ARTS - SCIENCES - HISTOIRE
De Turner à Monet : la fascination de l'infini
par Christian LOUBET
Professeur d'histoire de l'art à l'Université de Nice
Jeudi 30 septembre 2010 à 18h
Un pot de l'amitié sera offert après cette conférence
Romantic landscape » : vision forcément "sublime". Fasciné par le mirage d’une mer que le soleil embrase, en traduisant le flux du temps dans l’incandescence des taches colorés, William Turner vers 1820, réinvente la peinture. Le spectateur perturbé plonge à son tour dans un maelström où les formes se dissolvent. Mais à travers ce monde aquatique et matriciel, Turner cherche peut-être d’abord à rejoindre sa mère folle, de l’autre côté du miroir.
Cinquante ans plus tard Claude Monet a voulu
traduire, au-delà de l’instantané photographique, la sensation fugace. Il a trouvé une écriture picturale pour une analyse intime de la matière en constante évolution. Au-delà de l’intention scientiste, il propose une mélodie colorée qui annonce des variations abstraites. Et il exprime un désir « oriental » de fusion intime au plus profond de l'’univers.