Poissons

Sur les quelques vingt mille espèces de poissons recensées, on ne pêche et on ne consomme en France qu'une quarantaine d'espèces comestibles.

La coquille Saint-Jacques était autrefois l'emblème des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Le Saint-Pierre est un excellent poisson de roche. Selon la légende, les taches noires qu'il porte sur le dos seraient la marque des doigts de Saint-Pierre qui l'ayant capturé, fut tellement saisi par sa laideur qu'il le laissa retomber au fond de la mer. L'apôtre eut tort de se priver d'un des poissons les plus délicats.

A partir du XIIe siècle, les Vikings observent la concentration des bancs de harengs dans les eaux septentrionales. C'est le monopole de son transport salé ou fumé qui se trouve à l'origine de la Ligue Hanséatique qui unit d'abord Hambourg, Brème et Lübeck; d'autres villes se joindront à elles, leur donnant une puissance économique et politique considérable.

Le hareng devient la nourriture du petit peuple et pas seulement en période de jeûne. A partir du XIVe, il devient une monnaie d'échange européenne. Des cargaisons débarquent à Paris sur la place de Grève. La corporation des "marchands de l'eau" devient si puissante qu'un bateau figure dans les armes de la ville.

Les poissons étant chers, la population doit se rabattre sur le thon, la morue, les sardines et surtout le hareng. Sa majesté le hareng, saur ou pas, demeure une valeur sûre dans toute l'Europe du XVIIIe. La morue lui dispute cette prépondérance et les morutiers français s'attaquent aux harenguiers anglais et hollandais avec la bénédiction du Roi de France. Cette guerre sans merci, commencée par Cromwell en 1648, ne prendra fin qu'en 1904; coupée de trêves, de violations de traités, elle est l'un des plus longs différents de l'histoire.

Bertrand, Germain, Etienne de LA VILLE , comte de LACEPEDE, naturaliste et écrivain (Agen 1756 - Epinay sur Seine 1825) écrit : "le hareng est une des productions dont l'emploi décide de la destinée des empires..."

Il y a plus de 2000 ans chez les Grecs, on préparait les oursins au miel avec un hachis de persil et de menthe. On mangeait aussi des huîtres dont la coquille servait aussi pour le bannissement l'ostrakon; d'où l'ostracisme.

En Gaule, à l'époque des Romains, on mangeait les escargots frits à l'huile ou rôtis avec du garum , du poivre et du cumin.