Le coin de L’ÉCRIVAIN(e)

Vous êtes curieux d'en savoir un peu plus sur les écrivains ?

Vous avez toujours voulu écrire sans jamais oser commencer ?

Vous écrivez et avez envie de partager votre expérience ?

Parlons-en, le coin Ecrivain(e) vous attend près de la cheminée.

Sommaire :

AMBIGUÏTÉ PASSIONNELLE

Quand je t’appelle tu dois venir ! Sans discussion, aux ordres.

Je te veux toute entière, toute à moi. Je veux que tu te donnes totalement, que tu n’aies plus de secrets pour moi. Il me faut tout savoir de toi, tu m’entends ? Tes endroits cachés, tes précieux trésors, tes forêts sombres comme tes terres dorées et tes plages de sable fin, tes mares d’eau noires et vaseuses comme tes rivières claires et rafraîchissantes...

Si tu souhaites mon bonheur, ne te cache pas, viens me rejoindre dès que je te convoque et laisse-moi te prendre, m’enfoncer en toi jusque dans tes entrailles pour extraire le fruit que tu y caches.

Je te veux soumise et obéissante.

Je te veux originale et spontanée, belle comme une évidence, unique comme une exigence et inépuisable.

Je t’aime et je te déteste. Non, je ne te déteste pas. Je t’aime.

Mon amour pour toi ne se conçoit que dans l’absolu.

Mais comment peux-tu me délaisser parfois ? Commet peux-tu m’abandonner ?

Lorsque tu n’es pas là je ne suis plus moi-même. Tu ne peux pas jouer à ça avec moi. Je te ferai plier, je te harcèlerai, t’appellerai mille fois par jour jusqu’à ce que tu cèdes et mettes un genou à terre… et quand je dis « céder » je veux dire abdiquer complètement, une reddition qui ne se contentera ni du banal ni de l’ordinaire ! Non ! Une explosion, un feu d’artifice, l’illumination, le sacré dans le profane, l’orgasme suprême… Sans cela ça ne vaut pas la peine de revenir, je préférerais l’abstinence temporaire à un retour sans envergure. Ma condition est là : la souffrance plutôt que la médiocrité.

Mais je ne veux pas envisager ton éloignement, cela est trop insupportable.

Tant que tu es à mes côtés notre union est ma force mais aussi ma faiblesse, je le sais et je l’accepte.

Parfois, souvent, tu me surprends, tu arrives quand et là où je ne m’y attends pas. Tu me forces à te suivre quand je voudrais tout diriger. Tu me réveilles la nuit, tu prends des chemins que je n'avais même pas envisagés, tu m’entraînes vers mes limites, m’imposes tes besoins impérieux. C’est moi qui deviens ton esclave. Je me mets à genoux et je te suis du mieux que je peux. Je veux boire à ta source, me nourrir aux lèvres de ton imagination, absorber le fruit de ton inspiration, devenir l’orfèvre de tes désirs pour les transmuter en joyaux.

Joyeuse ou mélancolique, pléthorique ou parcimonieuse, précise ou lyrique, poétique ou pragmatique, tu changes de visages selon ton humeur.

Même si j’essaie de te contraindre à être ce que je voudrais que tu sois, tu ne t’exprimes jamais aussi bien que libre. Et tu as raison, je le sais et j’accepte que tu gardes cette part d’indépendance.

Assumons ensemble notre amour aux mille nuances. Nos histoires et nos mots seront les fruits de cette passion ambiguë et s’inscriront sur les pages encore vierges de nos livres.


Frédérique Chamayou - Tous droits réservés ©

COMMUNICATION

A la suite d'un webinar sur la stratégie de communication pour apprendre à se faire connaître et à développer sa clientèle, suivi d'une conversation téléphonique très intéressante avec la sympathique organisatrice, Audrey, je suis en pleine réflexion.

Je me remets en question (ça, ce n'est pas nouveau !!) et j'essaie de voir comment m'améliorer pour toucher et intéresser mon lectorat.

La première question est : "Quels sont mes super pouvoirs ?", autrement dit quelle est ma valeur ajoutée, qu'est-ce qui me rend unique ? 

Evidemment, en tant qu'écrivaine et romancière, je serais tentée de répondre en premier "mon imagination". Effectivement, et depuis toujours, mon cerveau crée des histoires, des situations, des rêves, des fantasmes, des élucubrations à l'envi. Ne sachant pas dessiner, j'écris... Et j'ai inventé pour moi des histoires ou des chorégraphes de ballet (la danse étant ma deuxième passion). Lorsque je crée des histoires je sens que je suis dans mon élément. Or, maintenant, grâce à mes livres, je peux en faire profiter les autres.

Ma deuxième caractéristique est "mon indépendance". Tout d'abord parce que je m'auto-publie, donc aucune dépendance vis-à-vis d'une maison d'édition. Ensuite je ne m'astreints à aucun thème, aucun format, aucun rythme. Je vais là où j'ai envie d'aller en toute liberté. Mon univers est vaste, j'ai envie d'en connaître tous les recoins et d'en dévoiler certains (pas tous !).

Après avoir fait cette introspection, reste à mettre cela en musique pour une communication efficace qui donnera envie de connaître mes livres et autres écrits... mais là c'est une autre histoire !

CONSEILS D'UN GRAND ÉCRIVAIN

Ma Chère Amie,

Je te connais bien et je sais ce que tu ressens au fond de toi.

Pourquoi ? Parce que tu es comme moi. Si, si, tu as cette envie d’exprimer tout ce que tu vis dans ta tête et tu as le sentiment qu’en partageant ton monde intérieur, ton imaginaire, tes rêves, les autres t’en aimeront davantage, t’apprécieront davantage, t’admireront peut-être.

Or ce n’est pas tout à fait vrai. Ecrire est un travail solitaire, même si tu deviens célèbre, et c’est dans cette solitude que tu écriras, toujours.

Alors si j’ai un conseil à te donner, aime cette solitude, chéris-la, fais-en une compagne aimante et douce et ensemble vous accomplirez des merveilles.

Tout le reste, le temps, l’envie, les idées, le désir, l’imagination, les moyens, les connaissances, la volonté, tu les as à portée de main ou déjà en toi.

Ne cherche pas à plaire à qui que ce soit, aime seulement la solitude de l’écrivain que tu es.

Bien à toi.

Victor H.

Frédérique Chamayou - Tous droits réservés ©

DEUXIÈME RELECTURE

Je viens de terminer la deuxième relecture de mon dernier roman.

Je ne m'attendais pas à autant d'erreurs, de modifications, de précisions à apporter...

Pourquoi ?

Je vois plusieurs raisons :

- on ne voit pas les mêmes choses sur papier (puisque j'avais fait une copie papier) que sur l'écran de l'ordinateur. En plus j'ai tout relu à haute voix, ce qui représente un autre niveau de lecture.

- je maîtrise mieux maintenant les différents éléments de l'histoire que je raconte : les implications, la chronologie, l'état de chacun des personnages. J'ai une vue d'ensemble, grâce à la première relecture) qui me permet de mieux appréhender la cohérence de l'ensemble.

- A la deuxième relecture je suis moins obnubilée par l'histoire et je peux mieux me consacrer aux détails.

- pour finir je crois qu'autant de fois je relirai autant de fois j'aurai des corrections à apporter...

Actuellement mon roman est à la relecture de béta-lecteurs et j'attends avec impatience et une certaine fébrilité, leurs remarques....

DEVENIR ÉCRIVAIN

Depuis toujours vous rêvez d'écrire. Vous avez même, à plusieurs reprises, tenté de remplir quelques pages pour raconter l'histoire qui vous trottait dans la tête. Mais à chaque fois vous avez laissé tomber.

Voici 9 astuces qui vous permettront d’atteindre votre objectif : écrire une histoire et par conséquent, devenir écrivain.

1. COMMENCEZ PAR VOUS FIXER UN OBJECTIF ATTEIGNABLE

Si vous démarrez avec pour objectif d’écrire La Légende des siècles, il y a fort à parier que vous arrêterez avant même d’avoir commencé.

Fixez-vous un nombre raisonnable de pages : pour cela le mode « Nouvelle » peut-être un bon compromis. Je ne dis pas qu’il faille absolument savoir à l’avance le nombre de pages que l’on va écrire mais un ordre d’idée peut aider à structurer son texte.

2. FIXEZ-VOUS UN DÉLAI

C’est à vous de réfléchir et de vous fixer le temps que vous comptez mettre pour apposer le mot "FIN" à votre texte, mais ce qui est important c’est de se mettre une dead line. Cette date de fin vous la choisirez en fonction de plusieurs critères :

- le nombre de pages que vous voulez écrire

- le temps que vous voulez y consacrer

- votre disponibilité

3. TROUVEZ VOTRE SUJET

N’oubliez pas, avant de vous lancer dans votre texte, que vous allez y consacrer du temps. Choisissez donc un sujet qui vous plait ou tout au moins qui vous intéresse. Si ce sujet pouvait vous passionner, vous faire rêver, ce serait l’idéal

4. L’IDÉE DE DÉPART

Aucune règle pour l’idée de départ. A vous de la trouver. Ce peut-être une image qui vous inspire, une phrase, un personnage… Si vous avez envie de témoigner, de raconter la vie de quelqu’un (le point de départ sera cette personne) ou la vôtre (le point de départ sera vous). Si vous inventez des mondes avec des êtres imaginaires le point de départ peut-être le début d’une épopée, ou un événement déclencheur d’une aventure.

C’est cette idée de départ qui va vous engager sur le chemin du reste de l’histoire, c’est elle qui va vous permettre de commencer.

5. DÉMARREZ

Cela peut sembler évident mais il est essentiel de se lancer.

Martin Luther King disait « Avoir la foi, c'est monter la première marche même quand on ne voit pas tout l'escalier. ». Si vous avez foi en vous et en votre capacité d’écrire, gravissez cette première marche, même si vous n’avez pas encore l’idée de l’histoire dans son ensemble.

Si vous ne parvenez pas à inscrire le premier mot puis la première phrase :

- relâchez la pression en respirant profondément

- ne vous censurez pas

- osez

- ne soyez pas critique envers vous-même parce que vous n’avez pas en tête tous vos personnages ou tout le déroulé de l’histoire ou que vous n’avez pas fait de plan…

Le seul mot d’ordre est LANCEZ-VOUS.

6. LE PLAISIR D’ÉCRIRE

Petit à petit votre texte va se créer sous vos yeux (et sous vos doigts). Vous allez peut-être en être tout surpris. Vous vous prendrez déjà pour un écrivain… et vous aurez raison ! Gardez cet enthousiasme, ce plaisir de réaliser quelque chose qui vient de vous et que de vous. Vous avez des choses à dire, à exprimer, à raconter et là tout est permis. Alors allez-y, faites-vous plaisir.

7. ÉCRIRE, ÉCRIRE ET ENCORE ÉCRIRE

Comme je l’ai écrit dans mon roman La Forêt d’encre n’arrêtez pas d’écrire, même s’il vous manque des descriptions, si vous avez fait des répétitions, si vous n’avez pas employé les mots qui vous conviennent, tant pis. Essayez de vous arrêter ou de vous reprendre le moins possible pour garder l’influx, le souffle de l’histoire présent au maximum. Vous aurez tout loisir de compléter, améliorer, corriger lors des relectures.

Petite astuce personnelle : utilisez les marges pour mettre des annotations comme « attention répétition », ou comme « à développer » ou encore « vérifier l’orthographe »… pour vous débarrasser de toutes ces interrogations qui vous parasite, tout en vous assurant de ne pas oublier d’y revenir plus tard, tout en gardant le fil de votre histoire.

8. LE MOT FIN

Votre dead line est en vue et il va bien falloir finir votre projet. Essayez de respecter au maximum votre dead line, de ne pas la repousser.

Si vous ne l’avez pas encore présente à l’esprit la fin de votre histoire va se faire jour au fur et à mesure.

Comme pour l’idée de départ, l’idée de fin est importante. C’est elle qui va orienter votre histoire pour qu’elle cadre avec elle.

Et puis ça y est vous avez terminé votre texte, pour la première fois de votre vie !

Félicitez-vous ! Vous l’avez bien mérité !

9. ET APRÈS ?

Même si vous êtes très satisfait de vous, une relecture, voire deux, voire plus, voire beaucoup plus, s’imposent. C’est là que vous allez pouvoir rajouter les choses que vous avez laissées de côté pour suivre le fil de l’histoire. Vous corrigerez les fautes d’orthographe, améliorerez le vocabulaire, vérifierez la chronologie, la cohérence de l’histoire (voir mes articles précédents : "Première relecture" et "Deuxième relecture").

Et puis vous aurez ensuite peut-être envie de faire lire votre texte et pourquoi pas le publier… MAINTENANT QUE VOUS ETES ÉCRIVAIN, TOUT VOUS EST POSSIBLE !


GOODIES

Les goodies sont des produits dérivés de films, de jeux vidéo ou de séries télévisées. Pour promouvoir mon dernier roman "Desireless", j'ai fait faire des tatouages temporaires (lavables à l'eau), en forme de larme, pour toutes celles qui veulent vivre l'expérience "Desireless" à fond... Je les donne lors de mes dédicaces pour l'achat de mon livre.

J'avoue que j'aimerais bien un jour voir des lectrices arborer le symbole des "mèrephelines"

HAÏKUS : COMMENT CELA A COMMENCÉ

"Bout d’éternité

Éphémère lâcheté

J’ai donné la vie"

Il y a trois ans je ne savais pas ce qu'était un haïku. Je ne suis pas tombée dedans quand j'étais petite, bien au contraire. 

Tout est arrivé un jour de juin, le 12 juin 2016 pour être précise, lors du marché Lez-Arts de Prades-le-Lez dans l'Hérault. Deux amies auteurs discutaient entre elles. A mon approche elles m'ont demandé si je savais ce qu'était un haïku car elles n'étaient pas d'accord sur le nombre de pieds de ces petits poèmes. N'en n'ayant jamais entendu parler je n'ai pas pu les départager mais le concept m'a plu immédiatement. De retour à mon stand, j'ai recherché sur mon smartphone plus de renseignements sur ce sujet. Wikipédia m'a donné quelques explications :  "haïku (俳句, haiku), est un petit poème extrêmement bref visant à dire et célébrer l'évanescence des choses..... les haïkus ne sont connus en Occident que depuis le tout début du XXè siècle. Les écrivains occidentaux ont alors tenté de s'inspirer de cette forme de poésie brève. La plupart du temps, ils ont choisi de transposer le haïku japonais, qui s'écrivait sur une seule colonne sous la forme d'un tercet de 3 vers de 5, 7 et 5 syllabes pour les haïkus occidentaux" 

J'ai immédiatement attrapé le virus. Même si je me suis un peu éloignée et de la forme et de l'esprit des règles du haïku japonais j'aime pouvoir, en peu de mots, exprimer une idée, une émotion, une histoire. Simplifier, épurer jusqu'à l'extrême est un exercice que j'adore. 

J'ai d'ailleurs eu très vite envie d'allier écriture de haïkus et photographies (une autre de mes passions) et c'est ainsi qu'est né mon livre Haïkus des couleurs. Pour ce faire j'ai choisi et classé par couleur des photos que j'avais prises. Ce sont ces couleurs qui m'ont inspiré les haïkus de ce recueil.

Puis en début d'année je me suis lancé le défi d'écrire 1 haïku par jour sur le thème "LUI". Je suis en train de réussir ce challenge.

ISBN

Qu'est-ce que l'ISBN ? 

Il s'agit (cf. Wikipédia) de l'International Standard Book Number ou Numéro international normalisé du livre. Ce un numéro international, créé en 1970, permet d'identifier de manière unique chaque édition de chaque livre publié postérieurement à l'introduction de l'ISBN, quel que soit son support.

Ce code comportant 13 chiffres est obligatoire depuis janvier 20076, et doit être utilisé pour tous les nouveaux codes ISBN à la place du code à 10 chiffres. En effet, l’ancienne numérotation est arrivée à saturation. 

C'est CreateSpace, la plateforme de publication d'Amazon grâce à laquelle je publie tous mes livres, qui m'a assigné en quelques secondes l'ISBN de mon nouveau roman "Desireless" et j'ai l'immense joie de vous en faire part :

ISBN-13: 978-1725888401 

ISBN-10: 1725888408

ANTICIPATION OU SCIENCE-FICTION ?

Une de mes lectrices vient de m'envoyer son avis sur "Desireless". Pour elle, "avoir pensé à un tel sujet est judicieux, ainsi qu'à tout ce que cela pourrait engendrer si cela arrivait, ce qui pourrait nous pendre au nez un de ces jours…" Et elle rajoute : "Je ne savais pas ce qu'était un roman d'anticipation, je sais maintenant".

Savez-vous ce qu'est un roman d'anticipation ?

Il s'agit d'une œuvre qui décrit un monde tel qu'il pourrait être dans un futur proche et qui s'inspire de l'actualité pour extrapoler des évolutions plausibles.

Même si on classe souvent l'anticipation dans la science-fiction ce n'est pas tout à fait la même chose car une œuvre d'anticipation ne fait pas appel à des innovations technologiques ou scientifiques majeures inconnues ou irréalisables à l’époque de son écriture.

Citons quelques exemples de romans d'anticipation : "1984" de George Orwell, "Le Meilleur des mondes" d'Aldous Huxley ou "Les Fils de l'homme" de P. D. James.

Mon roman "Desireless" est une œuvre d'anticipation

Si mon roman "Desireless" se déroule en 2033 dans la première partie puis 18 ans plus tard dans la deuxième partie, il pourrait se passer aujourd'hui. En effet, et sans dévoiler le sujet, je pense qu'aujourd'hui les moyens technologiques et les avancées de la science existent ou pourraient exister pour créer la situation de "Desireless".

Les péripéties de mes personnages auraient pu avoir lieu en 2020 et même les gadgets que j'introduis dans la narration, s'ils ne sont pas encore sur le marché, existent à l'état de prototypes… Mon imagination a fait le reste sur la base de ce que la science connait déjà.

L'APPEL

Il y a un an je pensais : j’ai besoin d’un an.

En réalité je ne savais pas de combien de temps j’avais besoin. Je n’avais pas de point de repère. J’étais seule face à mon défi. Personne ne pouvait m’aider. Pourquoi un tel challenge ? La question ne se posait même pas : il le fallait c’est tout ! C’est tout et c’est rien.  Il le fallait, qu’est-ce que ça veut dire au juste ? Personne ne dépendait de la réussite de ce défi, pas même moi. Et pourtant il le fallait ! C’était impérieux comme un appel auquel on ne peut pas ne pas répondre. Un appel qui avait toujours voulu se faire entendre et qui avait haussé le ton, de plus en plus fort, de plus en plus clairement. Cet appel je l’avais toujours entendu, du plus loin que remonte ma mémoire. J’avais d’ailleurs essayé, à plusieurs reprises, d’y répondre. J’avais pris des chemins de traverse qui m’avaient entraînée régulièrement, comme un athlète qui s’entraîne depuis qu’il est tout petit à l’exploit qui le rendra fier et peut-être célèbre.

Il y a un an j’étais dans les starting blocs, prête à passer la ligne d’arrivée... dans un an. Je me voyais déjà, les bras levés, franchissant la ligne d’arrivée sous les acclamations de mon public qui se lève et crie sa joie. J’exagérais un peu… il n’y aurait certainement pas ce genre de manifestation si jamais je parvenais aller au bout de mon projet. Pourquoi ce jour là, il y a un an, ai-je pris cette décision ? En réalité cette décision je l’avais déjà prise à maintes reprises dans le passé mais sans succès. Beaucoup d’obstacles m’avaient empêché d’arriver au terme de l’aventure : le manque de temps, le manque d'enthousiasme, mon critique intérieur, le manque de persévérance et d’autres choses, que je ne discernais pas alors.

Il y a un an.

Ce que je peux dire c’est que si j’ai entrepris ce que je considère aujourd’hui comme mon Grand Oeuvre, au sens “alchimique” du terme, c’est que tout alors était arrivé à maturité pour que je démarre un travail qui dépasserait et de loin la seule création littéraire. J’ai souvent entendu parler de l’”accouchement” d’un livre mais n’était-ce pas plutôt de l’accouchement de son auteur dont il faudrait parler ? Je crois que ce fut mon cas...

Frédérique Chamayou - Tous droits réservés ©
2013

L’ÉCRIVAIN

-    J’ai toujours rêvé de pouvoir m’isoler à la mer pour écrire un livre. Je me vois dans une petite pièce dont l’unique fenêtre donne sur l’océan, au petit jour. Tout est tranquille. L’inspiration ne me quitte pas. Je suis en paix avec moi-même. Je suis là où j’ai envie d’être et je fais ce que j’ai envie de faire. Pas de contrainte de temps, pas de contrainte d’argent, pas de contrainte de faim ou de soif, pas de contingences sociales non plus.

-    Reviens à la réalité : pour l’instant le temps n’est pas illimité et tu dois travailler pour gagner ta vie. L’inspiration ne coule pas comme l’eau d’un fleuve impétueux et dans ta chambre ce n’est pas le sac et ressac de la mer que tu entends mais le bruit des poubelles que l’on sort et les talons de la voisine du dessus ! Ce qui veut dire que si pour écrire tu attends que ton rêve d’écrivain inspiré à la mer se réalise, tu n’écriras jamais ! Ce rêve n’est qu’un prétexte qui t’empêche de progresser vers ton but.

-     Alors je m’y mets, maintenant !

Frédérique Chamayou - Tous droits réservés ©

Cette "micro nouvelle" a été écrite pour le concours de Radio France 2015  sur le thème Le livre dans ma vie. En 1000 signes, espaces compris.

MA BOÎTE A DÉDICACES

Je vais vous révéler le secret de la boîte à dédicaces.

Elle m'accompagne sur tous les salons et certains se demandent ce que c'est. 

Toute habillée de rose et d'or cette boîte est étiquetée "La Boîte à dédicaces". 

Lorsqu'elle est ouverte, on peut y voir, sur un coussin doré, des petits papiers blancs roulés et fermés par des bandelettes aux couleurs différentes. Cela rappelle un peu les loteries des foires lorsqu'on était enfant.

Ici point de lot. 

Mais si vous avez craqué pour un de mes livres vous pourrez plonger votre main innocente et choisir au hasard un de ces petits papiers. Et là, en le déroulant, vous verrez apparaître une phrase qui me servira à concocter Votre dédicace.

...Alors, essayez  

MAGICIENNE

Hey, toi, oui, toi qui es en train de lire, et bien tu ne le crois peut-être pas mais je suis une magicienne.

Avec ma baguette je peux même te faire faire quelque chose que tu ne veux pas faire. Tu doutes ? Tu penses pouvoir me résister ? C'est que tu ne connais pas encore mes supers pouvoirs ! 

On essaie ?

Alors voilà, c'est très simple, essaie de désobéir à cet ordre : pense à un citron acide… 

Impossible ! Je suis sûre que tu as "vu" le citron. Etait-il jaune ou vert ? Peut-être même as-tu commencé à saliver en imaginant son acidité. 

Tu vois, tu ne voulais pas penser à un citron et c'est la première chose qui t'est venue à l'esprit : je t'ai bien fais faire quelque chose que tu ne voulais pas…

Jusqu'où peut aller ma magie ? Là est la question… mais être écrivain, n'est-ce pas déjà de la magie ? C'est même plus que cela ! C'est permettre au lecteur d'oublier ses problèmes, de s'évader, de rêver, de vivre mille aventures, de ressentir toute une palette d'émotions, d'endosser les habits des personnages, de voyager, de partager des idées, d'apprendre…

Frédérique Chamayou - Tous droits réservés ©

MARKETING... UN GROS MOT ?

Depuis que je me suis lancée dans l'aventure de l’auto-publication j'ai dû apprendre beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses en matière de marketing. Il faut dire que je suis une néophyte en la matière pour ne pas dire une réfractaire... Et pourtant !

Pourtant, plus j'avance et plus je trouve cela intéressant à plus d'un titre, notamment sur le plan personnel. Je me rends compte que ce domaine très vaste me bouscule, me remet en question, m'apprend à me positionner, à m'interroger. Il me faut, pour atteindre mes objectifs, déterminer où je veux aller mais aussi où je ne veux pas aller. Je dois parvenir à trouver le juste équilibre entre l'auteur que je suis et l'entrepreneur qui propose des livres : une sorte de schizophrénie dans laquelle je ne veux pas perdre mon âme !

J'ai très vite compris et ressenti la nécessité de me former et, grâce à internet, je passe beaucoup de temps à traduire les conseils qui y sont prodigués en actions utiles pour commercialiser mes livres. Agir seule dans ce domaine me demande énormément de travail et de remises en question. J'essaie, je me trompe, je peine et les résultats tardent à se faire sentir, je l'avoue. Je sais que ce sera encore long mais je ne baisse pas les bras car je suis certaine que mes livres en valent la peine. Et c'est avec cette foi chevillée au corps que je poursuis le chemin du marketing pour mes livres en espérant pourvoir les faire connaître et apprécier à un nombre toujours croissant de lecteurs.

Justement, si vous voulez en savoir plus sur mes livres, rendez-vous sur https://sites.google.com/site/chamayouecrivain/romans et n'hésitez pas à m'envoyer vos commentaires ou vos questions à chamayou.frederique@neuf.fr je serai ravie de vous répondre.

NON, DESIRELESS N'EST PAS UN ROMAN SUR UNE CHANTEUSE

"Voyage, voyage" chantait Claudie Fritsch-Mentrop dont le nom de scène, Desireless, est resté dans les mémoires. 

Or, même si l'on voyage de la Russie, aux Etats-Unis en passant par la France, mon roman "Desireless" n'est pas un livre sur la chanteuse atypique des années 80. 

"Desireless" signifie, en anglais, sans désir, ou perte du désir et c'est bien de cela qu'il s'agit dans ce roman d'anticipation dont l'histoire, pourrait tout aussi bien se dérouler de nos jours...

POINTS COMMUNS

Il y a peu de temps je suis allée à un salon du bien-être. J'ai écouté des conférences fort intéressantes. Il m'arrive par ailleurs de lire des publications sur la spiritualité ou sur le développement personnel.

Bien souvent, lors de ces occasion je prends conscience qu'il y a bien des points communs avec mon roman La Bible d'Alexis. Mais comment le faire savoir à ce public ? Comment toucher ce lectorat qui serait probablement heureux et captivé par l'histoire que je raconte ?

"Nous sommes ce que nous pensons. L'univers est ce que nous pensons" sont les deux premières phrases de La Bible d'Alexis et c'est souvent ce que j'entends, dit de manière différente, de la part de ceux qui se cherchent et de ceux qui avancent. En développant cette idée au maximum de mon imagination, dans une intrigue qui ouvre sur tous les possibles, mon roman ne peut que toucher le monde du développement personnel et de la spiritualité, j'en suis certaine !

POST-PARTUM

Depuis la publication de mon dernier-né, Desireless, un beau bébé de 362 pages, je ressens comme un vide, une sorte de lassitude comparable, peut-être à un post-partum. En réalité, toute de suite après la publication j'avais envie de me remettre tout de suite à écrire. J'avais une idée que je voulais développer... mais je ne l'ai pas fait. Et maintenant la motivation s'est émoussée. Cela ne m'inquiète pas. Je vis cela sereinement car rien ne m'oblige à écrire. Si j'écris c'est parce que j'en ai envie, par plaisir. Je sais que cela reviendra.

Depuis quelques jours d'ailleurs j'ai ouvert un cahier ligné (moi qui habituellement tape mes romans sur l'ordinateur) et je me laisse porter par des idées narratives écrites en clair (moi qui habituellement n'écris sur papier qu'en sténo). Je n'ai pas de plan, pas de but, pas d'échéance ; juste noter quelques idées qui s’enchaînent, se croisent, se dédoublent, se contredisent, me laissant ouverte à tous les possibles et pourtant me guidant vers... je ne sais pas encore quoi.

Ma famille d'écrits, en s'agrandissant d'un troisième roman, m'apporte énormément mais il s'agit d'un grand bouleversement avec ses joies, ses satisfactions mais aussi ses peines, ses inquiétudes, ses remises en question, ses doutes... Je suis certaine que je ne suis pas la seule à éprouver ou à avoir éprouver cela.

POURQUOI J'ÉCRIS ?

Pourquoi écris-tu ? 

Voilà une bonne question.

Au début lorsque j’écrivais c’était pour moi et rien que pour moi. J’avais envie de m’évader dans les histoires que je me créais. Je faisais de l’autosatisfaction en me trouvant souvent bonne et ça s’arrêtait là, ou presque. Probablement que j’attendais aussi le compliment des rares personnes à qui j’osais faire lire ma prose… un peu de reconnaissance aussi, et disons-le, un peu d’amour et d’admiration. Un mélange égocentrique qui ne dépassait pas mon cercle intime.

Ecrire était pour moi une activité hautement égoïste qui se cantonnait à mon seul et unique plaisir, avec en plus cette sempiternelle et historique envie de laisser « quelque chose » après moi, laisser ma trace à la postérité dans un sens noble, une trace positive, celle qui ferait que les gens en entendant mon nom dirait « Oh c’est elle !» avec un « Oh ! » admiratif bien sûr. Forcément, « les gens » représentant ma famille et quelques amis, avec la folie de penser que « les gens » pourraient par une sorte de magie, représenter la terre entière sans avoir lu aucune de mes lignes.

Une autre force me poussait à passer des heures sur mes blocs de papier, ancrée depuis longtemps quelque part au fond de mon subconscient : créer mon Grand Œuvre au sens alchimique du terme. L’égo, flatté par cette idée que je puisse transformer le plomb en or, se réjouissait de cette grande création qui proviendrait du magma informe de mon âme pour devenir LE roman voire même L’œuvre littéraire qui me définirait.

Et puis j’ai décidé de publier. Et là ce fut le grand saut, un élargissement de mes désirs et de mes attentes, un agrandissement des possibles pour mon ego qui me répétait inlassablement « je suis E CRI VAIN ».

Avec la publication les choses changent, les désirs se modifient et la raison vacille. J’ai envie d’être lue, d’être appréciée, d’être désirée, d’être aimée de mes lecteurs (entendez par là le monde entier, rien que ça !). Ce n’est plus seulement entre moi et moi que les choses se jouent mais entre moi et les autres.

Cela ne veut pas dire que j’écrive désormais pour les autres ou en fonction d’eux. Non je n’écris pas pour les autres… quoi que. Je continue toujours à écrire pour moi, pour mon plaisir. Cela reste mon cadre, mon centre, mon point de mire, mon credo. Je ne veux pas me perdre ni me vendre. Je veux rester authentique, comme à cet instant où j’essaie d’être la plus honnête possible dans cette analyse… Mais peut-on l’être à cent pour cent ? 

PREMIÈRE RELECTURE

Me voilà plongée dans la relecture de mon dernier roman "Desireless". 

Je ne cacherai pas mon plaisir de retrouver cette histoire et de la "voir" se dérouler telle que je l'ai voulue. Probablement mauvais juge, je me régale de relire ce que j'ai écrit. 

Mais je dois aborder les choses avec un regard neuf et me poser toutes les questions que je ne me suis pas posées ou que j'ai laissées de côté lorsque j'ai écrit mon roman : c'est la phase de correction.

Je dois avouer que je n'ai pas de méthode et la tâche est ardue. Elle va de la mise en page à la cohérence en passant par le style.

Lors de ma première relecture (il y en aura de ma part au moins deux autres) que je réalise sur l'ordinateur, je complète et vérifie tout ce que j'ai annoté dans la marge et que j'avais justement laissé de côté pour ne pas interrompre le flux de l'écriture.

Par ailleurs je vérifie les chronologies et regarde si l'un de mes personnages ne parle pas de quelque chose dont il n'est pas encore au courant : pour moi c'est le plus dur. Je dois moi-même faire abstraction de ce que je sais pour ne pas faire dire à mes héros ce qu'ils ignorent encore.

Il me faut également reprendre des phrases mal dites, être plus claire, plus précise aussi, enlever l'inutile…

Je ne m'étendrai pas sur les fautes d'orthographe, il y en a toujours … J'essaie d'en laisser passer le moins possible et j'espère que mes relecteurs également.

QUATRIÈME DE COUVERTURE

Alors que se poursuivent les relectures et corrections de mon nouveau roman, "La Forêt d'encre", je prépare sa quatrième de couverture.

J'ai lu beaucoup de conseils pour réussir celle-ci et c'est armée jusqu'aux dents que je me suis mise à rédiger le texte qui donnera envie aux futurs lecteurs de se plonger dans mon livre.

Mais voilà… Rien n'est simple, je suis trop impliquée, je connais trop l'histoire et n'ai pas assez de recul pour parvenir à une bonne accroche. J'ai beau essayer et réessayer le résultat est décevant.

Heureusement je peux compter sur mon équipe ! Et non, ce ne sera pas moi qui ferai le texte de la quatrième de couverture et ça vaut beaucoup mieux !!!

RÉPONDRE AUX MAILS

Depuis que je me suis lancée dans l'autoédition j'ai créé une mail-liste à laquelle j'envoie régulièrement mes informations et mes actualités. C'est un média quasi incontournable pour garder le lien avec les lecteurs et futurs lecteurs.

J'ai découvert, à cette occasion, que j'éprouvais un réel plaisir à recevoir et à répondre aux mails que je recevais en retour. Dans ces mails il y a des questions, parfois des demandes de conseils, mais la plupart du temps ce sont des encouragements, du soutien et des compliments. Que du bonheur ! 

Bien sûr il y a toujours les grincheux et les agressifs mais ils ne sont pas légion et je préfère leur suggérer de se désabonner de ma mail-liste.

SISYPHE

A chaque fois que j'écris, mes mains s'essaient à exprimer ce que je ressens.

Tel Sisyphe je roule mon rocher, accouchant d'un mot, détaillant un sentiment, accrochant une évocation.

Je me rapproche du sommet, pense l'avoir atteint, espère pouvoir planter le drapeau de la victoire. 

Mais les Dieux ne se laissent pas si facilement approcher et, sans pitié, me poussent dans l'abîme, me forcent à recommencer ma quête interminable. 

Mais je ne renonce pas.

J'invoque les puissances obscures et je continue, inlassablement, pas à pas, la conquête de ma montagne pour chaque fois me rapprocher un peu plus de toi.

Frédérique Chamayou - Tous droits réservés ©