L'église Saint-Beauzire a été construite probablement au XII^e s. et profondément remaniée au XIIIe ou XIV^e s. par l’adjonction d’une tour-porche à l’ouest, la reprise des voûtes de la nef et des bas-côtés et l’adjonction de chapelles ouvrant sur la nef. Les voûtes romanes de l'église ont dû s'effondrer soit à la suite d'un séisme, soit en raison d'un affaissement du sol comme l'indique l'inclinaison des piliers de la nef.

Les chapiteaux sont de style roman : ceux de l’abside semi-circulaire et de la croisée de chœur sont du XIIe siècle, ceux de la nef sont soit du XIIe s. soit plus tardifs (XIII^e s et XIV^e s).

On distingue plusieurs sculpteurs, en particulier un groupe qui réalise des œuvres de belle facture en pierre de Menet (15), une lave dure exploitée dans une carrière située à quelques kilomètres. Un chapiteau représente deux hommes d’église qui entourent une colonne sous la main de Dieu. Il s’agit des donateurs ou des constructeurs de l’église (symbolisée sous la forme d’une colonne). On trouve aussi un couple de sirènes, un chapiteau à feuillages et entrelacs qui est sont très proches des sculptures d’Orcival (63) et de Notre-Dame-du-Port de Clermont -Ferrand (63). Toujours en pierre de Menet, d'autres chapiteaux représentent de grandes feuilles d'acanthe simplifiées, ou encore des personnages jaillissant des végétaux, des thèmes fréquents en Basse Auvergne.

Les chapiteaux sculptés dans des laves brunes et grises sont de facture plus sommaire, comme celui reprenant le thème des griffons buvant dans un calice, ou celui aux feuilles d’acanthes très simplifiées. Les chapiteaux les plus sommaires représentent des têtes figurées aux angles ou bien des croix. Ce sont des exécutions de tailleurs de pierre et non de sculpteurs réalisées lors de la reprise de l’église à la période gothique.

Le portail du XIII^e s. aux belles voussures possède de petites têtes sculptées. L'église a été classée au titre des monuments historiques en 1969,

Les verrières de la Renaissance sont des pièces exceptionnelles, posées par erreur. Elles appartiennent à la chapelle Saint-Nicolas de Prizac (Morbihan), où les vitraux avaient été démontés avant la Seconde Guerre Mondiale.

D. A.