Restaurants

Le Grand Véfour naît à la fin du XVIIIe siècle, situé galerie de Beaujolais, au Palais-Royal, à Paris. Restaurant parisien, initialement appelé Café de Chartres, l'établissement fût racheté en 1820 par Jean Véfour. Sur la photo on lit simplement "Véfour". L'adjectif "grand" ne fut donné que plus tard pour le distinguer du "petit Véfour" ouvert par le frère de Jean Véfour. Ce restaurant allie la littérature et la gastronomie. Bien situé sous les arcades du Palais-Royal, près du Louvre, le quartier à la mode à l'époque, celui-ci connut, dès son inauguration, un tel succès que son propriétaire put prendre sa retraite au bout de seulement trois ans. Il fut fréquenté par Napoléon Bonaparte, Anthelme Brillat-Savarin, Joachim Murat, Alexandre Grimod de La Reynière, puis Alphonse de Lamartine, Adolphe Thiers et Charles-Auguste Sainte-Beuve appréciant la fricassée de poulet Marengo et les mayonnaises de volaille.

La sauce Mornay a été inventée au XIX ème siècle dans les cuisines du Grand Véfour.

Dès 1830, bien que le quartier décline, ses clients célèbres continuent à venir : Lamartine, Sainte-Beuve et surtout Victor Hugo, qui venait y déguster son plat préféré - la poitrine de mouton aux haricots blancs. Plus tard, la Belle Otero y viendra mais à la Belle époque, les clients iront plutôt voir ailleurs. Sous le second Empire, un frère de Jean Véfour, ouvrit à son tour un restaurant au Palais-Royal et c'est ainsi que pour les distinguer on prit l'habitude de les nommer : le Grand Véfour et le Petit Véfour (ce dernier disparut en 1920).

En 1948, Louis Vaudable, dont le restaurant Maxim's avait été fermé, racheta l'établissement et s'associa avec un jeune chef, Raymond Oliver, qui deux ans plus tard, devint le maître des lieux. Jean Cocteau, Colette et Emmanuel Berl - dont la place habituelle est marquée par une plaque rivée au mur-, qui y venaient en voisins, entraînèrent avec eux Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, André Malraux, Louis Aragon, Jean Genet ou Marcel Pagnol.

Le premier Rocher de Cancale

Fermé par Borel le successeur de Baleine en 1846 pour aller s'installer rue de Richelieu, un marchand de vin nommé Pécune qui était installé en face depuis 1820, s'empressa de reprendre le nom prestigieux mais il n'eut pas le succès du premier. A l'angle du magasin, on sculpta l'enseigne : un rocher abritant des coquillages.

Le second Rocher de Cancale

Procope

En 1674, un Sicilien de Palerme du nom de Francesco Capelli plus connu sous le surnom de "Procopio" eut l'idée d'ouvrir rue de Tournon, le premier café de Paris, à l'enseigne du "café Procope". Quelques années plus tard, en 1684, il se déplace rue des Fossés-Saint-Germain (l'actuelle rue de l'Ancienne Comédie), face à la salle du jeu de Paume de l'Etoile où vient justement de s'installer la troupe des Comédiens Français.

Il y vend des glaces et des sorbets qui s'orthographiaient alors "shorbet", d'après le terme arabe, du café, du thé du chocolat, de la limonade (jus de citron), de nombreux jus de fruits, des vins exotiques, du rossolis (anis, fenouil, aneth, coriandre, cari marinés à l'eau de vie), du popelo (sucre, girofle, poivre long, ambre et musc, marinés à l'eau de vie), de l'hypocras (cannelle, gingembre, girofle et muscade macérés dans du vin sucré), de l'eau de bergamote et de l'eau de cédrat, des pâtes d'orgeat, des fruits confits et des fruits à l'eau-de-vie; et bien d'autres douceurs qui sont proposés à des prix abordables, en un lieu raffiné.

Procope suit la recette de La Quintinie : "Le sel ordinaire, appliqué autour d'un vase rempli de liqueur et entouré de glace, a la propriété de congeler cette liqueur. C'est ainsi que l'industrie des bons officiers (de bouche) a trouvé le moyen de faire, pendant les plus ardentes chaleurs de la canicule, toutes les différentes manières de neiges artificielles et rafraîchissantes si délicieuses".

Pour disposer de glace toute l'année, on entreposait durant l'hiver, dans de grandes fosses creusées, empierrées et enterrées que l'on appelait, d'ailleurs, "glacières". Ainsi isolée, elle se conservait sans trop de dommage jusqu'au cœur de l'été. A Paris, il subsiste une trace de cette époque dans le nom d'une station de métro sur la ligne 6 Nation-Charles de Gaulle : "glacière". Dans ce quartier la Bièvre se jette dans la Seine et formait des mares. On récupérait la glace l'hiver que l'on conservait jusqu'à l'été.

Décor de luxe : lustre de cristal, table de marbre, miroirs aux murs (Le miroir notamment de grande taille est une nouveauté extraordinaire et le reflet du savoir-faire français que le rois Louis XIV a affiché dans la galerie des glaces. Outre l'apport de lumière dans cette grande pièce, c'était une publicité formidable auprès des ambassadeurs du monde entier qui venaient à la Cour.).Une autre idée de Procope, à laquelle sans doute, il doit une grande partie de son succès, fut d'afficher dans son établissement les nouvelles du jour sur le tuyau du poêle qui chauffe la salle.

A cette époque, la presse n'existe presque pas. Procope utilise les services de quelques informateurs que l'on nomme "nouvellistes". Il sait tout avant tout le monde et la colonne de son poêle est vite célèbre.

On prend l'habitude de venir au café pour prendre connaissance et y discuter les nouvelles. Les idées circulent et permettent aux philosophes qui fréquentent ce lieu d'être informés. On y rencontrera Voltaire, Diderot, Buffon, d'Alembert, Montesquieu, Rousseau, Marmontel... A la révolution, Danton, Marat, Legendre, Desmoulins, Fabre d’Églantine fréquentent l'établissement.

Les cafés demeurent des lieux d'information, de discussion, de naissance et de propagation des rumeurs, des lieux où l'on refait le monde à tel point que Montesquieu pourra écrire, dès 1721:

"Si j'étais souverain de ce pays, je fermerais les cafés; car ceux qui fréquentent ces endroits s'y échauffent fâcheusement la cervelle. J'aimerais mieux les voir s'enivrer dans les cabarets. Au moins ne feraient-ils de mal qu'à eux-mêmes, tandis que l'ivresse que leur verse le café les rend dangereux pour l'avenir du pays".

qu'il y a "une maison où l'on apprécie le café d'une telle manière qu'il donne de l'esprit à ceux qui en prennent"?.

La formule va se multiplier au point qu'en 1721, on compte déjà près de 300 cafés dans Paris. Et plus de ... 2000, sous le Directoire, à la fin du siècle.

Le Veau-qui-tette,

était un établissement du XVIe siècle. On venait y manger du veau de lait et des pieds de mouton. Au XVIIIe siècle, Grimod de la Reynière en parle : "On y mange d'excellentes anguilles piquées de truffes; l'aimable Veau-qui-tette toujours sur pied depuis deux siècles vous invite gracieusement à y faire une station."

Foyot

était un restaurant parisien situé autrefois à l'angle de la rue de Tournon et de la rue de Vaugirard, à Paris. Il fut racheté en 1848 par l'ancien chef de cuisine de Louis-Philippe, Foyot, et ne fut démoli qu'en 1938. Proche du palais du Luxembourg sa clientèle de sénateurs appréciaient les pieds de mouton poulette, les pigeons Foyot, la sauce Foyot, les pommes de terre Ernestine et surtout les côtes de veau Foyot, grande spécialité de la maison, qui est demeurée un classique. En outre, pour attirer la clientèle, il installe en façade une cage avec un ours.

Laurent Tailhade écrivain et député fréquentait cet établissement. Anarchiste, il passa six mois à la Santé pour une phrase restée fameuse, lorsque Vaillant jetant sa bombe en pleine Chambre des députés, blessa grièvement plusieurs parlementaires, Tailhade s'écria :

- Qu'importe de vagues humanités, pourvu que le geste soit beau !

Le 9 décembre 1893, alors qu'il dînait chez Foyot, seul avec sa maîtresse, une bombe fut lancée - lancée par la police, a prétendu Tailhade - et qui, pulvérisant la vitre extérieure, arracha l'oeil droit du poète.

Dois-je dire que les journaux, le lendemain matin, ne se sont pas privés de poser la question :

" Et ! bien, monsieur Tailhade, le geste a-t-il été beau ? "

Sacha Guitry, Portraits et anecdotes.

A Lutèce, et ensuite dans Paris, nous trouvons dès le Moyen-Âge, des plats servis pour les gens de passage. On sert des soupes, des bouillies au petit lait et à la farine de seigle, des pots au feu, des potées. La Taille, en 1292, cite 21 cuisiniers et 3 öiers, plus 23 queux qui sont les cuisiniers des couvents ou des grandes maisons. On sert aussi des viandes bouillies, des “rôties” de bœufs, de veaux, de moutons, de porcs, d’agneaux, de chevreaux, de pigeons, de chapons et surtout d’oies dont les Parisiens se montraient si friands. Au XVème siècle, la communauté des cuisiniers se partagera en deux branches : les rôtisseurs que nous rencontrerons jusqu’à la Révolution et les charcutiers. En 1476, ils reçoivent des statuts précis. En 1599, Henri IV créera la corporation des “queux-cuisiniers-portes-chapes”, transformés en “traiteurs” en 1708. Les rôtisseurs et les pâtissiers du XVIème siècle, en moins d’une heure, vous arrangeaient un dîner, un souper pour dix, pour vingt, pour cent personnes. C'est le début de la restauration payante dans la rue. On accommode des viandes accompagnées de sauces faites par des sauciers. Elles sont faites avec beaucoup d’épices et portent les noms de “jaunette”, “paresseuses”, “madame cameline”, “dodine” , “poitevine”, la plus connue d’entre elles étant la “sauce verte” déjà célébrée par Rabelais.

Père Lathuile

Guinguette créée à Paris en 1765 par un nommé Lathuile, près de la barrière de Clichy, et qui connut une certaine vogue pour sa cave, son poulet sauté et ses tripes à la mode de Caen. Le 30 mars 1814, le maréchal Moncey y installa son poste de commandement, lors de la chute de l'Empire, dans une ultime résistance aux armées coalisées. Le père Lathuile distribua aux soldats toutes ses provisions de bouche et ses bouteilles "pour ne rien laisser à l'ennemi". La paix revenue, le restaurant connut un succès redoublé de curiosité. La guinguette laissa la place, en 1906, à un café-concert.

Poulard

(Annette Boutisut, dite "la Mère") Restauratrice (Nevers 1851-Mont Saint-Michel 1931) Femme de chambre d'Edouard Corroyer, architecte des monuments historiques, accompagna son maître lorsqu'il fut chargé de la restauration de l'abbaye du Mont Saint-Michel. Elle épousa alors Victor Poulard, le fils du boulanger local, et le couple prit en gérance l'hôtel-restaurant de la Tête d'Or. C'est "l'omelette de la mère Poulard", qu'elle proposait à toute heure, qui fit surtout sa réputation. Sa recette : une poêle à long manche placée sur un feu de bois très vif, des œufs et du beurre de qualité, verre de crème dans les œufs, cuisson très vive et rapide, et proportion de blancs en neige dans l'appareil.

Le Café Anglais,

créé en 1802 à l'angle de la rue Grammont et du boulevard des Italiens. On y servait des "déjeuners à la fourchette". Il eut d'abord une clientèle de cochers et de domestiques puis des actrices en vogue. En 1822, son nouveau propriétaire, Paul Chevreuil, en fit un restaurant à la mode, réputé pour ses rôtis et ses grillades. C'est avec l'arrivée d'Adolphe Dugléré (1805-1884) que le Café Anglais acquit une haute réputation gastronomique et fut dès lors fréquenté par le monde de la finance et le Tout-Paris élégant et fortuné. La maison fut démolie en 1913, mais sa cave et les boiseries du Grand Seize, cabinet particulier où soupèrent les grands de ce monde, furent rachetées par André Terrail, propriétaire de la Tour d'argent, qui avait épousé la fille du dernier propriétaire.

Le 7 juin 1867, il composa un excellent menu pour une table où se trouvèrent assis Guillaume I er, roi de Prusse, Bismarck, Alexandre II, le Tsarévitch et le prince royal qui venaient d'assister à une représentation de la grande-duchesse de Gérolstein. Ce dîner fut appelé : Dîner des trois empereurs.

Prunier

(Alfred) Restaurateur français (Yverville 1848- ?1898). Il fonda en 1872, rue Duphot à Paris, un restaurant "d'huîtres, de grillades et de vins judicieusement choisis", qui connut très vite le succès. On y voyait Sarah Bernhardt, Oscar Wilde, Clémenceau et les grands-ducs russes.

Son fils Emile lui succéda et fit de l'établissement un restaurant spécialisé dans les poissons et les fruits de mer. Il ouvrit un autre restaurant avenue Victor-Hugo (Prunier-Traktir)et, parallèlement s'intéressa de très près aux problèmes concernant l'ostréiculture et la pêche -notamment celle de l'esturgeon en Gironde, afin de renouer avec la tradition du "caviar français".

A sa mort en 1925, sa fille Simone continua son œuvre et ouvrit un troisième restaurant à Londres (Madame Prunier), qui cessa son activité en 1976.

Ragueneau

(Cyprien) Pâtissier parisien (Paris 1608-Lyon 1654). Établi rue Saint-Honoré, à l'enseigne des Amateurs de Haute gresse, il créa "les tartelettes amandines". Ses tartes, massepains, tourtes au musc et à l'ambre, feuilletés, rissoles et craquelins étaient réputés. Mais Ragueneau laissa envahir sa maison par des poètes faméliques et des bohèmes, qui le payaient de vers à sa louange. Il donnait à manger de bon cœur quand on lui disait qu'il était "Apollon fait pâtissier"... et il mourut dans la misère.

Café Riche.

Louis Bignon en prit la direction vers 1847. Tous les personnages illustres de l'époque venaient ici. C'était la plus illustre maison de Paris avec une renommée mondiale. La sole à la Riche et la bécasse à la Riche y furent inventées. Il fut le premier restaurateur de France à obtenir la Légion d'Honneur.

Laurent

Restaurant parisien créé en 1842 dans les jardins des Champs-Elysées. Construit dans le style pompéien, il remplaça une buvette, le Café du Cirque ainsi nommée en raison de la proximité du cirque d'été. En 1860, l'établissement devint le Café Laurent, après avoir été le Café Guillemin. Jadis connu pour ses salons discrets et ses dîners galants, cette maison élégante est aujourd'hui fréquentée par le monde des affaires et de la politique.

La Maison Dorée aujourd'hui occupée par la BNP

Au café Hardy

est un estaminet médiocre ouvert en 1799 au coin du boulevard de Gand, plus tard des Italiens. En 1789, l'Assemblée Nationale a des horaires qui sont incompatibles avec les heures de repas de l'époque : elle siège de 1 heure à 6 heures du soir. Or les restaurants ne servent pas à dîner avant 2 heures et demie ou 3 heures. En revanche ils refusent de servir après 6 heures du soir. Le Café Hardy devient célèbre à partir de 1804 car l'hôtesse (Mme Hardy) a l'idée de proposer à ses clients du matin (entre 10 et 11 heures), un déjeuner "à la fourchette" pourtant fort cher : des côtelettes, saucisses ou rognons grillés. Le déjeuner moderne est né. L'usage peu à peu se répand de déjeuner à 11 heures et de dîner à 6 heures. Le déjeuner comporte une grillade et un légume en accompagnement. Les clients choisissaient leur viande sur un buffet, puis un maître d'hôtel piquait celle-ci avec une fourchette et la faisait griller sur un gril d'argent disposé dans une cheminée de marbre blanc. Cambacérès affirma un jour : "Il faut être bien riche pour aller chez Hardy et bien hardi pour aller chez Riche" (autre café célèbre du boulevard).

La maison périclita vers 1836, puis l'immeuble fut démoli, pour être remplacé, quatre ans plus tard par la Maison dorée qui prit ce nom à cause de ses balcons et balustrades dorées. On y mangeait la bouillabaisse et on y créa la timbale Nantua. Balzac et Zola y firent souper leurs personnages. La maison ferma le 31 décembre 1902.

Lapérouse

Restaurant du quai des Grands-Augustins, à Paris, créé par un certain Lauvergniat au XIXe siècle, ce modeste bouchon proposait des huîtres et des entrecôtes. En 1850, du fait de l'affluence, le neveu du propriétaire, Jules Lapérouse, ouvrit une salle au premier étage; puis des cabinets particuliers dans les chambres de domestique de ce vieil hôtel, et l'établissement devint un restaurant de luxe. Il attire les gens du quartier : éditeurs, libraires et écrivains, parmi lesquels Emile Zola, Guy de Maupassant, Alexandre Dumas et Victor Hugo. Parmi ses grandes créations, il compte le "canard Colette" baptisé par la romancière, et la "poularde docteur" dédiée au docteur Paul, médecin légiste de la première moitié du XXe siècle (la poularde cuite aux trois quarts, est imbibée de porto, mijotée dans du jus de veau et servie avec de l'estragon et des lamelles de veau).

Marmite Perpétuelle

Etablissement installé rue des Grands-Augustins, à Paris, à proximité de l'ancien marché de la volaille, et très réputé à la fin du XVIIIe siècle. On y préparait des chapons et de la viande de bœuf, bouillis dans du consommé, que l'on pouvait manger sur place ou emporter. On dit que le feu ne s'éteignait jamais sous la marmite et que plus de trois cent mille volailles se seraient ainsi succédées dans un bouillon que le propriétaire, Deharme, se contentait de rallonger chaque jour.

Grimod de la Reynière en parle, en 1804 : "Nous serions ingrats au moins injustes, de passer sous silence la Marmite Perpétuelle de M. Deharme, rue des Grands-Augustins. Les chapons n'ont qu'un pas à faire pour s'y rendre, et depuis quatre-vingt-six ans que cette Marmite est sur le feu, il en est peut-être passé dedans plus de trois cent mille"...

Et bien des années plus tard, Alexandre Dumas, dans son grand Dictionnaire de la cuisine, précise : "La marmite perpétuelle était un récipient qui ni jour ni nuit ne quittait le feu, dans laquelle on mettait un poulet; un morceau de bœuf dès qu'on en retirait un morceau de bœuf et un verre d'eau, dès qu'on en tirait une tasse de bouillon; toute espèce de viande qui y cuisait gagnait en sapidité plutôt que d'y perdre, car elle héritait des suc qu'avaient laissés dans ce bouillon les sucs des viandes qui avaient cuit avant elle..."

Brébant-Vachette

Restaurant parisien du boulevard Poissonnière qui fut célèbre sous le second Empire. Créé en 1780, il changea plusieurs fois de propriétaire, fut transformé par Vachette (le père de l'écrivain Eugène Chavette), puis fut géré par Paul Brébant, restaurateur et amateur d'art.

Le 9 janvier 1887, par l'intermédiaire d'Alexandre Dumas fils et de sa pièce Francilion, Annette servante du jeune premier Henri donne la recette de la "salade Francilion" qui se retrouve dans toutes les gazettes au lendemain de la première. Paul Brébant s'empresse de la mettre à sa carte. Il remplace les pommes de terre par des crosnes, importés du Japon depuis 1882, et qu'un agriculteur de Crosnes a réussi à acclimater, et l'appelle "salade japonaise". Sa recette originale n'a pas été oubliée pour autant, qui s'appelle parfois "salade Alexandre Dumas" dont il donne lui-même la recette :

"Vous faites cuire des pommes de terre dans du bouillon, vous les coupez en tranches comme pour une salade ordinaire, et, pendant qu'elles sont encore tièdes, vous les assaisonnez de sel, poivre, de très bonne huile d'olive à goût de fruit, vinaigre d'Orléans, un demi-verre de vin blanc Château-Yquem, si c'est possible. Beaucoup de fines herbes, hachées menu, menu. Faites cuire en même temps, au court-bouillon, de très grosses moules (un tiers de la quantité des pommes de terre) avec une branche de céleri. Faites-les bien égoutter et ajoutez aux pommes de terre déjà assaisonnées. Retournez-le tout légèrement. Quand la salade est terminée, remuée, vous la couvrez de rondelles de truffes - une vraie calotte de savant - cuites au vin de Champagne. Tout cela deux heures avant le dîner, pour que cette salade soit froide quand on la servira."

C'est dans cette grande brasserie qu'avaient lieu les dîners réunissant les écrivains Zola, Daudet, Flaubert, etc..., ainsi que la finance et l'industrie.

La rue Montorgueil est déjà depuis le XIIIème siècle un haut lieu dela gastronomie. La marée des ports du Nord et notamment les huîtres aboutissaient là sur le marché situé sur l'actuelle rue Etienne Marcel. C'est au 61-63 que se tenait le traiteur "Au rocher d'Etretat" qui était le bureau de vente de la Société des huîtres d'Etretat et de Dieppe. La cour de l'auberge "Au compas d'or", située à l'angle de la rue Montorgueil et de la rue Marie Stuart, abritait le hangar des diligences.

Fondé en 1804 par Baleine au 59, rue Montorgueil, on y venait manger des huîtres au début du XIXème siècle. Grimod de la Reynière y installa ses jurys dégustateurs en 1808. Les personnages de Balzac viennent y déjeuner. C'est ici que le chef Langlais crée en 1837 la sole normande.

L'archichancelier de l'Empire, Cambacérès, y offre en 1809 un repas de 80 couverts que Grimod de La Reynière juge un modèle du genre. Voici le menu :

Le Doyen

Restaurant créé, à la fin du XVIIIe siècle, dans les jardins des Champs-Elysées, à Paris. C'était à l'origine une modeste guinguette, à l'enseigne du Dauphin, à proximité de la place de la Concorde. A partir de 1791, Antoine Nicolas Doyen en devint locataire et sut attirer la clientèle des Conventionnels. Vers 1848, Le Doyen s'installa près du Rond-point, dans un pavillon ayant appartenu, semble-t-il à Marie de Médicis; l'établissement devint un lieu à la mode sous le second Empire. Aujourd'hui, il demeure un restaurant réputé.

Maxim's

restaurant de la rue Royale, à Paris. L'établissement fur créé en 1893 par Maxime Gaillard qui travaillait dans un café voisin, et son ami Georges Everaert. Grâce à l'appui financier du président des distillateurs, d'un boucher et d'un marchand de champagne, les deux hommes en firent un café-glacier à l'enseigne de Maxim's et Georg's.

Le local fut remis à neuf dans le goût "modern style" et devint le rendez-vous des milliardaires, des princes et des chanteurs d'opéra.

Racheté en 1907 par une société anglaise, puis après la Première Guerre mondiale, par Octave Vaudable, c'est l'époque du chef de cuisine Henri Chauveau et du Maître d'hôtel Cornuché. Le restaurant est alors le rendez-vous de tous les viveurs, fêtards et des cocottes.

Enfin le couturier Pierre Cardin achète le restaurant dans les années 1980. Chaque jeudi (sauf le dernier ou les deux derniers de chaque mois) s'y déroulent les déjeuners du Club des Cent.

Plusieurs plats illustres ont été créés au Maxim's par de grands chefs : la selle d'agneau Belle Otéro, le soufflé Rothschild et les filets de sole Albert (dédiés au maître d'hôtel Albert Blazer, qui y régna pendant cinquante ans).

Paillard (maintenant Bistro Romain)

Célèbre restaurateur parisien du XIXe siècle. En 1880, il prit la direction de l'établissement situé à l'angle de la rue de la Chaussée-d'Antin et du boulevard des Italiens, tenu depuis 1850 par les frères Bignon. Fréquenté par tout le gotha d'Europe, Paillard devint très en vogue. Son propriétaire ouvrit un autre restaurant de luxe, le Pavillon de l'Elysée surnommé le "petit paillard".

On y crée des recettes demeurées célèbres : Paillard de veau, Poulet Archiduc, Canard à la Presse.

Par allusion à l'un des apprêts créés chez Paillard, on appelle "pailllarde" une mince escalope de veau (parfois une fine tranche de bœuf), bien aplatie et grillée ou poêlée.

Le restaurant ferma à la Première guerre mondiale.

Frères Provençaux (les trois)

Restaurant parisien tenu par trois beaux-frères d'origine provençale, Maneille, Simon et Barthélémy, qui ouvrirent en 1786, rue Helvétius (actuellement rue Sainte-Anne), un restaurant bon marché. Celui-ci connut rapidement le succès, à cause de la nouveauté des plats méridionaux que l'on y servait (morue à l'ail). Maneille continua d'exploiter l'établissement tandis que ses beaux-frères entraient au service du prince de Conti. A nouveau réunis, tous trois s'installèrent ensuite au Palais-Royal, dans la galerie de Beaujolais; leur restaurant était cette fois un établissement de luxe, très à la mode, et sa vogue dura pendant tout le début du XIXe siècle.

En 1836, le restaurant fut vendu et perdit sa renommée et sa clientèle. Il connut de nouveau le succès pendant le second Empire, dirigé cette fois par Godin, puis par Dugléré, Hurel et enfin Goyard. Il ferma définitivement ses portes en 1869.

Voisin

Restaurant installé rue Saint-Honoré, à Paris considéré comme l'un des meilleurs de la capitale entre 1850 et 1930. Son directeur fut d'abord Bellanger qui monta une cave de bourgognes réputés. Le menu du réveillon de Noël 1870, dans Paris assiégé par les Prussiens, composé avec les meilleurs morceaux des animaux du Jardin d'Acclimatation, est resté célèbre. Reprise par un Bordelais nommé Braquessac, la maison conserva sa réputation avec, aux cuisines, le chef Choron, créateur entre autres d'une béarnaise tomatée. Les écrivains Alphonse Daudet, les frères Goncourt et Emile Zola étaient des habitués, ainsi que le prince de Galles. Le nom de Voisin reste attaché à une timbale de filets de caneton aux truffes en gelée.

Menu du restaurant du 25 décembre 1870

(99ème jour du siège)

Hors d'oeuvre :

Beurre, Radis, Tête d’Âne Farcie, sardines

Potages :

Purée de Haricots rouge aux Croûtons

Consommé d’Éléphant

Entrées :

Goujons frits, le Chameau rôti à l'anglaise

Le Civet de Kangourou

Côtes d'Ours rôties sauce Poivrade

Rôts :

Cuissot de Loup, sauce Chevreuil

Le Chat flanqué de Rats

Salade de cresson

La terrine d'Antilope aux truffes

Cèpes à la Bordelaise

Petits-Pois au Beurre

Entremets :

Gâteau de riz aux Confitures

Dessert :

Fromage de Gruyère

VINS

1er service :

Xérès,

Latour Blanche 1861,

Ch Palmer 1864

2ème service :

Mouton Rothschild 1846,

Romanée Conti 1858,

Bellenger frappé,

Grand Porto 1827

Le bœuf à la mode

Restaurant fondé en 1792 près du Palais-Royal, au 8, rue de Valois à Paris, par deux frères marseillais. Il fut racheté sous le Directoire (1795-1799) par Tissot, qui en fit un lieu élégant. La nouvelle enseigne - un bœuf habillé en "merveilleuse" - contribua à son succès. Sous la Restauration (1814-1830), Tissot habilla le bœuf "à la mode du jour", avec un châle et un chapeau à brides. Son livre d'or porte cette amusante appréciation, signée par Berthe Bovy et Pierre Fresnay : "J'aime mieux ta cuisine, ô bœuf, que celle d'en face; c'est moins vache..." En face, c'était le Théâtre-Français. Ce restaurant ferma en 1936.

Le RESTAURANT DE GRANDE CLASSE n'apparaît qu'en 1782 avec l'illustre Beauvilliers (Antoine) (Paris 1754-id. 1817). Il fonde, 26 rue de Richelieu, La Grande Taverne de Londres eut pendant plus de 20 ans un immense succès auprès de la haute société parisienne, tel que Beauvilliers, à la veille de la Révolution, ouvrit un autre restaurant, à son nom, dans la galerie de Valois du Palais-Royal. Son renom, après une brève éclipse sous la terreur, se maintint sous l'Empire et la Restauration, et l'établissement ne ferma ses portes qu'en 1825. Il est le premier à décorer ses salles, à ouvrir des salons élégants, à proposer un service parfait, une cuisine exquise, une cave admirable.

"Beauvilliers avait une mémoire prodigieuse; il reconnaissait et accueillait, après vingt ans, des personnes qui n'avaient mangé chez lui qu'une fois ou deux. Il indiquait un plat qu'il ne fallait pas prendre, un autre pour lequel il fallait se hâter, en commandait un troisième auquel personne ne songeait, faisait venir du vin d'un caveau dont lui seul avait la clef... Mais ce rôle d'amphitryon ne durait qu'un moment; il s'éclipsait après l'avoir rempli et, peu après, l'enflure de la carte et l'amertume du quart d'heure de Rabelais montraient suffisamment qu'on avait dîné chez un restaurateur. Beauvilliers avait fait, défait et refait plusieurs fois sa fortune." Brillat-Savarin.

Beauvilliers, ancien officier de bouche de Monsieur, comte de Provence, ex-attaché aux Extraordinaires des Maisons Royales, porte de droit le jabot et l'épée : aussi ses clients n'estiment-ils pas payer trop cher l'honneur d'être traité par un tel hôte !

Il écrivit en 1814 l'Art du cuisiner et collabora avec Antonin Carême à la rédaction de la Cuisine ordinaire.

Café des Variétés

Etablissement ouvert en 1807, boulevard Montmartre, à Paris, qui était le lieu de rencontre des acteurs du Théâtre des Variétés. Il fermait tard, et des noctambules célèbres (Villiers de l'Isle-Adam, Daudet, Murger, Baudelaire, Banville) venaient y déguster la soupe à l'oignon. Son déclin date des années 1860.

Champeaux

Restaurant fondé en 1800, place de la Bourse, à Paris, par un monsieur Champeaux et particulièrement apprécié pour ses plats consistants et son service rapide par les boursiers et les hommes d'affaires. Ceux-ci pouvaient aussi profiter de son jardin d'hiver. Le cuisinier Catelain y crée le "Poulet Champeaux". Le grand Marguery passera également devant les fourneaux, puis Pellaprat, auteur de nombreux livres classiques. En 1903, c'est au Champeaux que fut décerné le premier prix Goncourt : les académiciens s'y réunirent quelques temps, après avoir quitté le Grand Hôtel et avant d'aller chez Drouant. Le restaurant disparut cinq ans plus tard.

Corcellet

Célèbre marchand de comestibles parisien, qui s'installa, sous l'Empire, dans la galerie de beaujolais, au Palais-Royal. Dans son Itinéraire gourmand, Alexandre Grimod de La Reynière raconte : "Qu'on se contente de savoir que c'est là que les pâtés de foie d'oie de Strasbourg, de foie de canard de Toulouse, de veau de rivière de Rouen, de mauviettes de Pithiviers, de poulardes et de guignards de Chartres, de perdrix de Périgueux, etc, se rendent de préférence en arrivant à Paris. Ils s'y trouvent en pays de connaissance avec les terrines de Nérac, les mortadelles de Lyon, les saucissons d'Arles, les petites langues de Troyes, les galantines de M. Prévost et autres succulents compatriotes..."

La maison Corcellet quitta le Palais-Royal pour l'avenue de l'Opéra à la fin du XIXe siècle. Elle est maintenant établie avenue Victor-Hugo et a changé de propriétaire. Un descendant, Paul Corcellet, a ouvert à Paris un magasin spécialisé dans les produits exotiques insolites.

Drouant

Restaurant ouvert à Paris, en 1880, par Charles Drouant, à l'angle de la place Gaillon et de la rue Saint-Augustin. Spécialisé dans les fruits de mer, il attira une clientèle de journalistes et d'écrivains, tel que Jean Ajalbert, Léon Daudet, Octave Mirbeau et les frères Rosny. Drouant s'agrandit, et conquit sa renommée grâce à sa cave (crus blancs en particulier). Après avoir reçu les journalistes de la "Justice", le journal de Clémenceau pour des dîners hebdomadaires, c'est en octobre 1914 que le restaurant entra vraiment dans l'histoire littéraire, lorsque l'Académie Goncourt décida d'y tenir ses assises, après avoir siégé au Grand Hôtel, chez Champeaux, puis au Café de Paris. Il y eut de nombreux gourmets parmi les académiciens Goncourt, dont Huymans, thuriféraire du hareng, Léo Larguier, amateur de confiture d'Apt et de bouillabaisse, Raoul Ponchon et surtout Léon Daudet, qui instaura le service du blanc de blancs, toujours en vigueur. Le testament d'Edmond de Goncourt précisait que les repas devaient coûter vingt francs par convive, et les académiciens paient toujours cette somme, c'est-à-dire vingt centimes...

Café de la Paix

Etablissement ouvert en 1862 au rez-de-chaussée du Grand Hôtel, boulevard des Capucines, à Paris, et décoré par Garnier, où, à la Belle Epoque, on pouvait "déjeuner à la fourchette" ou souper après l'opéra, dans les salons éclairés au gaz, pour goûter les spécialités de chefs réputés de l'hôtel (dont Nignon et Escoffier au début du XXe siècle). Massenet, Zola et Maupassant, puis Truman, Leclerc, la Callas, Chagall comptèrent parmi les habitués du Café de la paix, rendez-vous international artistique et mondain.

C'est en 1765 que le premier "restaurant" voit le jour. Un certain Boulanger marchand de bouillon 1, rue des poulies (aujourd'hui rue du Louvre) se rend célèbre pour son pot-au-feu. Une ordonnance lui permet l'année suivante, de servir des crèmes, des potages, des œufs, du macaroni, du chapon au gros sel, de la confiture. Sur sa porte se lisait cette application d'un passage de l’Évangile : "Venite ad me omnes qui stomacho laboratis et ego restaurabo vos" (Venez tous à moi, vous dont l'estomac crie misère, et je vous restaurerai). N'appartenant pas à la corporation des traiteurs (qui pouvait vendre sauce, plats et ragoûts), il n'avait le droit de proposer à ses clients, outre des consommations, que des "bouillons restaurants". Un jour de 1765, il sert des pieds de mouton à la sauce blanche. Les traiteurs estiment qu'il va trop loin ! Mais il gagne son procès, le parlement ayant décrété que les pieds de mouton n'étaient pas du ragoût. Le procès lui fit de la publicité. Le succès était acquis, et Boulanger, qui avait ceint l'épée - attribut de la noblesse et des cuisiniers -, ajouta à sa carte des volailles au gros sel.

En 1791, l'Assemblée nationale supprime les privilèges et les corporations, permettant ainsi une libre entreprise dans la restauration.

En 1767, Diderot écrit à Mlle Volland : "Je sortais de là pour aller dîner au restaurateur de la rue des Poulies; on y est bien mais chèrement traité."

Le cheval a particulièrement souffert pendant les guerres napoléoniennes. Dominique Larrey, médecin de l'Empereur convainquit les généraux de nourrir les soldats lors de la campagne de Russie. En 1811, les boucheries hippophagiques sont créées, sous contrôle vétérinaire, et le premier repas où figure de la viande de cheval sera servi le 6 février 1855, au Grand Hôtel, à 132 convives.

Aujourd'hui le cheval n'est plus servi dans aucun restaurant pour des raisons d'hygiène et de goût.

POTAGES

Impératrice - Fontanges

RELEVÉS

Soufflés à la reine

Filets de sole à la vénitienne

Escalopes de turbot au gratin

Selle de mouton purée bretonne

ENTRÉES

Poulet à la portugaise

Pâté chaud de cailles

Homard à la parisienne

Sorbets au vin de Champagne

RÔTIS

Canetons à la rouennaise

Ortolans sur canapés

ENTREMETS

Aubergines à l'espagnole

Asperges en branches

Cassolettes princesse

DESSERTS

Bombe glacée

VINS

Madère retour des Indes 1846

Xérès 1821

Château-Yquem 1847

Chambertin 1846

Château-Margaux 1847

Château-Latour 1847

Château-Lafite 1848

Champagne Roederer frappé

PREMIER SERVICE

QUATRE POTAGES

une bisque d'écrevisses

un potage à la reine, au lait d'amandes, aux biscottes

une julienne aux pointes d'asperges

un consommé de volaille

QUATRE RELEVÉS DE POTAGE

un brochet à la Chambord

une dinde aux truffes

un turbot

une culotte de bœuf au vin de Madère, garnie de légumes

DOUZE ENTRÉES

un aspic de filets mignons de perdreaux

une jardinière

des filets de poularde piqués aux truffes

des perdreaux rouges au fumet

des filets de mauviettes sautés

des escalopes de poularde au velouté

des filets de lapereaux en turban

un vol-au-vent à la financière

des ailerons piqués à la chicorée

deux poulets de grain au beurre d'écrevisse

des escalopes de saumon à l'espagnole

des filets mignons piqués aux truffes

SECOND SERVICE

QUATRE GROSSES PIÈCES

une truite

un pâté de foie gras

des écrevisses

un jambon glacé

QUATRE PLATS DE ROTS

un faisan

des éperlans

des bécassines

des soles

HUIT ENTREMETS

une jatte de blanc-manger

un miroton de pommes

des asperges en branche

des truffes à la serviette

une jatte de gelée d'orange

un soufflé à la vanille

des cardons à la moelle

des truffes à la serviette

CÔTES DE VEAU FOYOT

(Pour 4 personnes)

2 côtes de veau épaisses de 4 cm

4 oignons moyens

100 g de mie de pain

150 g de gruyère râpé

100 g de beurre

un peu de vin blanc et autant de bouillon

sel, poivre

Passez au tamis la mie de pain pour en faire de la chapelure. Mélangez-la au gruyère râpé.

* Épluchez et hachez les oignons. Faites fondre doucement 80 g de beurre dans une petite casserole.

* Dans une autre casserole, faites fondre doucement les oignons avec le beurre restant.

* Prenez un plat qui va au four contenant juste les deux côtes. Tapissez le fond avec la moitié des oignons.

* Salez et poivrez les côtes de veau. Placez les côtes de veau dans le plat et garnissez une face de chaque côte de veau avec le reste des oignons. Recouvrez d'une première couche de mie de pain au fromage et faites bien adhérer en imbibant de beurre fondu et en pressant avec la main. Remettez une couche de mie de pain en formant un dôme et en rajoutant du beurre fondu. Mouillez avec un peu de vin blanc et autant de bouillon sans dépasser par moitié la hauteur de la viande.

* Mettez à cuire à four moyen pendant 1/2 heure, en arrosant fréquemment.

* Accompagnez de chou-fleur sauté.