Traversée Ampana - Malengue
Combien de personnes dans ce bateau ?
100 , 200 peut être plus . Chacun a trouvé un petit coin pour s'installer . Les lèves tôt ont trouvé une bonne place à l'ombre sur le pont supérieur . Les autres , ont saisi leur chance au pont inférieur sur les 2 niveaux de lits où les effluves de gasoil et le bruit du moteur sont plus présents .
Tout le monde s'accommode de ce peu de confort .
Pour ma part j'ai élu domicile sur des sacs de ciment au pont inférieur, le reste de la famille est en plein soleil au pont supérieur ou assis dans le couloir .
Vous l'aurez compris nous ne sommes pas des lèves tôt !
En face de moi , une jeune maman parfois assistée de sa mère bercent un nouveau né . Ce dernier est endormi dans un hamac fixé à 3 ressorts . L'enfant est bercé de haut en bas . Il a l'air d'apprécier , on ne l'entend pas . Quand elle le sort , il est habillé très chaudement , un petit bonnet sur la tête ainsi qu'une paire de gants . Comment fait il pour supporter tout cela alors que la température frôle les 30c .
Le bateau grince , craque et nous berce au son lancinant du moteur .
Normalement , la traversée doit durer 6 heures avec 2 stops mais quand on regarde la carte on a du mal à croire que se soit aussi court .
Pendant la quasie totalité de la traversée , le bateau slalome entre les îles . Les paysages sont très beaux .
Au lieu des 2 stops , on en fera 4 . A chaque fois , c'est l'attraction de la journée de ces petits villages de pêcheurs . De nombreux enfants jouent les curieux sur les pontons pendant que les adultes déchargent motos , sacs en tout genre , tôles ondulées et autres produits de premières nécessités .
Le bateau stoppera ces moteurs sur l'ile de Malengue en fin de journée peu avant la nuit .
Miss harbour , une dame soit disant de l'office de tourisme d'Ampana qui nous a suivi jusque là , nous annonce que la guest house que nous avions repéré est complète ( le Lestari ).
Gros désarrois dans la troupe . Que faire ?
Une autre guest house ( le Malengue Indah ) propose de nous entasser dans une chambre en attendant un hypothétique départ .
On refuse .
Il ne reste plus qu'à dormir dans le village de pêcheurs . On passe la soirée à échafauder différents plans et d'en conclure qu'il faut dès le lendemain faire demi tour et tenter notre chance ailleurs .
La nuit a été courte puisqu'à 5 h on est déjà devant une tasse de thé . A 6h le bateau part en direction de Wakai . Quand il stoppe à l’île de Katupat , la Miss harbour nous annonce qu'il y aurait 2 bungalows au Bolillanga . A peine le temps de réfléchir qu'un couple accepte et nous revoilà sans rien ...
Le petit bateau du Fadillah Cottages arrive .
Le gars dit qu'il peut nous avoir 2 bungalows pour 2 nuits .
On accepte sa proposition .
TOGIANS
Deux jours déjà que nous sommes installés au Fadhila cottages . Les bungalows disposés en V le long d'une belle plage de sable sont de qualités inégales les moins chers sont un peu chers et les plus chers sont très correctes . Vue que c'est en pension complète et que tous le monde mange la meme chose , la différence de prix se fait uniquement sur la qualité du bungalow .
L'endroit est calme sauf le matin et le soir quand les villageois du village d'en face décident de faire exploser de gros pétards ou des feux d'artifice . Est ce lié à la fin du ramadan qui approche on n'en sait rien .
Mise à part ce léger inconvénient c'est très bien .
Après notre réveil matinal et l'installation dans les bungalows , la journée a été tranquille .
Le lendemain , on a demandé à partir en bateau à la journée visiter un peu l'archipel malheureusement la pluie s'est invitée et retarde un peu notre départ .
A plus de 5kms de la cote , le récif corallien est là . La mer est un peu agitée et le courant assez fort .
Les fonds sont très beaux , hotel california ( c'est le nom de ce récif ) tient toutes ces promesses . Des coraux et des poissons multicolores à profusion . On reste plus d'heure à explorer les lieux . Heureusement que l'on avait des palmes , revenir au bateau à contre courant n'a pas été évident pour tout le monde .
La plage où l'on déjeune serait un véritable petit paradis s'il n'y avait pas les déchets rejetés par la mer . Plastiques , bouteilles , morceaux de caisses à poissons etc jonchent le sable ou flottent entre deux eaux . On prend conscience que la mer est une grande poubelle . Pas seulement sur cette magnifique plage mais un peu partout . Les indonésiens et l'Asie en générale ont beaucoup de progrès à faire en matière d'environnement . De beaux panneaux fleurissent surtout dans les grandes villes et les aéroports mais la majorité des gens n'en ont que faire . Leurs priorités sont ailleurs et ça peut se comprendre .
A quelques centaines de mètres de la plage se trouve un peu en retrait un lac salé où vivent deux espèces de méduses inoffensives .
Sensation étrange de nager et de les voir évoluer autour de soi .
On a réservé un tour en bateau pour aller visiter un village Bajo .
Ces nomades des mers se sont la plupart sédentarisés . Le nomadisme ne plait pas de nos jours , où que ce soit .
Pour atteindre le village , on navigue entre les iles puis la mangrove pendant environ 2 heures .
Le bateau lancé à plein régime est tout à coup stoppé net dans son élan . Un bruit sourd se fait entendre sous la coque .
On vient de toucher un récif de corail . Heureusement la coque est solide et de ce coté aucun dégat . En revanche ce n'est pas la même chose avec les moteurs . L'un des deux moteurs que possède le bateau est hors service . On finira la ballade avec un moteur .
Le village est agrippé à un gros rocher . Pratiquement toutes les maisons sont sur pilotis . A peine débarqué , une nuée d'enfants nous suivent joyeusement à travers les pontons et ruelles du village .
La vie ici a l'air de s'écouler paisiblement . Chacun vaque à ses occupations . Les uns font sécher des clous de girofle , les autres des concombres de mer ou de la chair de bénitiers dont les chinois sont parait il très friands .
A chaque instant on nous réclame de faire des photos qu'ils s'empressent de regarder sur l'écran de l'appareil .
Nous passons un excellent moment parmi ces gens simples et accueillants .
Au retour , nous faisons une petite halte pour plonger mais le site est malheureusement un peu dégradé .
Il est temps de quitter les Togians . Un premier bateau nous emmène sur Wakai . En fin d'après midi on embarque sur un ferry . C'est la foire d'empoigne pour avoir des places . Tous les touristes sont parqués dans la salle climatisée . Normalement chacun à un numéro de siège qui lui est attribué mais certains se sont appropriés des sièges qui ne leurs appartiennent pas . Devant une telle cohue et pour nous huit d'avoir les sièges qui nous étaient destinés dont certains n'ont plus de dossier , on décide de se faire rembourser les tickets et d'aller avec les indonésiens en classe inférieure . On sera beaucoup plus tranquille que dans cette salle climatisée .
D'ailleurs pendant la traversée certains se réfugieront sur le pont .
Dernière vue sur les Togians au soleil couchant .
15 heures de bateau c'est long surtout quand la mer est agitée .
Pour sortir du port de Gorontalo , on prend des sitters . Ca bouche de partout , pas un ne veut céder et seulement un pauvre policier débordé par la situation .
L’hôtel que l'on avait repéré est complet on nous en indique un autre un peu plus cher mais très confortable ( hotel Paradise )