SAN PEDRO DE ATACAMA ET SA REGION

San Pedro de Atacama :

Incroyable vision que ce bled perdu . Cette oasis dont l'eau est rare puisqu'il ne pleut que très rarement est un non sens .

Je m'explique :

Les rues du centre ville uniquement sont toutes en terre alors qu'en périphérie elles sont pavées voir asphaltées .

Est ce pour donner un zeste d’authenticité aux touristes de passage je n'en sais rien . Mais toujours est il qu'il me semble complètement incongru voir aberrant de voir pratiquement tous les commerçants du centre ville gaspiller des dizaines de litres d'eau par jour pour arroser leur pas de porte de façon à ce que la poussière ne s'infiltre pas dans leurs locaux .

A côte de ça , on voit de nombreux touristes , se mettre foulard sur le visage ou mains devant les yeux à chaque passage d'un véhicule . Bref c'est une ineptie .

Dans cette ville vouée au tourisme , nous avons déniché à côté du stade quelques stands de nourriture à des prix très raisonnables comparés à ceux pratiqués dans la rue Caracoles ( rue principale ) . On se prenait 2 plats copieux dans ces gargotes pour le prix d'un plat ailleurs .

Autre revers du tourisme , le centre ville est voué uniquement au tourisme ( agences en tout genres , restaurant etc ) où est l’authenticité ?De nombreux locaux se sont improvisés hôtelier ou restaurateur avec plus ou moins de succès et surtout reçoivent un important pactole sans faire grand chose ; c'était le cas où on logeait ( Hostal Adobe ) . Un patron bien gras , passant ces journées à attendre les clients sur sa chaise et le soir venu levait facilement le coude jusque tard dans la nuit ...

Autre désillusion , tous les sites aux alentours de la ville sont payants . Alors qu'il est tout à fait possible de voir les mêmes choses voir plus belles encore plus loin et gratuitement . Business quand tu nous tiens ...

Vous l'aurez compris , San Pedro de Atacama ne nous a pas du tout emballé .

Heureusement , aux alentours les paysages sont souvent grandioses .

Lors de notre première journée de visite , nous avons pris la direction des lagunas Miscanti et Miniques .

Ces 2 lacs très proche l'un de l'autre sont beaux mais que de monde . Il est difficile d'apprécier à sa juste valeur de tels lieux .

Nous avons ensuite continuer notre chemin par une route asphalté qui s'est vite transformée en piste en travaux . On a bouffé de la poussière sur plus de 50 kms en direction du salar de Talar et des Piedras rojas .

Ce salar est splendide . Des couleurs allant du vert au bleu cerné par des montagnes de sable aux teintes variées un lieu magique comme seul la nature peut en créer . Sur les berges , des pierres rouges érodées par les éléments complètent le décors .Malgré un vent de folie et l'altitude , plus de 4000 m , on passe pas mal de temps à admirer ce lieu presque irréel .

Un peu plus loin en continuant à monter le Paso Sico en direction de la frontière bolivienne , on s'attarde à tourner un peu en empruntant quelques pistes autour de la laguna Tuyaito . Joli mais un ton en dessous de ce que l'on a vu précédemment . En fin de journée , les montagnes ainsi que le peu de végétations qui poussent à ces altitude , prennent de magnifiques couleurs . Il nous reste plus de 160 kms pour rentrer sur San Pedro qu'on atteindra de nuit .

Notre deuxième journée d'excursion , nous mènera au salar de Tara . La route qui mène à la frontière de l'Argentine est plus simple puisqu'elle est asphaltée jusqu'au Monjes de la Pacana , formes rocheuses qui pour certaines peuvent rappelées des moai .

Ensuite ça se corse un peu . La piste pas toujours bien marquée est sablonneuse sur sa première partie mais rien de méchant . Si on avait écouté les guides de voyage , il aurait fallu prendre un guide expérimenté avec tout le matos du parfait aventurier prêt à affronter les pires dangers de la piste . En fait il n’en est rien . Il suffit d’être attentif et tout se passe très bien .

La suite , pour atteindre la laguna , est un long plateau où chacun fait sa trace . Volontairement on s'en écarte de façon à arriver sur les hauteurs . Le vent est très violent ,il est parfois difficile d'ouvrir la porte du Toy . Pour prendre des photos s'est compliqué ça bouge tout le temps . La descente est un peu raide mais en première courte ça passe facilement .

Une fois au bord de la lagune , on retrouve quelques touristes tout surpris de nous voir là .

On comprend vite pourquoi , le chemin est normalement réservé aux marcheurs mais arrivant à contre sens on ne pouvait pas le savoir . Désolé messieurs dames !!!

En repartant , on remarque sur notre gauche une petite lagune . Quelques flamants roses pataugent dans une eau tourmenté par le vent .

On traîne un peu mais au moment de repartir on s'aperçoit que la tablette , donc le GPS , a la batterie au plus faible . Cette apli nous pompe pas mal d’énergie . . Comme ça ne semble pas très compliqué , on décide de rentrer à vue .

C'est intéressant de constater comment les sens sont en éveil pour retrouver le bon chemin .

On retrouve notre point de départ , puis nous continuons sur une autre magnifique lagune ( laguna Aguas Calientes il y en a plusieurs qui portent le même nom dans le coin ! ) qui longe la route . Les montagnes alentours sont très colorées et se reflètent parfois dans le lac multicolore .

Quelques alpagas cherchent leur maigre pitance , l'herbe est rare .

A la laguna Chaixa , on peut y observer des flamants roses , d’autres espèces d’oiseaux cohabitent également sur le salar ainsi que le lézard de Fabian . Des panneaux très bien réalisés expliquent la vie secrète du salar , les micro organismes qui la composent . En définitive la visite s'avère très sympa .

On reprend la route et l'on s'enfonce dans le salar .

On prend une route indquant " Salar " . 20 kms plus loin , on est stoppé net par une barrière , c'est l'entrée d'une mine ...

On finit la journée à la vallée de la lune . Au soleil couchant les paysages sont splendides .

Quand on quitte San Pedro , on ne souhaitait pas rentrer directement par la côte . On fait une dernière halte dans les montagnes à Chiuchiu . Ce petit village très tranquille abrite une petite église qui a la particularité d'avoir une charpente réalisée sans clou . Elle est faite de bois de cactus tenu par des liens en cuir de lama . Les portes sont également en bois de cactus . Ce n'est pas très étanche , elles sont parsemées de multiples trous .

Non loin de Chiu Chiu nous visitons la laguna inka Kolla . Cet ancien lieu sacré pour les Aymaras ainsi que les Incas n'est en fait qu'un simple trou d'eau au milieu de rien .

Notre dernière visite dans la région est une petite vallée encaissée dont la route est très étroite . Grâce à l'eau qui court au fond de la vallée , les paysans cultivent du maïs et d'autres céréales.

En rentrant , on remarque un couple de cyclistes qui fait du stop en direction de Calama . Ce sont 2 Canadiens . Bien fatigués ils souhaitent se rendre dans cette ville . Ni une ni deux , on charge les vélos ainsi que les sacoches dans la benne et en route pour Calama . Ils nous expliquent qu'ils arrivent de Bolivie , qu'ils viennent de faire plus de 100 kms mais que le vent fort a eu raison de leurs dernières forces . Ils sont en voyages depuis plus de 2 ans et c'est seulement la troisième fois qu'il font du stop . Chapeaux bas !!!

Leur site : Letsridebikes.ca

En arrivant sur Calama , un incendie probablement dans un dépôt de pneus dégage une énorme fumée .

Le lendemain , on quitte définitivement les montagnes pour rejoindre le bord de mer . La côte entre Tocopilla et Iquique est tristre .

La météo y est certainement pour quelque chose mais pas que .

La pollution est omniprésente . Des déchets de toutes sortes jonchent un peu partout .

Une nouvelle fois , grâce à Ioverlander , on trouve un coin discret pour planter la toile de tente à une quarantaine de kilomètres de l'aéroport .La fin de journée se passe à nettoyer le Toy , il en avait plus que besoin Puis , la soirée s'écoule tranquillement autour d'une bouteille de vin rouge chilien qu'on avait jamais pris le temps de déguster jusque là . Il était temps , 2 jours plus tard on était en France .

En conclusion le Nord du Chili nous a enchanté par la grandeur des paysages . Un monde minéral où il est facile de rester des journées entière pratiquement seul entouré de montagnes et de salars aux multiples couleurs .

Bref on en a pris plein les yeux .