Balkans RB 31

11 années ont passé depuis notre dernier séjour dans les Balkans . Il était plus que temps d’y retourner .

La France et l’Italie sont vite traversées enfin on y va à un train de sénateur . Notre pépère prend de l’age . 100 km/h sur autoroute c’est largement suffisant .

Dans nos bagages nous avons emporté le road book 31 de chez Vibraction . Le programme a l’air alléchant mais un peu trop gourmand en kilomètres et un peu trop chronophage pour les 3 semaines dont nous disposons .

On se contentera du tome 1 qui débute au Nord de la Croatie , continue sur la Bosnie et le Monténégro où nous suivront d’autres traces collectées sur le net .


VIDÉO EN FIN DE PAGE

Pas facile sur l’ile de Krk de dénicher un petit coin sympa . De nombreuses barrières à 2 mètres empêchent d’emprunter les nombreux chemins .

Après quelques hésitations , on s’engage dans un chemin où la barrière limitant la hauteur est ouverte . Ce dernier descend sur la côte ; tout au bout quelques maisons ont une vue imprenable sur le littoral rocheux . Toutes sont fermées sauf une .

On s’installe , en essayant d’être le moins gênant possible .

La journée s’écoule tranquillement au son des vagues qui se fracassent sur les rochers .

Retour sur le continent pour longer la côte . Pendant de nombreux kilomètres la route serpente le long du rivage . Au large c’est un défilé de petites îles dénudées , aux roches blanches qui contrastent avec le bleu intense de l’Adriatique .

Un vent parfois violent nous accompagne , heureusement il s’estompe un peu dès que l’on rentre dans les terres .

Le parc national Velebit nous fait prendre progressivement de la hauteur dans les Alpes Dinariques . Dernières vues de la côte que l’on ne retrouvera qu’à la fin de notre séjour au Monténégro . Dans un paysage chaotique et à la végétation rase , la piste atteint le sommet du col d’Alan .

Le passage de la frontière entre la Croatie et la Bosnie se fait en quelques minutes .Après un rapide passage à Bihac pour faire du change , la route nous mène à l’entrée du parc naturel de la Una . Malheureusement en raison de travaux d’entretien , le gardien nous interdit de pénétrer dans le parc par la piste . Dommage le panneaux à l’entrée ‘’ Only 4x4 ‘’ annonçait certainement un beau terrain de jeu !

Les chutes de Strbacki Buk sont de toutes beautés . L’eau dévale les rochers et court le long du sentier très bien aménagé .




Plus discrètes mais tout aussi jolies , les chutes de Martin Brod cheminent en escaliers parmi la végétation .


Le plateau de Krug offre peu d’endroits abrités du vent pour bivouaquer . Mais qu’importe , l’endroit nous plaît . Si le vent n’est pas notre ami , il aura au moins eu le mérite de chasser le moindre nuage . Une fois la nuit tombée , un ciel étoilé fait le show comme rarement observé en Europe . Quand aux chevaux , ils feront au petit matin un très bref passage dans le lointain .

On ne peut pas aller en Bosnie sans remarquer les stigmates qu’à laisser derrière elle la guerre des années 90 . Un peu partout , même au milieu de rien , apparaissent de nombreuses sépultures . Parfois un drapeau bosniaque ou croate flotte à leurs côtés . Le rappel est permanent .

Certaines forêts ne sont pas encore totalement déminées . Heureusement les indications sont nombreuses .

Plus anciennes , les stèles Bogomiles ont résisté aux affres du temps .

Il fait chaud quand on arrive au dessus du lac Rama . Parsemé de petites îles le lac est très photogénique . Sur ces berges , quelques campings chez l’habitant et des petites pensions peuvent offrir une halte sympa . On se contentera d’une petite visite dans les jardins du monastère franciscain , histoire de se dégourdir un peu puis de continuer en direction du parc national de Blidinje .

Les pistes légèrement rocailleuses traversent en alternance de belles forêts de pins entrecoupées de clairières et des collines minérales à la végétation rase . En limite de parc , on s’engage sur un chemin à peine marqué . Au bout d’un petit kilomètre il s’arrête net . Le bivouac sera parfait .

Cette ci fois , nous ne visiterons pas Mostar mais non loin de cette ville Blagaj a attiré notre attention .

Avec ses moulins et son petit monastère soufi lové au pieds d’une paroi impressionnante , les eaux translucides de la rivière Buna sortent d’une grotte . Malgré sa surfréquentation , ce lieu respire la sérénité .

Au village d’Umoljani ( ref : E4 032 ), après s’être renseigné auprès d’une vendeuse de framboises et de chaussettes pour savoir si ça passe , nous empruntons le chemin pierreux en direction de Lukomir . Par endroit la montée est raide mais ça passe !

On s’arrête pour la nuit sur un replat peu avant de retrouver le road book à la référence (E4 038 ) .




Le village de Lukomir

Le petit village croquignolet de Lukomir est le point final de la piste . Dans les environs les départs de randonnées sont nombreux dans un magnifique décor .

On rejoint Sarajevo et son ancien site olympique par de petites routes et pistes forestières sur le mont Igman .

Pour visiter tranquillement la capitale , une des solutions c’est le camping . Sur les hauteurs de la ville le camping Zlatiste fera l’affaire.

Contrairement aux apparences on accède assez rapidement ( 30 mn à pieds ) au centre historique par de petites rues aux pourcentages impressionnants .

Avec son vieux bazar , ses vieilles mosquées et ses nombreux cafés d’où s’échappent des volutes de chicha , un parfum d’Orient flotte sur le vieux Sarajevo .

On adore !



Pâtisseries orientales






Joueurs d'échec sur la place de la Libération

Il n'est pas possible d'évoquer Sarajevo sans se remémorer l'histoire douloureuse du siège de la ville qui a duré 4 longues années. 

A proximité de l’aéroport , sous une maison des plus banales se cachait un tunnel long de 800 m . Il a permis aux assiégés l’approvisionnement en vivres mais également en armement .

Pour des raisons de sécurités il n’est plus possible de visiter le tunnel original mais une reconstitution est ouverte au public .

 Direction le Monténégro et le début d’une nouvelle trace .

Peu d’attente à la frontière .

Le canyon de la rivière Tara est une pure merveille . Ce n’est pas notre premier passage dans la région mais à chaque fois on se régale de ces sublimes paysages . 

    Canyon de Tara                                                                                                                                         

En prenant de la hauteur , la petite route débouche sur un plateau puis longe les hauteurs du canyon de Susice . Un peu moins impressionnant que celui de Tara ,il offre des paysages aux tombants impressionnants .

Zabjak point central de la région des Durmitor n’a que peut d’intérêts sauf pour se ravitailler , se faire un petit restaurant ou trouver un hébergement .

En revanche , les environs regorgent de belles ballades en tout genre ( à pieds , VTT , quad etc ) . Une des randonnées pédestres les plus accessibles , le Crno Jezero ou lac noir . Bien que très fréquenté , ce lac aux eaux sombres bordé de forêts de sapins et cerné par les sommets des Durmitor est magnifique .

A partir du pont de Djurdjevica , on ne s’attendait pas à réaliser une des plus belles journées de notre voyage . La route chemine le long de la rivière Tara avant de s’engager sur une piste toute en lacets jusqu’au Zabojsko Jezero .

La suite , un immense plateau herbeux où sont disséminées de ci de là quelques fermes d’altitude .Toute la journée , on en prendra plein les yeux . Quel régal que de rouler sur ces pistes parfois à peine marquées , scabreuses , ornières profondes , pierreuses à souhait et la plupart du temps en mode « Orangina ». Pas tout à fait une promenade de santé mais la surprise est au bout du chemin ...

Le bouquet final , un bivouac de rêve entouré de sublimes montagnes .

La piste finit par redescendre au village de Gornje Lipovo .

Notre itinéraire est un peu décousu mais qu’importe , le pays n’est pas très grand. De Rozaje. On emprunte une agréable piste forestière qui longe la rivière Ibar . Nous sommes trop tôt mais les berges regorgent de petits coins bucoliques pour faire une pause ou un bivouac . Quelques kilomètres avant d’atteindre le lac Kosutina le chemin se corse un peu . De nombreux chevaux s’abreuvent ou pataugent dans les eaux de ce petit lac de montagne . La piste n’est pas toujours bien marquée et de temps en temps un peu chaotique . Peu de voitures doivent s’aventurer dans ce secteur . Parfois , on est contraint de faire demi-tour en raison d’arbres couchés ou des profondes ornières .

La forêt de résineux est omniprésente . A Murgas , la piste en meilleur état entame une belle descente . Les rares véhicules que l’on croise , sont d’antiques Golf souvent rehaussées .

Bien fatigué , on rejoint le camping de Plav .


Plav est très proche de l’Albanie . Après réflexion , il ne serait pas raisonnable d’y aller . On manque malheureusement de temps .

Ce n’est que partie remise !

A la place , on commence à remonter en direction d’Andrijevica puis Gornje Luge . La route s’élève rapidement . Elle offre de magnifiques points de vue sur la vallée et le massif du Komovi .

Que de monde au Biogradska Gora national park !

Une fois passé le parking du lac , les visiteurs se font très rares . Heureusement car la piste forestière aux nombreux virages très serrés qui grimpe dans les alpages nécessite quelques manœuvres .

Une petite halte au refuge est la bienvenue . La jeune fille qui gère l’établissement avec son père , nous explique photos à l’appui dans un très bon français que la suite de l’itinéraire est très dégradé . Quelques jours avant notre passage des hollandais ont malheureusement fini sur le toit .

On hésite avant de se lancer . On n’aime faire demi tour !

Effectivement , la piste est très ravinée sur un bon kilomètre , les ornières sont tellement profondes que si on se loupe ce sera compliqué de s’en sortir seul . Calmement , on avance au pas et ça passe .

Le plateau battu par les vents , fait redescendre la température !

Le chemin redevient roulant .

Ce sera notre dernière piste .

                                                                                                                                                                        

La côte est très belle mais nettement moins tranquille que la montagne .

De retour en Croatie , on enchaîne les kilomètres . Quelques bivouacs sympas dans l’arrière pays puis c’est la fin de ce séjour dans les Balkans .

Comme à chaque fois qu’on les utilise , les road books de chez Vibraction nous donnent entière satisfaction .

La trace que l’on a ensuite suivi et trouvé sur le net nous a également ravi mais il faut aimé s’engager sans trop savoir ce qu’il peut arriver . Ca donne un peu de piment qu’on ne déteste pas .

Les pays traversés sont de toutes beautés avec une population souvent sur la réserve mais si on approfondi un peu les sourires arrivent très vite .

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                ACCUEIL