ARTS - SCIENCES - HISTOIRE
L’Espagne au Siècle d’Or
par Christian LOUBET
Professeur d’Histoire de l’art à l’Université de Nice
Lundi 15 septembre 2003 à 18h15
Quand le GRECO arrive de Venise en 1577, l’Espagne est au faîte de sa puissance. Peintre de l’élite tolédane, son style traduit l’héroïsme et l’exaltation mystique des hidalgos. Au milieu du XVII° siècle, ZURBARAN traduit l’idéal donjuanesque avec une rude sévérité. MURILLO matérialise les rêves pieux et décrit la pauvreté du monde picaresque, tandis que RIBERA montre avec ostentation les souffrances des martyrs.
Mais c’est VELASQUEZ,
peintre officiel, qui montre l’envers du décor. Dans les Menines, le portrait en miroir du couple royal devient portrait des infantes et celui du peintre lui-même en majesté.En 1670, à Séville, ce sont les deux grandes vanités de VALDESLEAL, qui révèlent de façon terriblement macabre la fin des illusions terrestres.