ARTS - SCIENCES - HISTOIRE
L'ironie des Belges avec Magritte, Delvaux et Ensor
par Christian LOUBET
Professeur d'histoire de l'art à l'Université de Nice
Lundi 22 octobre 2009 à 18h
L'exposition des oeuvres de James Ensor (cet hiver à Paris) attirait l’attention sur cet étrange symboliste qui utilisa les masques dans un jeu de rôle pour exorciser ses fantasmes (1880-1900). Reconnu par les expressionnistes, il annonçait en fait le surréalisme. Entre 1930 et 1968, René Magritte organisa un jeu d’images paradoxal où le sens inattendu surgit de l’ association ou de la confrontation de plusieurs figures (nouveau musée ouvert à Bruxelles en 2009). Son cadet Paul Delvaux réalisa un « cinéma » onirique, projetant son rêve d’un monde féminin idéal en des visions incongrues. Dans ces œuvres à la « ligne claire » s’exprime un décalage troublant par rapport à la réalité, qui amuse d’abord, intrigue ensuite puis nous fait douter des apparences les plus évidentes. L’ironie des belges ?