G. Saccoccini

HISTOIRE DU PARFUM

par Gérard SACCOCCINI

Historien et Guide conférencier

Jeudi 24 janvier 2013 à 16h

L’usage des plantes aromatiques et « épices » remonte à la plus haute antiquité. Leur emploi semble, de prime abord, avoir été réservé aux cultes. La préparation des onguents et des fards, ainsi que l’assemblage des fragrances naturelles avait lieu dans les temples et resta longtemps un secret d’initiés que ceux-ci livrèrent plus tard, à prix d’or, aux particuliers.

Avant que de conquérir l’univers du « Parfum », savamment dosés, harmonieusement mêlés, les « aromates » entrèrent dans de savantes compositions pour flatter tant le palais que les sensations olfactives, élevant la préparation des mets à l’apogée de la perfection par leur relief et leur noblesse.

Espiciers du temps jadis, apothicaires et pharmaciens avec « leurs pères et bon maîtres » médecins, anysetiers et autres gantiers parfumeurs (devenus parfumeurs par lettre patente royale) sont les héritiers de la « science des herbes du soleil ».

A la fin du XIX° s., le village de Seillans fut dévasté par le choléra puis, peu de temps après, le phylloxera détruisit le vignoble. Pour lui redonner vie, la vicomtesse Charlotte Savigny de Moncorps, conseillée par des amis parfumeurs grassois, décida de dédier les terres qu’elle possédait entre Callian et Comps aux cultures florales. Elle fut la pionnière de la déclinaison du parfum sur toute une gamme de produits de beauté et de soins du corps qui connurent un succès immédiat et firent la renommée internationale du village de Seillans.