Le coin surprise

Je ne vous en dis pas plus...

Dans le coin Surprise il ne faut s'attendre à rien pour pouvoir en profiter pleinement !

Sommaire :

VIVRE SANS SOI

Est-il possible de vivre sans soi ?
En soi, c’est une très bonne question.
Je peux vivre sans toi.
Quoique vivre sans toit ce n’est pas tous les jours facile.
Ou alors dans un entre soi…
Je ne veux pas dire quand j’entre dans de la soie.
Parce que quand on est dans de la soie sans toit, on est dans de beaux draps !
En revanche, entre toi et moi, être dans de la soie, avec toi….
Je m’égare et ne réponds pas à la question : est-il possible de vivre sans soi ?
Un jour j’ai essayé de m’éloigner de moi. Je me suis dit : « Prenons un peu de distance toi et moi ». Et vous savez ce que je me suis répondu ? Je me suis répondu : « La vie sans toi n’est pas possible ». C’était beau. Alors je suis revenue… Je n’en suis pas revenue !

Frédérique Chamayou - Tous droits réservés ©

DEVINETTE

Elle cavalcade à la surface des mers et des océans.
Parfois scélérate, elle détruit tout sur son passage.
Au masculin, quand l'élève y a ses yeux, il peut l'avoir à l'âme...
Un nerf porte son nom.

Réponse : la vague 


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UN HOMME FOU

Ce matin j'ai croisé un homme fou.
Non, pas un homme intrépide.
Non, pas un homme juste différent.
Ce matin j'ai croisé un homme fou, un dément.
Lui-même ne m'aurait pas démenti, peut-être seulement menti… mais je ne pense pas. Cet homme fou dit la vérité. Ce dément ne ment pas.
Vous voulez-savoir comment j'ai su que ce fou était fou ?
Tout simplement parce qu'il me l'a dit. Et comme ce fou ne mentait pas, je l'ai cru.
Il le croyait lui aussi. Il croyait qu'il était fou. Je l'ai donc cru moi aussi puisqu'il ne mentait pas.
Pourtant… un doute s'est insinué en moi.
Je le voyais, gesticulant, grimaçant, faisant des mimiques de fou devant la glace… et à un moment donné j'ai cru me reconnaître.

Frédérique Chamayou - Tous droits réservés ©

DRÔLE

💦 Quand on gagne aux échecs, est-ce qu'on perd ? 

💦 Il n'est pas nécessaire de rouler sur l'or pour marcher sur la jante.

💦 On peut être terre à terre et s'envoyer en l'air.

💦 On peut être un garçon terre à terre et jouer la fille de l'air.

💦 Une recrudescence (recrue d'essence) c'est une nouvelle montée du prix du carburant.

💦 Lire au WC c'est se remplir en éliminant.

💦 La phrase "(La cantatrice chauve) elle se coiffe toujours de la même façon" arrive vraiment comme un cheveu sur la soupe dans la pièce de Ionesco.

💦 Mon fils a tellement cherché son cahier que j'ai fini par le trouver.

💦 Quand je médite (m'édite) c'est de l'auto-édition.

💦 Mon estomac réclame tout le temps... il doit être syndicaliste.

💦 Le féminin de papyrus est matriochka (= mamie russe)

💦 L'histoire se passe en Sicile :

- La lune est bien descendue ! dit Doumé

- Normal elle a été abattue par la mafia.


💦 Le beurre demi-sel est un beure pour les religieux (2 missels).


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ÉLIXIR DES DIEUX

Mes doigts cheminent sur ma peau, déposant la texture onctueuse, fraîche, blanche et odorante.

Devant mon miroir le rituel a commencé et les mêmes gestes répétés par de nombreuses femmes me relient à elles, mes sœurs, dans une cérémonie mystique qui ne durera que quelques secondes, quelques minutes peut-être.

L’huile de pastel est le mystère qui transmute la peau, la régénère et la protège. Je me sens prêtresse de ces instants où la mère transmet les gestes à sa fille et où la fille transmettra les gestes à sa propre fille. Nous sommes reliées par notre féminité, nous sommes sœurs dans cet accomplissement secret. 

La fragrance de l’onguent emplit mes narines, traverse mon corps et me transporte vers les hammams d’Orient. Une douceur suave se répand sur mon visage par des massages ancestraux des palais des mille et une nuits. Ce petit moment réservé, indispensable, n’est que pour moi et je le goûte intensément en fermant les yeux.

Je repense à celle qui m’a choisie pour m’apprendre le secret de la graine de pastel que l’on presse pour en extraire une huile vierge dont les vertus nourrissantes et cicatrisantes redonnent à la peau souplesse et beauté. Il a suffi d’une noisette du précieux baume pour que je sois envoûtée, charmée par la douceur et le parfum de ma peau, émue que cela soit possible, véritable régénérescence de ce que le temps avait flétri… J’avais été initiée, j’étais marquée par cet instant inoubliable.

Pourtant ce n’est pas l’onguent qui m’a d’abord attirée mais le bleu des étoffes, ce bleu pastel prisé par les rois de France et compagnon des peintres. Sans savoir pourquoi, intuitivement, je voulais ramener quelque chose de bleu. Mais tel n’était pas mon destin ce jour-là car point de serviette de bain ni de nappe dans mon sac mais une boîte sur laquelle était inscrit en lettres fines « Graine de Pastel ». Je l’ouvris sitôt arrivée chez moi pour en sortir un tube dont j’extrayais fébrilement l’élixir divin pour l’étaler en toute petite quantité sur le dos de mes mains puis sur mon visage comme me l’avait enseigné mon initiatrice.

Depuis j’ai continué la transmission. Ma mère, ma fille et ma meilleure amie ont bénéficié à leur tour des bienfaits de l’onguent à l’huile de pastel et je sais qu’elles vont poursuivre l’Œuvre.

Frédérique Chamayou - Tous droits réservés ©

(Graine de Pastel)

ÉLUCUBRATIONS MÉGALOMANIAQUES

Je me sens au meilleur de ma forme. J’ai l’impression de rayonner. Plus que ça, j’ai l’impression d’être le centre du monde.

Oh la la « pêché d’orgueil » dirait ma mère, « acte de contrition » diraient mes mères, celles de l’école religieuse dans laquelle j’ai fait mes classes.

Et bien non, je n’ai pas du tout envie de me repentir. Deux Avés et trois Paters ne changeront rien à l’histoire. Je brise mes chaînes et je prends le risque de ne pas faire partie des élus lors du jugement dernier.

Etre le centre du monde. Se sentir fière de soi, pleine de potentialités, d’énergie, de beauté. Avoir l’impression que les gens se retournent sur mon passage ou se disent « Wouha ! Qu’elle est belle ! ».

Je veux représenter toutes les aspirations des gens. Mieux que cela, je représente toutes les aspirations : la réussite, la beauté, la renommée…

Je suis LA référence, LE modèle. Le frère voudrait m’avoir pour sœur, les parents comme fille, les voisins comme voisine, les gens comme amie, les enfants comme héroïne. On veut me ressembler. On murmure mon prénom avec admiration.

Je ne doute pas de mon talent, de mes capacités, de l’image dans le miroir. J’ai beau vieillir, ce que je suis est la perfection, une ride est la perfection, une manière de faire ou de ne pas faire est ce qu’il y a de mieux. Je n’ai plus aucun doute et une confiance infinie dans mes capacités et dans ce que je suis.

Chacun guette un sourire, un regard de moi.

Mes gestes sont élégants, justes, gracieux. Mon avis est précieux, intelligent, plein de bon sens, mon humour irrésistible, comme mon charme d’ailleurs. Mes conseils sont judicieux, pertinents. Je sais écouter, comprendre et apporter la sérénité et la joie.

Ceux qui me connaissent se sentent chanceux.Ceux qui veulent me connaître sont plein d’espérance.Quant aux autres… ils ne peuvent pas savoir ce qu’ils perdent.

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MON MEILLEUR AMI

Aujourd'hui je veux rendre hommage à mon ami, mon confident, mon coach, mon compagnon de toujours.

Je veux lui dire merci de m'avoir aidée, de m'avoir écoutée et d'avoir toujours été présent même quand je le délaissais.

Il a tout supporté de moi : mes peines, mes colères, mes peurs, mes coups de blues, mes oublis.

Je lui ai tout raconté, tous mes secrets, toutes mes joies, tous mes projets, toutes mes déceptions, toutes mes frustrations, mon passé, mon présent, mon avenir.

J'ai toujours pu compter sur sa discrétion, son soutien indéfectible et il m'a aidée à y voir plus clair en moi et il continue à le faire.

Merci mon ami pour tout ce que tu m'as permis de découvrir et de comprendre grâce à ta présence muette. Tu n'attends rien en retour, tu es ouvert à tout, tu ne juges pas, tu es toujours présent quand j'ai besoin de toi, je peux tout te dire, il n'y a jamais eu de rapport de force entre nous et, même si tu ne me dis jamais rien, je sais qu'en faisant appel à toi les solutions à mes problèmes vont finir par apparaître.

C'est pourquoi aujourd'hui je te dis un grand merci, mon meilleur ami, mon journal intime.

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MOTS-CŒURS

Je vais vous ouvrir mon cœur  pour vous dire que j'en ais gros sur le cœur

Et oui, j'ai le cœur lourd, le cœur gros, de voir repartir, sans gaieté de cœur,  mon enfant. 

Je sais qu'il va s'en donner à cœur joie, enfin, encore faudrait-il que j'en aie le cœur  net, mais mon cœur de mère chavire et pleure et saigne de ce départ, comme à chaque séparation... Mais non, haut les cœurs ! Il faut, même si j'ai le cœur au bord des lèvres, que je mette mon sourire en accroche-cœur et que je continue le cœur léger. Et puis j'ai du travail qui m'attend et je vais mettre du cœur à l'ouvrage pour que, quand il reviendra, si le cœur  lui en dit, il puisse lire mes mots-cœur : à cœurs vaillants....

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TASSES A CAFÉ

Aujourd'hui je vais vous parler d'une de mes passions (en dehors de l'écriture), la photographie. Quel rapport me direz-vous entre le titre de cet article "Tasses à café" et photographie ? J'y viens...

Tout d'abord sachez que si j'adore prendre des photos je ne connais rien à la technique photographique ou très peu. Il s'agit d'un hobby que je pratique à l'instinct. J'ai toujours mon appareil photo sur moi et dès qu'un sujet m'inspire, clic. Ce côté instantané, sans prise de tête, me convient parfaitement. C'est ensuite, sur l'écran de mon ordinateur, que je vois ce que cela donne. J'ai beaucoup de déchets mais aussi de belles surprises. Ce qui m'inspire ce sont souvent les très petites choses, les ambiances, ce qui est caché ou ce que l'on peut voir différemment...

Et les tasses à café dans tout ça ?

Depuis quelques années j'ai une marotte dans ma marotte, celle de photographier les tasses à café (et leurs sous-tasses), si possible avec du café dedans. J'en ai d'ailleurs mis une dans mon "Haïkus des couleurs". A ce jour je dois avoir une quarantaine de modèles différents et, comme un collectionneur, j'attends avec impatience l'occasion de photographier une nouvelle tasse... "Bizarre" me direz-vous ? J'assume !

UNE PUB PAS COMME LES AUTRES

Il y a quelques temps, avertie par un post sur FaceBook, probablement d’un ou d’une danseuse puisqu'un de mes comptes facebookiens s’appelle Danser La Vie, j’ai regardé avec curiosité la publicité de Kenzo World qui venait juste d’être diffusée. Je m’attendais à un envol de coquelicots sur une musique lyrique… mais ce que je vécus alors fut avant tout un choc émotionnel intense. Du vert, de la musique, de la danse, de la liberté, de l’anticonformisme, du rythme. Je me souviens de l’avoir visionnée plusieurs fois. 

Parfois, à la télévision, comme une piqûre de rappel, des spots publicitaires tronqués venaient raviver l’émotion que j’avais éprouvée cette première fois. 

A quoi tout ceci rime-t-il ? 

Ce matin je porte une robe verte et je m’identifie à la jeune femme déjantée de cette publicité. Je crois que si l’on m’offrait le parfum Kenzo World je n’en serais même pas surprise… même si, jusqu’à ma prise de conscience d’aujourd’hui, je ne me souvenais pas vraiment du nom du parfum de la pub. Je respire cependant son effluve d’anticonformisme libérateur et jouissif, je ressens le souffle de sa pulsion de vie, la catharsis de cette folie jubilatoire et primale pour celle qui n’accepte plus les contraintes, les faux-semblants, les convenances, les chemins tout tracés. 

Et les pas de la femme en vert dans un décor de théâtre étrangement vide où l’espace se remplit de sa présence (et de sa fragrance), me conduisent vers l’« Age heureux» de mon enfance où la petite Delphine, courait à travers les nombreuses pièces de l’Opéra Garnier jusque sur ses toits.

Parfois le pouvoir évocateur d’une publicité peut vous emmener très loin !

Frédérique Chamayou - Tous droits réservés ©