LE SULTANAT D'OMAN
LE SULTANAT D'OMAN
Le slogan du pays : La beauté a une adresse Oman .
On a voulu aller vérifier si c'était vrai ...
Quand on dit que l’on part à Oman il y a deux réactions .
La première est de nous demander où se situe ce pays puis la seconde mais c’est dangereux par là-bas !
La première interrogation peut se comprendre tant le pays ne fait pas parler de lui .
Quant à la deuxième à l’heure actuelle elle est complètement erronée .
Cela fait déjà quelques années que l’idée de partir à Oman nous trottait dans la tête .Pour diverses raisons cette idée était à chaque fois reportée .
A la base , nous avions comme projet de partir aux iles Canaries mais le prix des billets d’avion étaient beaucoup plus cher que d’aller en vol direct sur Oman . Il n’en fallait pas plus pour nous décider enfin à partir là-bas .
A Roissy , on retrouve par le fait du hasard Fred et Anne , ZigZag.Cruiser du forum Casa Trotter . On fera donc le voyage ensemble . L’avion de la compagnie omanaise est récent . Cerise sur le gâteau celui-ci n’est pas complet . Dès le décollage on s’installe chacun sur une rangée de 3 sièges qui nous servira de lit pendant tout le voyage qui dura env 7h30 .
A l’aéroport de Mascate , les formalités de visa se font rapidement .
On n’en dira pas autant de l’agence de location de voiture . Plus de 2 h pour se voir attribuer un 4x4 en boite auto qu’on ne voulait pas . Idem pour la famille qui était devant nous qui ne souhaitait pas avoir ce même 4x4 en boite manuelle . On propose au loueur de faire l’échange de façon à contenter tout le monde . Après bien des hésitations il accepte mais se mélange dans les papiers . Heureusement tout finira par s’arranger enfin presque …
Une fois sortie de l’aéroport, nous prenons la direction d’un centre commercial français bien connu pour acheter des cartouches de gaz ainsi qu’un matelas gonflable qu’on installera chaque soir dans le 4x4 . Ensuite direction les montagnes des environs de Rustaq . On retrouvera quelques jours plus tard Fred et Anne ainsi que la Breizhou family .
Lors de cette première journée , on a un peu de mal avec les indications routières . Les panneaux sont en arabe et en anglais . Pratique me direz-vous sauf qu’en anglais un même village peut avoir plusieurs orthographes différentes suivant l’humeur de celui qui l’a conçu !
Ce qui nous vaut de tourner et chercher un wadi pendant pas mal de temps avant de se rendre compte qu’on l’avait dépassé depuis bien longtemps . On finit quand même par trouver l’entrée du wadi Sathan dont la chaussée est en totale réfection .
Nous roulons dans le lit du wadi . La nouvelle route dénaturera complètement cette magnifique gorge mais ce changement profitera aux populations locales qui mettront beaucoup moins de temps à rejoindre la plaine . A cause de ces travaux , certaines entrées de pistes ont été coupées .
Ce qui ne facilitera pas notre progression . On demande à des jeunes en 4x4 qui à force eux aussi de demander et de nous accompagner finiront par nous mettre dans la bonne direction . Ouf il était temps car le jour commençait à diminuer sérieusement . A peine a-t-on fait 1 km qu'on trouve miraculeusement un coin pour bivouaquer .
Après une bonne nuit de sommeil , nous reprenons la piste qui se révélera très belle . La fin du wadi Bani Sathan passe dans des endroits tellement étroits où de temps à autre le ruisseau et la piste ne font plus qu’un .
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Le Wadi Sathan et le Wadi Bani AwfLa piste bifurque ensuite en direction du wadi Bani Wauf ; c'est à tomber par terre tellement c'est beau .On descendra la première partie qui est goudronnée , c'est loin d'être la plus belle .Une fois remonter sur la piste , ce n'est qu'une succession de paysages magnifiques . La piste est en bon état , seul des passages à fort pourcentage mettent un peu de piment . Par endroit on domine le fond du canyon de plus de 100 m . Impressionnant ! Croisé un véhicule est parfois problématique . La piste est étroite et le précipice jamais loin .
Sur la fin du trajet on rencontre un cycliste allemand . Je lui souhaite bien du courage . Il va avoir forte affaire avec le dénivelé .
Le midi , ce sera souvent notre habitude . on s'arrête dans un petit resto indien ou bengali . Celui d’ Al Hamra nous proposera un bon jus de mangue puis un plat de poulet et de bœuf . C’est bon et épicé à souhait.
A Misfat , nous visitons le petit village et surtout sa palmeraie . La petite ballade était sympa malgré la chaleur sur la fin . Tant qu'on était dans la palmeraie tout allait bien , mais quand on est rentré par la route on a eu un peu chaud .
Quelques kms plus loin on s'est arrêté pour essayer de visiter le petit village en ruine de Gulum et bien raté impossible de le voir sauf de loin .
Tous les jardins sont clos ou cadenassés . Nous n’osons pas demander aux jardiniers qui s’affairent sur leurs parcelles .
Après le village de Ghul , la montée sur le plateau de Sham clôtura cette journée bien remplie .
On s'est un peu perdu . Qu’importe ,les paysages sont très beaux mais impossible de trouver un endroit à peu près plat et pas trop envahi par les cailloux pour camper .
On finit par trouver une piste à l'entrée un peu scabreuse . A ce moment-là passe un omanais dans un pick-up qui nous déconseille de nous y engager . Il craint que le 4x4 glisse et se retrouve sur le flanc . C'est vrai qu'il y avait un dévers assez important à franchir mais qui ne me paraissait pas insurmontable .
Cette personne qui parle bien anglais nous conduit dans un resort non loin de là . Avant cela on lui avait fait comprendre qu'on cherchait un coin dans la nature . Pas de problème une fois au resort on passe devant les bungalows et il nous conduit sur un terrain plat et sans cailloux à l'arrière du complex . Je lui demande s'il n'y aura pas de problème avec le resort et là il me dit . Normalement c'est interdit de camper mais je suis le responsable et je vous y autorise …
Nous le remercions très chaleureusement et comptons prendre le petit dej le lendemain matin .
La nuit fut très froide , nous n'avions rien pour nous abriter du vent .
Malheureusement personne à la réception de l’établissement . Seulement quelques ouvriers qui restaurent un bungalow ; ils ne nous comprennent pas . On repart sans avoir pu une nouvelle fois remercié notre bienfaiteur . Prendre le petit dej , aurait été la moindre des choses ...
La veille , je m’étais entêté à prendre une piste qui n'était en fait pas la bonne . En sortant du resort on arrive à retrouver le bon chemin pour aller au grand canyon d’arabie .
Le canyon est très profond , on peut avoir des regrets de ne pas l'avoir vu hier soir quand la lumière au soleil couchant devait lui donner de très belles couleurs .
La descente du plateau est rapide . D’ailleurs certains n'y sont pas parvenus !
Nous sommes passés de plus de 2000 m à 700 m en seulement une vingtaine de kms .
A Balha nous stoppons devant le premier resto qui se trouve sur notre chemin .
Pour moins de 10 Euros on a mangé du mouton korma avec un très bon plat de légumes , du riz , des parathas puis une sorte de raita très fraiche . Un régal .
Pour digérer le tout , la visite du château qui est classé au patrimoine mondiale de l'UNESCO s’impose .
Très beau château , restauré avec les matériaux d'époque . Seul regret , on ne sentait pas vraiment une âmes , toutes les pièces étaient vides .
A la sortie nous avons voulu aller voir le quartier des potiers qu'on n'a malheureusement pas trouvé .
Le thermomètre affichait allègrement 39c , tous les commerces étaient fermés ; logique pour un début d'après midi .
De vieux quartiers complètement délabrés en contre bas du château ont attiré notre attention . Dommage de laisser un tel patrimoine s'effondré ...
C'est notre journée culturelle puisqu’après le château de Bahla , nous sommés allés visiter celui de Jabreen . Un très beau château également bien restauré et surtout meublé . Pour 2 euros , on nous propose avec le prix de l'entrée des audioguides en français . Vraiment sympa .Il est assez petit mais la visite fut très instructive . De ses plus hautes tours on domine une palmeraie .On ne voulait pas se faire avoir comme la veille , du coup on décide de chercher rapidement un coin pour bivouaquer . On s'enfonce dans le djebel El Khawr pour essayer de trouver une pass pour rejoindre le wadi Aïn où nous devrions trouver des nécropoles . On nous indique une route en travaux mais on nous prévient que ça grimpe et que certains passages ne sont pas en bon état .
A l’entrée de la piste un panneau nous informe que l’on s’y engage à nos risques et périls . C’est la première fois que l’on voit un tel panneau dans le pays . Effectivement les infos se sont révélées justes mais ça passe !
Pas de photo , on stressait un peu …
On s'installe tranquillement . Un gars en voiture arrive et nous explique qu'il est berger , qu'il vient ici tous les soirs pour surveiller aux jumelles ses chèvres qui sont sur la montagne d'en face !
Dur comme job . :lol:
Un peu plus tard 2 autres gars viennent nous tenir compagnie . Pour un endroit qu'on pensait tranquille et retiré puisque nous sommes à plus de 5 kms du premier village c'est raté . Peu importe , eux aussi sont très sympas . On discute de tout et de rien . Bref la soirée a passé très vite .
Après le petit dej on est parti chercher nos tombes pré islamiques .
On a tourné un peu mais on a fini par les trouver .
Une quinzaine de dômes sont perchés sur une petite colline.
Certains sont encore à peu près en bon état mais laisse à penser qu'ils ont été visitées .
A Nizwa , on commence la visite par les différents souks . Tout me semble aseptisé . Habituellement le souk de la viande est souvent terrible aussi bien olfactivement que visuellement , ici rien de tout ça , la viande est stockée dans des frigos . Seul le souck du poisson présentait de beaux thons mais également de beaux nuages de mouches .
La visite du fort s'est révélée intéressante . Du haut de sa plus haute tour , on domine la ville de 40m .
Pour rejoindre le plateau de Sayq , il a fallu passer un check point militaire qui s'assurait que nous étions en règle et nous donner les consignes de sécurités . Même si c'est asphalté , seul les 4x4 ont l'autorisation de l'emprunter . Le pourcentage par endroit est important .
Une fois sur le plateau on jardine un peu pour trouver le Diana point . Un point de vue magnifique sur les wadis qui traversent le plateau . Les brumes de chaleur nous empêchent de faire des photos correctes .
On a fini nos visites du jour par le village abandonné du wadi Bani Habib . On a descendu env 200 marches pour pas grand-chose.
Le village est tout écroulé et il est interdit d'y pénétrer . On ne verra le panneau qu'en ressortant ...
Ce soir on s'est trouvé un très beau bivouac . Nous sommes sur un promontoire avec une vue imprenable sur 2 vallées .
Seul hic rien ne nous protège du vent , on risque d'avoir un peu froid car nous sommes à env 2000 m d'alt . Mais qu'importe c'est beau.
On a ensuite entamé la descente du plateau puis direction Ibri .
La vieille ville regorge de vieilles maisons bourgeoises qui malheureusement sont toutes en ruines . Au temps de leur splendeur elles devaient certainement être très agréable à y vivre . La ville a été bombardée par la RAF dans les années 1950, lorsque le sultan d’Oman s’est fait aider par les Anglais pour tenter de reprendre le contrôle de la région aux tribus rebelles.
J'avais ensuite prévu de rejoindre Fins par les pistes . Ce qui n'était pas prévu c'est que l'itinéraire envisagé ne s’est pas déroulé exactement comme prévu . C’est ça aussi le voyage !
Certaines pistes étaient coupées , on s'est retrouvé très vite sans aucun repère cartographique si ce n'est un point sur le gps qui nous disait si l'on s'éloignait ou se rapprochait de quelque chose d'existant .
Par endroit la piste n'était pas large . En croisant un autre véhicule je me suis mis dans un trou . Heureusement rien de grave .
Plus loin , la piste était très ravinée dans une forte montée . Au premier essai je me suis mis dans une grosse ravine ; pas le choix il a fallu remblayer pour se sortir de ce mauvais pas . Ce qui consolait , les paysages étaient grandiose .
Force est de constater qu'on ne rejoindra pas Fins dans la journée .
On reste bivouaquer en pleine montagne à 1300 m .
Au matin , le ciel est gris . Après le petit dej ça se couvre encore davantage et l'on est dans le brouillard .
On repart à 2 à l'heure . On ne voit pas à 10 m ; les essuis glace sont dans un triste état . Je suis obligé de m'arrêter pour essuyer de temps en temps le pare-brise avec du papier absorbant ...
Finalement sur la fin du trajet ça s'améliore . Dans un village un 4x4 nous rattrape et nous demande si l'on ne veut emmener son passager jusqu'à la route . On n'hésite un peu car le gars nous semble au début un peu bizarre mais tout se passera bien .
En longeant la côte par une piste et non l’autoroute , nous avons la chance de voir quelques gazelles qui passent juste devant le Toy , pas le temps de prendre l’appareil photos qu’elles sont déjà loin .
On aura plus de chance avec les vautours qui en s’approchant discrètement se laisseront photographier .
On arrive au wadi Shab . Comme on est le week end , le parking est bondé . Il y a beaucoup trop de monde à notre gout , on y renonce .
Au wadi Tiwi , il y a moins de monde , on se fait une petite rando très sympa malgré la chaleur ; on peut observer les systèmes d'irrigation de la palmeraie .
A Sur , une visite au chantier naval s’impose . Un boutre est en construction . Impressionnant de voir comment est assemblé ce bateau . Tout est fait semble t il à la main . Je n'ose imaginer le nombre d'heures de travail .
Non loin de là , un petit musée regroupe quelques vieux gréements typiques du pays .
On continue ensuite notre descente vers le Sud . En passant dans la petite ville de Al Ashkharah , le port abrite une bonne dizaine de boutres . Un gars m'accoste en anglais et me demande ma nationalité en me disant qu'il a un cadeau à me faire .
Ben pourquoi pas !!!
Il ouvre son coffre de voiture et me donne un livre en français . Une version sans doute revisitée du coran . Pas sûr qu'on la lise …
Ce soir on bivouaque sur la cote non loin de la mer . Nous en sommes séparés par un petit cordon dunaire .
Nous sommes partis de bonne heure pour rejoindre Shana port d'embarquement pour l'ile de Masirah .
La chance est avec nous puisque nous arrivons au port 15 mn avant le départ du ferry . Seul petit problème nous n'avons pas de tickets . Le gars de l'embarquement nous dit qu'il attendra notre retour de l'office pour faire partir le ferry , sympa ...
Après 1h de traversée nous débarquons sur Masirah .
On fait quelques courses puis on commence à visiter . Les paysages de l'intérieur de l'ile n'ont rien de sensationnels en revanche , la cote est très sympa .
Comme l’île n'est pas très grande et qu'une route la coupe en plein milieu, vers midi nous retournons en ville se faire un petit resto . Poulet biriani pour changer . Heureusement que tous les cuisiniers n'ont pas la même recette , ce qui nous permet à la finale d'avoir un plat un peu différent chaque jour , bien que les ingrédients soient irrémédiablement les mêmes .
Nous reprenons l'exploration des plages pour tenter de trouver celles qui nous semble la plus propice à l'observation des tortues .Sur certaines plages du Sud de l’île on trouve des indices ( crânes , carapaces ossements de tortues .
On trouve également une quantité incroyable de poissons séchés ou en état de décomposition avancé .
On finit par jeter notre dévolu sur la plage de Ghab même si ce n'est pas le plus beau bivouac que l'on ait repéré , ça nous semble être l'endroit le plus favorable pour l'observation des tortues .
Cette nuit, on tentera de se lever pour voir si des tortues viennent pondre . Perso , je n'y crois pas beaucoup .
Et bien non , nous n'aurons pas eu la chance d'observer une ponte de tortues .
Nous nous sommes levés vers 4h mais malheureusement pour rien , pas un indice qui pouvait nous laisser l'espoir qu'une tortue serait venu dans la nuit .
Tant pis une autre fois peut être .
Nous avons continué l'exploration de la cote par les pistes . Certaines plages sont très belles avec un sable si fin et si blanc que l’on dirait du sucre ou de la farine .
On remarque toujours autant de poissons morts . Est-ce des rejets d'une pêche intensive au large ou les dégâts fait par une pêche à la dynamite ou autres moyens illicites ? On ne le saura jamais .
En quittant le ferry , à coté de Shana , la route passe au milieu d'une lagune où les hommes extraient le sel . De gros tas mis en sacs attendent d'être chargés .
Nous avons roulé une bonne partie de l'après-midi sous un ciel plombé jusqu'à Al Khaluf .
Après le village , on roule sur la plage . La marée est montante ce qui ne me rassure pas en cas de plantage .
Comme je suis toujours aussi têtu , je n'ai pas dégonflé . Heureusement le 4x4 a de la puissance .
Après 2 bons kms on trouve un semblant de sortie et un espace un peu plus dur pour passer la nuit .
Nuit très tranquille sous un beau ciel étoilé .
Notre bivouac vu de loin
Au matin avant le petit dej on est parti faire une petite marche dans les dunes . Je suis un peu déçu , je m'attendais à beaucoup plus de dunes blanches immaculées .
Sommes nous pas au bon endroit , toujours est il qu'il y en a peu . Le paysage est tout de même très beau . On apprendra en rentrant qu'il aurait fallu faire quelques kilomètres supplémentaires pour atteindre les Sugar Dunes . Ca nous donne une raison de plus de projeter de faire un second voyage dans ce pays .
Pour repartir , la marée est encore plus haute qu'hier . Je dois bien négocier certaines zones pour ne pas m'ensabler .
Une fois sur le goudron on visite très rapidement les pêcheries .
De vieux Toys hors d'âges et totalement rouillés servent encore malgré leur état de ruine très avancés .
En remontant sur Mahout , nous avons la surprise de voir de nombreux chameaux qui pataugent et se gavent d'herbe bien verte . Un tel contraste est à peine croyable .
Mais très vite le désert reprend ses droits . Pendant plus de 2h on roule avec une visibilité réduite .
Je suis obligé d'allumer mes phares en plein jour . La tempête de sable souffle fort .
J'ai l'impression de faire du sur place que le paysage ne change plus . C'est monotone et fatiguant de rouler ainsi . Il faut rester vigilant .
Les dromadaires en liberté ne connaissent pas les passages cloutés ...
A Sinaw , on fait une halte et l'on visite le petit marché . Un gars très sympa blague avec ses quelques mots d'anglais . Il accepte qu'on le prenne en photo . Ali est vendeur de légumes mais il pourrait très bien être comédien ...
On repart par une piste jusqu'à la ville voisine d’Al Mudaybi on l'on se trouve un bon restaurant qui nous sert du dromadaire .
C'est bon mais certains morceaux sont un peu durs . On nous a installé seul au milieu d'une pièces composée de plusieurs alcôves .
Les Omanais sont des adeptes du drive . Ils klaxonnent , restent dans leur voiture se font servir et repartent sans mettre un pieds dans le resto .
Si ça ne va pas assez vite à leurs yeux , le klaxon reprend de plus bel du service jusqu’à ce que la commande arrive !
Notre but est le Wadi Bani Khalid . Une mer de palmiers s’étend à nos pieds .
On a galéré pour trouver un bon bivouac . On a été obligé de redescendre dans la vallée pour finalement , après avoir encore jardiné , trouvé un petit coin isolé au fond d'un petit canyon .La piste n'est pas large mais ça passe .
On croyait l'endroit tranquille jusqu'au moment où nous avons vu arrivé un gars à pieds avec un jeune dromadaire suivi d'un 4x4 .
Quelques mots échangés et une ou deux photos faites ils sont repartis en nous disant que le seul problème que l'on risque d'avoir ce soir ce sont les moustiques .
Le lendemain matin , nous sommes remontés au Wadi Bani Khalid . Le hasard a fait que nous avons retrouvé Fred et Anne. Je suis parti seul jusqu'à la grotte . Rien d'extraordinaire . Ensuite je suis un peu redescendu dans le lit du wadi et j'ai continué à crapahuté de rochers en rochers .
A cet endroit le wadi est à sec mais que c'est beau .
Pas un bruit si ce n'est celui des oiseaux .
Après cette balade on a rejoint le village où nous avons fait quelques courses et mangé dans un resto indien .
Puis nous avons roulé ensemble jusqu'au point de rendez vous que l'on s'était fixé avec la Breizhou family .
En attendant Martial et sa petite famille , nous nous sommes installés dans un coffee shop histoire pour nous de boire quelques verres de tchai .
Nous sommes tous repartis en direction des Wahiba sands .
Les dunes sont belles malgré qu'elles soient parsemées de végétation . Je ne m'attendais pas à un tel décors .
Nous avons installé le bivouac un peu avant le 1001 nuits camps .
J'ai voulu aller faire des photos du coucher de soleil . Comme on était mal situé par rapport au soleil , nous avons repris le 4x4 .
En voulant couper au plus court et monter une dune j'ai fait l'erreur de ne pas aller reconnaître avant de vouloir descendre une petite dunette . Résultat l'avant a plongé dans le sable et surtout dans de l'herbe à chameau . Cela m'a endommagé une partie du pare choc . Maintenant il restera à voir avec l'agence de location comment ils vont le prendre ....
On a passé la soirée au coin du feu à se raconter encore et toujours nos anecdotes de voyages sous un magnifique ciel étoilé.
En se levant le ciel était couvert . Heureusement il s'est rapidement dégagé .
La première partie est jolie . De belles dunes longent la piste de chaque côté . Nous conduisons dans un couloir plus ou moins large .
La suite fut quant à elle plus monotone . Si l'on avait remplacé ce sable jaune blanc par du sable rouge on se serait cru en Australie sur les pistes du cap Peron . La végétation est omniprésente. Il a dû pleuvoir peu de temps avant notre passage .
On a trouvé des champignons ressemblant un peu à des coprins en un peu plus gros .
Mon expérience de conduite dans le sable a été jusqu'à maintenant très limitée , un peu au Maroc et en Australie mais sans réel engagement .
La conduite me semble moins difficile que je ne le pensais . Il faut apprendre à lire les différentes couleurs du sable ainsi que la forme des dunes .
Ce n'est sans doute pas une généralité mais j'ai remarqué que plus le sable était foncé , plus il était porteur . Le sens du vent a également son importance . Il permet de déterminer la direction dans laquelle le sable court . Face au vent c'est dur , protégé du vent c'est souvent mou .
On a croisé peu d'animaux hors mis quelques chèvres et dromadaires ainsi qu'un beau lézard que j'ai coursé pour le prendre en photo . Mr lézard n'était pas décidé ; à ce petit jeu de la course dans les dunes je vous laisse deviné qui a gagné ...
Par endroit nous devions franchir des cordons de dunes . Les 2 autres véhicules étaient en boite auto Ils ont semblé parfois avoir eu un peu de mal . Ce qui nous a obligé à faire un peu de hors-piste pour trouver un terrain plus favorable pour passer de l'autre côté .
Heureusement que Fred , maîtrisait l'orientation . Après quelques explications et reconnaissances ,il finit par trouver le bon endroit pour passer .
Sur la fin du parcours on s'est retrouvé face à 2 grosses dunes à franchir . Quel plaisirs de grimper ces dunes .
Une fois ces derniers obstacles franchis , la mer était en vue annonçant la fin de la traversée des Wahiba Sands .
En conclusion , c'était très sympa et rassurant d'être à plusieurs véhicules pour ce type d'exercice . Mon regret est que j'ai trouvé le parcours beaucoup plus monotone que je l'avais imaginé . J'aurai aimé faire plus de franchissement de grosses dunes , mais ce fut une belle expérience .
Après un dernier repas en commun , nous nous sommes quittés . Martial et Fred sont partis vers le Sud .
Quant à nous il fallait absolument commencer notre remontée du pays .
Dernière étape de notre voyage en terre omanaise la capitale Mascate .
Sur les conseils de Fred ert Anne , nous avons passé notre seul nuit d’hôtel de ce séjour dans un appart hôtel situé dans le quartier indien . Nous n’avons pas de chance , il a plu toute la journée . Chose rare pour le pays puisque cela n’arrive qu’une bonne dizaine de jours par an d’avoir une pluie continue pendant toute une journée .
Les rues sont inondées et la température est beaucoup plus fraîche .
En soirée on se décide à aller visiter le souk . Les ruelles sont inondées et les commerçants sont plus affairés à évacuer l’eau qu’à s’occuper des clients .
Juste avant de reprendre l’avion le lendemain matin nous visitons la grande mosquée .
Que dire, si ce n’est que c’est tout simplement magnifique . La mosquée est récente puisqu’elle a été achevée en 2001 .
A l‘intérieur les superlatifs ne manquent pas pour décrire les lieux .
Dans la salle de prière on marche sur l’un des plus grands tapis fait à la main du monde .
Il mesure 70 mètres par 60 , pas moins de 600 tisserands y ont travaillé pendant 5 ans pour le réaliser .
Au milieu de la coupole est accroché le plus gros chandelier en cristal serti d’or du monde .
Malgré toute cette opulence , ce lieu respire la sérénité surtout quand on la chance de s’y retrouver seul .
Une fois à l’aéroport , nous rendons le 4x4 .
Le voyage est fini .
Oman nous a enchanté . Nous nous sommes sentis en sécurité partout dans le pays . La population est adorable . Les paysages sont variés et souvent magnifiques . Le pays ayant un riche passé , les monuments ne manquent pas . Tout ce cocktail fait que l’on est loin d’avoir tout visité .
En conclusion un deuxième voyage s’impose …