Il le tournait et le retournait sur la tranche, effaçait de son pouce les traces sur l’écran, vérifiait par réflexe les éventuels messages.

− Mon garçon, d’où viens-tu ? reprit-il faussement affable.

− Je suis né à Marseille. Je viens de finir mes études de BTS en informatique et mon prof m’a dit que Monsieur l’Architecte voulait m’embaucher en CDI parce que j’avais fait mon stage de fin d’étude ici et que ça s’était bien passé.

− Pourquoi lui ? demanda le Grand Messager à l’Architecte.

− Son professeur d’informatique me l’a recommandé. Ses aptitudes sont étonnantes, fit l'homme en caressant machinalement sa longue barbe blanche.

− Tu te plais chez nous ?

− Ça va.

− Que penses-tu de tout ça ? continua le Grand Messager en désignant de sa main les murs autour d’eux.

− Votre organisme est un peu « space » mais les gens sont cool.

Toujours debout, le jeune homme mit les mains dans les poches de son jean et ponctua sa phrase d’un reniflement sonore. Il portait un pull à col roulé gris en laine malgré la douceur de ce mois de septembre débutant. Des tennis noires mal lacées dépassaient du pantalon taille basse.

− Quel genre de travail t’a-t-on donné jusqu’à présent ? demanda le Grand Messager tout en inspectant le jeune informaticien de la tête aux pieds, ce qui accentua sa gêne et le fit rougir.

− J’ai mis à jour votre base de données adhérents. J’ai dû tout reprendre à zéro. Du coup j’en ai profité pour vous installer une geide un peu performante. Y a encore un gros travail de saisie à faire parce que vous avez pas mal de données écrites sur fiches papier... là je peux pas faire grand chose à part les ressaisir.

− Hum, fit le Grand Messager, une main devant sa bouche. Il s’était enfoncé un peu plus dans son fauteuil de bureau et le faisait osciller machinalement en lissant sa moustache grisonnante et en écoutant le jeune homme. Le langage informatique lui était difficilement compréhensible mais il savait que pour mener à bien sa mission il lui fallait tout appréhender. Il orienta son fauteuil vers le Maître d’œuvre.

− Validez-vous ce que vient de dire ce jeune homme, Frère ?

− Absolument. Cédric nous aide considérablement dans la gestion de nos membres.

− Bien. Parlez-moi de votre “algorithme”.

− Vous voulez parler du moteur de recherche que j’ai utilisé pour trouver le mec que vous cherchez ?

− Oui.

− C’est simple : j’ai rentré deux des critères que m’avait donnés Monsieur Le Maître d’œuvre et j’ai commencé par faire une recherche sur les sites français et francophones. Deux critères n’étaient pas suffisants, je m’en doutais, et je me suis retrouvé avec des centaines de possibilités. J’ai alors rentré un troisième critère puis un quatrième. Multiplier les paramètres n’a pas été un bon choix. Alors j’ai fait au hasard...

− Au hasard ?

− Oui, j’ai essayé vos critères trois par trois mais pas dans l’ordre que Monsieur le Maître d’œuvre m’avait donné... et les résultats sont devenus plus précis faisant ressortir des mots qui ne faisaient pas partie de ceux du départ.

− Bon, venez-en au fait.

− Je ne voyais pas comment reconnaître un mec juste avec les mots que l’on m’avait fournis - votre liste de critères - mais en fait ça a été tout simple : je suis tombé sur un blog où la plupart des mots y étaient. Mais...

− Mais quoi ?

− Ça n’est pas un homme, c’est une femme.

* * *

Une fois seul, le Grand Messager tapa consciencieusement sur son Black Berry Curve 3G, l’adresse internet que Cédric Eox, jeune informaticien tout juste diplômé, lui avait écrite sur une feuille de papier.

Il avait demandé qu’on ne le dérange en aucun cas et chacun veillerait à ce que cette consigne soit scrupuleusement suivie.

Il ne réussit pas tout de suite à ouvrir le blog qui l’intéressait : un accent mis par erreur puis un point oublié, il dut s’y reprendre à trois reprises. Enfin la fenêtre de son smartphone s’ouvrit sur ce qu’il cherchait : le Blog de Mélusine.

L’informaticien ne lui avait pas dit grand chose à propos de ce blog “très fille”, “très girly”, “un truc de nana”... rien qui puisse à priori laisser croire qu’il s’agissait du blog du Père…ou de la Mère.

Effectivement le blog s’ouvrait sur une page à dominante rose, comme le reste du site d’ailleurs. Il se divisait en plusieurs rubriques inscrites sur le côté droit :

A propos de moaaaaa

Mes histoires mais pas que...

Moaaaaa et les fées

Moaaaaa et mes films préférés

Moaaaaa et mes lectures préférées

Moaaaaa et mes recettes préférées

Moaaaaa et mes voyages

On y retrouvait également les habituels « Accueil », « Me contacter », « Plan du site » ainsi que la fonction de recherche.

Au centre et en haut de la page d’accueil, le titre du blog :

LE BLOG DE MELUSINE

écrit en rose foncé sur fond blanc.

Au-dessous une image représentait une fée très sexy avec une queue de triton, assise sur ce qui semblait être la margelle d’un puits intérieur, dans une pièce aux tentures rouges aux allures médiévales.

Au-dessous encore, la légende expliquait : « Le nom Mélusine vient du gallois Melies : la femme mélodieuse. Mélusine est née des amours de Merlin et Viviane. Son corps magnifique, chanté par les poètes, correspond aux plus sévères critères de beauté féminine. Même si ses jambes disparaissent au profit d'une queue de poisson ou de serpent, Mélusine reste une très belle femme. »

Au fur et à mesure que l’on descendait dans le blog, se trouvaient d’autres représentations de Mélusine, au dessin, en peinture ou en PAO.

S’ensuivait une explication d’une cinquantaine de lignes sur la légende de Mélusine et de ses dix disgracieux enfants.

Le Grand Messager commençait à avoir mal aux yeux à force de regarder le petit écran de son smartphone. Il appela son secrétaire particulier par le téléphone interne et lui demanda d’apporter son PC portable. L’homme, qui accompagnait le Grand Messager dans tous ses déplacements, le connecta au wifi puis disparut.

Le Grand Messager dut taper une nouvelle fois l’adresse du blog de Mélusine mais il réussit à le faire du premier coup.

Il visita la rubrique “A propos de moaaaaa”. Moaaaaa ne donnait pas son nom et prenait le pseudo de Mélusine. Elle était née en 1980 en Avignon dans le Vaucluse. Jamais il n’aurait pu penser que la personne qu’il recherchait depuis si longtemps pouvait être si près de la Station d’Aix-en-Provence, celle où il se trouvait aujourd’hui. Il se sentait fébrile, il avait hâte d’en savoir plus.

En réalité rien ne prouvait qu’il atteignait le but, rien ne prouvait que la ville de naissance de Mélusine fût celle où elle vivait aujourd'hui, rien ne prouvait que ce fût « Elle ».

Il devait poursuivre ses investigations, méthodiquement, consciencieusement, patiemment, sans rien négliger. Ne pas se précipiter, prendre le temps de la vérification, telles étaient les conditions pour réussir là où personne jusqu’à présent n’avait réussi. N’était-ce pas grâce à sa rigueur, à son opiniâtreté méthodique qu’il se rapprochait du Graal ? Il ne devait pas se relâcher si près du but et continuer comme il l’avait toujours fait avec discipline, rigueur et dévouement à sa cause.

Il poursuivit sa lecture.

Mariée et sans enfant”. Le Messager s’étonnait toujours des renseignements intimes que l’on pouvait trouver sur internet.

Mélusine expliquait ensuite pourquoi elle tenait ce blog : “un peu comme un journal”. Elle voulait y parler de ses découvertes, de ce qu’elle aimait ou n’aimait pas. Chose importante elle donnait son adresse mail : melusine13@gmail.com. Le 13 pouvait faire penser qu’elle habitait dans les Bouches du Rhône et donc tout près…

Le Grand Messager passa ensuite le reste de la soirée à rechercher dans le blog, les fameux « critères ». Le jeune informaticien lui avait dit que ce blog en comptait environ quatre-vingt dix pourcents. Pour cela il utilisa le moteur de recherche du blog comme le lui avait conseillé Cédric Eox et tapa les mots les uns après les autres. Il constata que les mots trouvés se situaient dans une seule et même rubrique : “Mes histoires mais pas que...” Il avait envie d’en savoir plus mais il était fort tard et il avait une conférence à animer le lendemain matin. Il referma donc son ordinateur à regret, les yeux douloureux, mais avec l’espoir chevillé au corps d’approcher de la fin de sa quête.

* * *

Le lendemain matin la Terre Nouvelle s’anima de très bonne heure, comme une ruche bourdonnante. Il fallait faire honneur au Grand Messager venu exceptionnellement en terre Aixoise et qui, en ce deuxième samedi du mois, allait animer la journée en présence de tous les adhérents de la Station mais aussi d’autres Stations plus lointaines.

En ce mois de septembre encore doux, le Maître d’œuvre et l’Architecte avaient décidé d’installer la conférence matinale dans la grande cour ombragée et tous, depuis sept heures du matin, mettaient la main à la pâte, qu’ils soient Bâtisseurs ou Apprentis.

Une longue table sous l'appentis qui servait de préau les jours de pluie avait été installée et recouverte de plusieurs nappes blanches. C’est là que serait servi le petit déjeuner convivial.

L’intendant avait eu beaucoup de travail pour organiser chacun des repas de ces trois jours, mais ce n’était pas la première fois qu’une telle occasion arrivait et il gérait les opérations avec professionnalisme. Il comptait sur une trentaine d’invités.

Thermos de café, d’eau chaude pour le thé, jus d’orange, pain, viennoiseries ne seraient probablement pas les seules victuailles de la matinée car bien souvent, lors de ces réunions mensuelles, les Stations voisines, se recevant à tour de rôle, apportaient leur contribution.

Sur la table en bois, des bouquets de mufliers ouvraient leurs petites gueules rosacées comme si elles avaient voulu prendre part au repas ou donner leur avis sur l’événement.

Le gravier blanc de la cour avait été ratissé, débarrassé des premières feuilles tombées du platane central. Des chaises pliantes en bois vernissé vert avaient été installées en lignes et, dos au grand portail d’entrée, une estrade avait été montée et sonorisée. Des quatre jarres d’Anduze émaillées et flammées, des citronniers apportaient une touche vert foncé piquée du jaune de leurs fruits non encore cueillis.

Très rapidement, les trente chaises furent insuffisantes et les derniers arrivés durent se tenir debout ou assis à même le sol. Cela n’entama pas la bonne humeur générale qui avait été amorcée par le copieux petit déjeuner, les retrouvailles des invités et surtout la joie d’entendre le Grand Messager que certains allaient voir pour la première fois. En effet le guide de l’Œuvre résidait, comme ses prédécesseurs, en Suisse et malgré ses fréquents déplacements, ses visites se faisaient trop rares dans le sud de la France.

La conférence commença par un discours. Le Grand Messager s’était placé devant le micro en pied. Il portait un costume gris clair, une chemise blanche et une cravate également gris clair.

− Mes chers Frères et Sœurs, cher Maître d’œuvre, cher Architecte, je vous remercie pour votre accueil. Cela me fait chaud au cœur de revenir en cette Station d’Aix-en-Provence qui est toute particulière pour moi, comme beaucoup le savent puisque c’est ici que j’ai rencontré ma très chère et regrettée épouse.

Je ne connais pas tout le monde mais je ressens le lien qui nous unit tous et toutes. Je ressens votre amour, je ressens votre envie d’apprendre à vous connecter avec la source de toute chose.

Ce temps où nous sommes réunis est destiné à répondre à vos questions et j’ai cru comprendre ajouta-t-il en se tournant vers le Maître d’œuvre et en lui faisant un petit signe de l’œil, qu’elles sont nombreuses.

L’assemblée eut un murmure approbateur.

Les hirondelles tournoyaient très haut dans le ciel azur à peine moutonné de vaguelettes blanches. La journée promettait d’être chaude malgré un très léger Mistral. Le platane faisait bruire par moment son ample ramage vert et marron mélangé aux akènes mûrissants. Cela faisait plus d’une heure que les cigales avaient commencé leur ksss ksss incessant.

− Tout à l’heure, reprit le Grand Messager le micro maintenant à la main, vous vous rendrez dans les salles de travail pour des ateliers. Je ne doute pas de votre implication et de votre motivation pour accéder à la purification de vos esprits. Pourquoi cette purification ? Pourquoi ces exercices ? Nous savons que les sentiments égoïstes nous font mourir. Ils empêchent les circulations indispensables dans notre organisme. S’il y a dans le corps des sérosités, la circulation est fortement ralentie et les puissances vitales très amoindries. Si vous avez des jalousies, des envies, de l’orgueil, des animosités, de la rancune, cela forme en vous des sérosités de l’esprit agissant sur le physique. On purge son corps pour se désintoxiquer ; il doit en être de même avec l’esprit afin d’en éliminer les sérosités et favoriser le flux naturel de vos pensées. Il s’agit d’une véritable cure de l’esprit qu’il vous faut régulièrement et inlassablement entreprendre.

C’est par la régularité, et la répétition incessante que vous prendrez le pouvoir sur votre vie et le pouvoir de créer un monde parfait.

Ayez à chaque instant à l’esprit le crédo de notre Œuvre : “Nous sommes ce que nous pensons. L’univers est ce que nous pensons.”

Vous avez en vous la puissance créatrice. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que si vous voulez être riche, vous devez penser prospérité ; si vous voulez guérir, vous devez penser santé ; si vous voulez l’amour, vous devez penser affection, amitié, tendresse, chaleur. Mais ce n’est pas tout : parallèlement vous devez chasser toutes les pensées négatives qui vous éloignent de votre but. Comprenez-vous ?

Le Grand Messager s’interrompit, s’approcha du pupitre installé sur le côté de l’estrade et sur lequel étaient posés un verre d’eau ainsi que ses notes qu’il ne consultait d’ailleurs pas. A côté du pupitre se trouvait une chaise. Il enleva sa veste qu’il posa consciencieusement sur le dossier de la chaise, but lentement son verre d’eau, reprit le micro et poursuivit son discours."

Frédérique Chamayou - Tous droits réservés ©

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