Espagne - Portugal 2020



VIDEO en fin de résumé


Jusqu’à la dernière minute , nous avons longuement hésité sur la destination à prendre pour nos 3 semaines de vacances estivales .

La Grèce nous attirait mais il planait trop d’incertitudes en cas de fermetures des frontières terrestres ou d’annulation de ferry .

Les pays baltes étaient également sur notre liste mais là aussi en cas de problèmes aux frontières , ça nous semblait compliqué à gérer .

Et pourquoi pas le sud de l’Espagne et le Portugal ?

Allez banco c’est parti .

Le road book de Vibraction , Seville – Lisbonne en poche ( on l’avait acheté quelque temps auparavant ) nous voilà parti .

A la frontière franco espagnole , à notre grande surprise , aucun contrôle malgré ce qui avait été annoncé dans les médias la veille de notre départ . Pas l’ombre d’un gabelou ou d’hommes en blouse blanche .

Seville n’a pas très bonne réputation pour la sécurité des véhicules en libre stationnement . Pour cette raison , on souhaitait s’installer au camping . Malheureusement celui ci est fermé alors que leur site internet l’annonçait ouvert .

Pas grave , on trouvera facilement une aire de camping-cars située dans une marina gardée H24 avec cerise sur le gâteau toilettes et douches à disposition . Un bar très sympa pour prendre l’apéro le soir . Que demander de plus !

A l’entrée de l’Alcazar , ce n’est pas la foule des grands jours . Une petite dizaine de touristes font la queue .

Après tous les contrôles d’usage , quel plaisir de déambuler sans personne autour dans ce joyau aux multiples influences . On se sent privilégié d’arpenter ces lieux dans de tel condition .

Les jardins , bien qu’un ton en dessous de ceux de l’Alambra de Grenade , sont magnifiques . Il est très agréable de s’y reposer quand il fait un petit 40c ...

Nous visitons la maison Pilate seul , mis à part l’hôtesse d’accueil , personne dans tout le bâtiment .

La légende dit que le fondateur de cette maison aurait reproduit à Séville le palais de Pilate à Jérusalem . Difficile à vérifier …

Dernière visite pour la place d’Espagne , là aussi peu de monde mais quelle chaleur .

Il y a certainement plein d’autres choses à visiter mais les grandes villes n’étant pas trop notre terrain de prédilection , on débute le road book .

Notre crainte à cette saison ce sont les incendies avec toutes les restrictions logiques qui vont avec .

Bien que tout soit extrêmement sec , on ne voit aucune interdiction . Sur le net pas d’incendie déclaré , donc on se lance .

A Rio Tinto , on manque de peu le départ du train , ça nous apprendra de traîner !

Comme il n’y en a qu’un par jour , on reviendra une autre fois .

La rivière prend des couleurs improbables .

Dans les forêts alentours se cachent quelques beaux dolmens .

La ciste étant agressive pour la carrosserie , mieux vaut les atteindre à pieds .

A Puebla de Guzman , l’ermita de la Peña nous offre un très beau panorama sur la région avec en prime un bivouac tranquille et discret .

La région est couverte d’oliviers ou de chênes lièges . On évolue souvent sur des pistes roulantes


Mertola

Mina de Sao Domingo a perdu un peu de son charme . Quelques années auparavant il était possible de bivouaquer autour du lac . C’est peut être la rançon du succès mais des panneaux d’interdiction ont fleuri un peu partout . Dommage le lieu était très sympa . Quand aux vestiges de la mine on ne s’y est pas arrêté cette année .

Après Mertola , superbe ville fortifiée , on fera régulièrement quelques infidélités au road book .

Nous avons une crainte qui heureusement s’estompera assez vite . Le Portugal a émis une loi en juin dernier stipulant que le camping sauvage ainsi que les aires de camping-cars seront interdits cet été sur la côte .

Comme partout si l’on sait se faire discret ou être loin de tout , nous n’auront pas de problème .

Non loin de Salir , à Rocha da Pena , nous empruntons une piste qui nous mène au sommet d’une colline où 2 ruines de moulins nous procurent un peu d’ombre et fera un beau bivouac .

A peine installé , on voit débarquer un 4x4 de la protection civile . On se dit qu’on va passer un sale quart d’heure . Il n’en est rien les gars nous saluent et s’en vont prendre l’apéro à une table de pique nique !

La région du cap St Vincent est très belle . Pour une fois elle n’est pas trop venteuse. Les quelques pistes que l’on emprunte aux alentours de Carrapateira puis au Sud d’Arrifana sont très sympas . Elles sont de temps en temps à flanc de falaise .

On déniche un de nos plus beau bivouac de ce voyage . Pour l’atteindre ça se mérite mais rien de compliqué . Un 4x4 sinon rien . Un beau pourcentage , plus de beaux croisements de ponts c’est le cocktail pour y arriver . En revanche la nuit fut bruyante . Vers 1h du mat on se réveille au chant d’un grillon qui a réussi à rentrer dans la cellule . Au début ça nous fait rire mais très vite ça nous a pris la tête . Imaginez , vous allumez la lumière le chant s’arrête , on éteint et quelques minutes après ça repart de plus belle . Pas facile de localiser l’intrus . On arrive à se rendormir en se promettant de lui faire sa fête le lendemain . A t il eu peur de nos propos ?

En tout cas , on ne l’entendra plus !


Reprise du road book direction Serpa et son aqueduc que l’on repère de loin . Nous sommes dimanche , c’est désert . Impression étrange . On croise quelques personnes âgées c’est tout .

Montsaraz

A Moura , un panneau nous signifie que le risque incendie est extrême . Plus question de continuer sur les chemins , on finit sur l’asphalte jusqu’à Montsaraz .

La citadelle perchée comme un nid d’aigle sait offrir aux visiteurs de passage de très beaux panoramas sur les champs d’oliviers , les domaines viticoles ainsi que sur le lac du barrage d’Alqueva , le plus grand lac artificiel d’Europe .

Entre domaines privés et plages aménagées , pas facile dans la région de dénicher un bon bivouac sur les rives du lac . A force de tourner on finit par trouver un coin tranquille . Revers de la médaille , pour l’atteindre le chemin est étroit et la ciste chante et dépose sa résine sur la carrosserie grrrr !

Le lendemain , en repartant rejoindre la route , un peu trop confiant , on ne met pas Osmand en route . Erreur , « Tient hier il ne me semble pas avoir passé ce beau dévers et puis cette grosse montée elle te dit quelque chose ? «

Le chemin est toujours aussi étroit . Impossible de faire demi-tour . Reste plus qu’a reprendre le tout en marche arrière ! On a attrapé un p’tit coup de chaud …




La piste alterne entre plantations d’oliviers , vignes et quelques chênes lièges . A force , ça pourrait sembler monotone mais on ne sait pas pourquoi on s’y plaît bien .



Peu avant Marvao changement radical de terrain . Ne voyant aucune indication pour les incendies on s’engage sur des pistes forestières bien tracées . Le terrain devient plus accidenté et s’élève un peu . Il a fallu s’y reprendre à plusieurs fois pour franchir un petit pont , guidé par un vieux papy qui nous fait comprendre qu’après le pont il va falloir mettre les gaz . En effet ça grimpe , le Toy avale la pente facilement . Cette belle montée avec son drôle de sapin au sommet clos le spectacle en beauté . Pour nous , fin du road book .

Encore une superbe forteresse , depuis les remparts de Marvao , la vue est magnifique . Le petit jardin taillé au carré au pieds du château donne une touche de verdure dans ce milieu rocailleux .

Une petite journée de route pour rejoindre la côte et la belle Sintra .

Le lendemain , pensant trouvé pas mal de touristes , on se présente à l’ouverture du Palacio National de Sintra . Surprise , nous sommes seuls . Que du bonheur , on apprécie ces visites en solitaire . Quelques gardiens discrets surveillent tout de même les salles .

Cherchant à prendre quelques photos de l’extérieur du Palacio National et de ses deux exubérantes cheminées , on commence à prendre un peu de hauteur en empruntant le sentier d’un magnifique jardin parfaitement entretenu . Mais à chaque fois que je pense avoir trouvé le bon angle il y a toujours quelque chose qui me dit que ce n’est pas bon .

A force de grimper on se retrouve proche du château des Maures et du Palacio da Peña . D’après le guide du bonhomme portant la planète en guise de sac à dos ( rien que ça ! ), mise à part le point de vue le château des Maures ne semble pas si intéressant que ça . On opte pour l’extravagant Palacio da Peña. Malgré un peu plus de monde , la visite est tranquille .

Le soir on se trouve un bon bivouac sur la côte au Sud de Barril . Des pêcheurs et des surfeurs descendent la falaise à l’aide d’une corde .

Pour tout dire on s’est abstenu …

La spécialité de la ville d’Obidos est la Ginja . Cet apéro à la cerise se situe entre le guignolet kirsch et le Mon Chéri . Il se boit dans une coupelle de chocolat noir ou blanc agrémenté comme il se doit d’une cerise à l’eau de vie . Pas mauvais .

Obidos nous semble plus touristique . Il faut bien l’avouer que cette citée fortifiée a du charme avec ses remparts et son village enserré à l’intérieur .

Non loin d’Obidos , les habitants de Rio Maior exploitent le sel . On est pourtant à environ 25 km de la mer . Grâce à des eaux souterraines riches en sel ( paraît il sept fois plus riche en sel que l’eau de mer ) il y a des salines dont on extrait chaque année environ 2000 tonnes de sel gemme. Les anciens entrepôts sont actuellement occupés par de petites échoppes vendant la production des sauniers .

La côte n’étant pas loin , on décide de se trouver un bivouac en bord de mer au Nord de Figuera da Foz. Praia da Tocha , mauvaise pioche , c’est urbanisé et les pistes au Sud de la station balnéaire ne semblent pas mener très loin .

Retournant sur nos pas , on remarque une piste qui part au Nord en direction de Praia de Mira . La carte indique une zone dunaire , ça sent bon le bivouac tranquille . A l’entrée de la piste il y a un panneau dont on ne comprend pas ce qui est écrit .

Au bout d’un bon kilomètre , on se retrouve devant un pont détruit , ça devait être ça les indications ! Une petite piste très sablonneuse contourne l’obstacle . La flemme de dégonfler pour 200 mètres de sable . On se lance et la sanction ne c’est pas fait attendre . Planter !

La pelle est de sortie pour dégager les roues mais , même en dégonflant , le Toy a une fâcheuse tendance à ne pas vouloir bouger . On redégonfle jusqu’à laisser env 1 kg dans chaque roue et là le il sort tout en douceur de ce mauvais pas .

La forêt alentour n’est plus qu’un tas d’arbres calcinés empilés en bord de piste . Triste spectacle .

En slalomant entre les pins , une petite piste moins sablonneuse parallèle à la piste principale nous mène jusqu’au cordon dunaire infranchissable pour notre Azalai . La mer n’est pas loin mais on l’atteint à pieds c’est plus raisonnable . La dernière petite clairière avant les dunes fera l’affaire pour le bivouac du soir . De l’ombre et le doux bruit du vent dans les pins , que demander de plus .

Longue journée de route pour rejoindre Lamego dans la vallée du Douro . Visite du sanctuaire et nuit au camping .

Ce n’est pas notre premier passage dans cette région du Portugal mais on apprécie toujours autant .

La gare de Pinhao est toujours en activité . Les azulejos qui la décorent retracent la vie dans la vallée du Douro .

En remontant sur les hauteurs de la vallée , les quintas se succèdent . Les pieds de vigne où l’on peut apercevoir quelques grappes pas encore à maturité à cette saison sont taillés au cordeau . Pas un mètre carré n’est laissé à l’abandon .

On quitte le Portugal à Chavès avec une idée en tête rejoindre la Galice toute proche .

Cela fait longtemps que ça nous trotte dans la tête , mais à chaque fois on remettait le projet .

Objectif St Jacques de Compostelle .. On arrive tard sur un parking un peu tristounet mais pratique puisqu'il est proche du centre ville . Dès le lendemain matin , on part à pieds pour le centre historique . Ce n’est pas très animé mais ça on s’y attendait . Petite déception supplémentaire , la cathédrale est en réfection pour un bon bout de temps . Intérieur comme extérieur sont truffés d’échafaudages . Nous ne sommes pas les seuls un peu désappointés . Certains marcheurs font également grise mine . La ville mérite beaucoup mieux que quelques heures de visite . On reviendra .

Direction le cap Finistère . Magnifique paysage . On passe la nuit sur un parking un peu en contrebas du phare . Nous ne sommes pas seul mais pour une nuit ça fera l’affaire .

Les paysages côtiers sous le soleil sont de toute beauté .

Une dernière nuit à côté de la réserve naturelle de la ria de Villaviciosa un peu après Gijon .

Nous avons tenté la plage au bout de la route mais quand on a vu tout ce monde sur le parking avec de beaux panneaux d’interdiction d’y passer la nuit , on a vite rebrousser chemin . Non loin de Selorio un discret petit chemin nous a conduit au bord de la ria . Une nuit au calme en pleine nature quoi de mieux avant de prendre la route du retour .

En conclusion , on a beaucoup roulé . Le road book n’est pas le meilleur de Vibraction mais il est intéressant . Il est roulant la plupart du temps mais offre une bonne diversité de paysages surtout sur la fin du parcours .

Le Portugal est toujours aussi sympa , de beaux paysages , des gens sympas , de bons petits restos à des prix doux , là aussi on y reviendra avec plaisirs .

Depuis le temps qu’on cherchait à visiter la Galice , cette première approche nous a convaincu d’y revenir .


INFOS PRATIQUES

Au total pendant cette ballade on aura fait très exactement 6043 kms en 3 semaines . Au Portugal on a volontairement évité les autoroutes . En les empruntant , cela nous aurait certainement éviter de nombreux kilomètres mais les petites routes sont tellement sympas .

ESPAGNE

Seville :

Aire de camping car à Gelves dans une marina gardée H24 . Douches et sanitaires impeccables , wifi .

Prix 2020 : basse saison : 12,10 € , haute saison : 16€ ( l’été est considéré comme la basse saison )

Bus pour rejoindre le centre historique à 300 m du port , bus No 140 toutes les 20 mn


Puebla Guzman :

Un peu avant le village tourner à l’Ermita de la Peña . Bivouac tranquille . Au bout de l’esplanade prendre le chemin qui part à gauche , il est sans issue . Seul bémol , les toutous et sans doute pas qu’eux viennent y déposer quelques mines …


St Jacques de Compostelle :

Aire de camping car à environ 2 km à pieds du centre historique . Pas de sanitaires . Parking tristounet payant 3,50 € pour un stationnement en journée , 12€ pour la nuit mais ça dépanne quand on arrive tard . wifi


PORTUGAL

Arrifana :

Au sud de la ville et au Nord de Praia do Canal, il y a un imbroglio de pistes qui vous mèneront en bord de mer . Plusieurs endroits pour bivouaquer .

Cascai près de Sintra :

Camping Orbitur , cher 26,80 € son seul avantage être proche de Sintra , plage à proximité


Lamego :

Camping sur les hauteurs de la ville , accueil sympa , 20 € la nuit , très bon wifi , sanitaires impeccables .


Montsaraz :

Se diriger vers la plage ( route CM 1127 ) ,aller jusqu’au parking de la plage , faites demi-tour et prenez la 1ere petite route asphalté sur la gauche qui mène à une maison , elle se transforme très vite en piste . Passer devant la bergerie , la piste se rétréci et ça gratte un peu la carrosserie , continuez jusqu’au bout et vous arriverez sur les bords du lac .


Santo Antonio das Areias ( à côté de Marvao ) :

Camping Asseiceira tenu par un anglais à quelques kms de Marvao , prix 18 € , piscine , wifi


Rocha da Pena : Suivre ces indications puis grimper la colline . Possibilité pour 2 véhicules max de bivouaquer ( pas très plat ) tables de pique nique à l’ombre .

Petit résumé en images de ce séjour hispano portugais