SUITE CHILI

                                     

On prend la direction du salar de Sourire en passant par le parc national de Lauca et le village de Guallatire et sa très belle église par une belle piste très large et bien entretenue. 

L'arrivée sur le salar de Surire est splendide . On le domine et l'on se rend vraiment compte de sa taille imposante.

Immédiatement , on repère des flamants roses . Comme se sont pratiquement les premiers que l'on peut observer , on reste longtemps et le plus discret possible ( avec un véhicule ressemblant à celui des pompiers c'est super facile ... ) .                                                                                            

On prend notre repas du midi tout en admirant ces animaux .

Un peu plus loin , les gardes de la CONAF nous contrôlent et nous donnent quelques conseils pour bivouaquer . L'endroit qu'ils nous indiquent est magique mais malheureusement en plein vent , il n’y a strictement rien pour s'abriter .

Ce sont des sources d'eau chaude ( Las termas de Polloquere ) où il est possible de se baigner . Comme nous sommes frileux et au regard de la température extérieure on s'abstiendra ( env 5c ) . 

Nous décidons de continuer par la traversée du parc d'Isluga . On arrivera bien fatigué à Colchane où l'on trouve facilement de quoi se loger . A hôtel Isluga, on négocie la chambre à 20000 pesos au lieu de 25000 pesos . On revoit un couple de Québécois avec leur sympathique guide hollandais qui parle un excellent français . Ce dernier n'est pas avar de conseils sur ce qu'il y a à visiter dans la région .  

On souhaitait nous rendre le lendemain , à la laguna roja . Vue la description du trajet qu'on nous en fait , on y renonce . Ca n'a pas l'air très simple , de plus nous n'avons pas assez de gasoil . Comme il n'y a pas de pompe dans la région , cela nous obligerai une nouvelle fois à acheter du carburant au prix fort , c'est à dire env le double de son prix normal .

On décide de retourner sur Pozo de Almonte faire le plein .

Peu avant d'y arriver , on se prend une grosse tempête de sable . La visibilité se réduit par moment à quelques mètres . Dans la ville , on se croirait au far west , des maisons en bois style cowboy ( pas pensé à faire de photos ).

A une vingtaine de kilomètres après la sortie de la ville , on se trouve un camping dans un parc national , celui de Tamarugal . L'endroit aurait pu être très sympa . Les emplacements sont grands , tout est propre , sanitaires sans eau chaude mais voilà le camping est situé juste sur le bord de la nationale ; la circulation est relativement importante . Certains camions font un bruit d’enfer . Tant est si bien qu'on aura beaucoup de mal à trouver le sommeil .

Le lendemain matin , après cette nuit peu reposante , on visite le site de géoglyphes de Pintados . L'ensemble de géoglyphes est remarquable . On les repère de loin . Les collines en sont recouvertes . Un sentier pédestre d'env 1 km entrecoupé de petits abris où des panneaux explicatifs racontent sommairement la signification de certains géoglyphes . C'est très réussi .

 

                                         

Ne souhaitant pas emprunter la route classique pour rejoindre San Pedro de Atacama , on décide d'emprunter la route A85 . Au bout d'une vingtaine de km , on se retrouve devant un barrage . Au poste de contrôle , on essaie tant bien que mal d'expliquer que l'on souhaite se rendre au petit village d'Ujina marqué sur notre carte .

 Les gardiens lèvent la barrière après avoir pris soin de relever nos noms et nos No de passeport . Ils nous expliquent qu'il y a un important trafic de camions sur cette route sans nous en dire plus . De trafic , on le trouve plutôt léger . La route est dans un premier temps rectiligne , puis , d'un coup s'élève à plus de 3800 m par de nombreux lacets . Sans prévenir on débouche devant d'énormes tas de terre multicolores . La direction de notre petit village est à tourner à gauche . 2 km plus loin , on tombe sur un second contrôle à l’entrée d’une immense mine. Le gardien ne veut pas nous laisser passer . Même en insistant il ne veut rien savoir , il nous dit que la route est privée sans d’autre explication . ( on apprendra plus tard que c’est la troisième plus importante mine de cuivre du monde . La mine de Collahuasi )

On vient de se taper 120 km pour tomber devant un intransigeant . Génial !

A force de tourner , virer sur différentes petites pistes en longeant des lignes à hautes tension ou des canalisations , on fini par trouver une sortie en direction de Quebrada Blanca puis un peu avant un nouveau poste de contrôle , on remarque une indication pour Calama qui part sur une piste à peine entretenue  .

On s'y engage . Le GPS ne trouve pas cette piste . De toute façon on n'a pas d'autre alternative . Par moment Osmand retrouve un tracé , parfois rien . On ne verra jamais le village d'Ujina ni Calama . Peu importe on a du gasoil et les paysages sont splendides . On finira par sortir à côté de Yuma et de la laguna Alconcha . 

La journée fut longue à rouler sur des pistes pas évidentes à trouver . On arrive en début de soirée à Ollague. On va au poste des carabineros demander où l'on peut trouver une chambre . L’hôtel bien qu'un peu cher est sympa . Il est chauffé , un luxe dans la région .                                         La ville frontière d’Ollague dominée par le volcan du même nom est battue par un vent froid . Rien ne l’arrête . La voie ferrée passe au milieu de la  ville . Personne dans les rues . Le tout donne une impression étrange de ville du bout du monde … 

On repart le lendemain matin en direction de San Pedro de Atacama .

La route passe devant la laguna Huesco . C'est magnifique , de nombreux flamants roses sont près du bord à se nourrir . On prend notre temps pour essayer de les approcher au plus près . Pas facile , dès que leur espace de sécurité est réduit , ils nous tournent le dos et s'en vont plus loin . Non loin de là , quelques vigognes très craintives en font de même . Le tout avec en toile de fond des sommets andins enneigés qui se reflètent dans les eaux immobiles de la laguna . Le tableau est presque parfait .

Un peu plus , je trouve non loin de la route un petit promontoire qui fait admirer une vue d'ensemble de la lagune .

Au village de San Pedro sur la route 21 , nous empruntons au début une bonne piste ( B 145 ) .  La tôle ondulée fait rapidement son apparition .  Au fils des kms la piste se dégrade de plus en plus . Les montées  se fond plus raides et les précipices toujours de plus en plus près . Sur la fin du parcours un petit raidillon m'oblige à mettre les vitesses courtes . On sent que cette piste est peu utilisée , Des pierres de toutes tailles jonchent un peu partout sur la piste sans nous empêcher d’avancer .

                                                   

On finit par atteindre El Tatio . Juste avant l’entrée sur le site , nous avons la surprise de voir que la piste est interdite dans l'autre sens puisque des plots en plastique barrent le passage . Sur le site d'El Tatio , nous sommes seuls . Il faut dire que normalement c'est très tôt le matin que les touristes se pressent sur le site pour admirer les geysers , hors à l'heure où nous arrivons ces derniers ne sont pas actifs . Seul quelques bouillonnements par ci par là et quelques fumerolles signalent une activité géothermique .

Il nous reste env 80 km avant d'atteindre en fin de journée San Perdo de Atacama .

CHILI

San Pedro de Atacama et sa région 

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