ARTS - SCIENCES - HISTOIRE
Ingres, une prophétie de la modernité
par Anne Devroye-Stilz
Conservatrice du musée d'art naïf de Nice et du musée des Beaux-Arts
Jeudi 10 novembre 2011 à 18h
« … Ingres, quoiqu’il puisse sembler classique à l’observateur superficiel, ne l’est nullement : il remonte directement aux sources primitives, à la nature, à l’antiquité grecque, à l’art du XVIe siècle. Nul n’est plus fidèle que lui à la couleur locale. Nul non plus n’a mieux exprimé la vie moderne (...) Ainsi, quel que soit le sujet qu’il traite, Ingres y apporte une exactitude rigoureuse, une fidélité extrême de couleur et de force et n’accorde en rien au poncif académique. » Théophile Gauthier – 1857
Malgré cette acuité pour dénoncer les qualités picturales de Ingres, la critique de Théophile Gauthier ne sera perçue que dans les premières décennies du XXe siècle.
Bien des efforts sont encore nécessaires pour découvrir toutes les subtilités de cette expression artistique dont le vocabulaire décline en substance les principes majeurs de la modernité, voire de notre contemporanéité.