Virginie Leroux

EPHE - PSL


Définitions et applications de la « méthode » aristotélicienne dans les poétiques néo-latines, des petits traités de Francesco Robortello (1548) à l’Institution poétique de Jacobus Pontanus (1594)

Les commentaires à la Poétique d’Aristote publiés à la fin des années 1540 par Francesco Robortello et Vincenzo Maggi sont accompagnés de traités complémentaires qui appliquent les principes aristotéliciens à des corpus absents du traité du Stagirite. Ces premiers essais créent une émulation qui se traduit par la publication de cinq poétiques aristotéliciennes entre 1555 et 1594. Elles revendiquent toutes une filiation avec l’œuvre d’Aristote, cependant elles définissent diversement la « méthode » aristotélicienne et elles l’exploitent de façon singulière. Si la critique a souligné jusqu’ici la fusion réalisée par les humanistes entre aristotélisme, néo-platonisme et héritage d’Horace, nous aimerions réévaluer l’influence de la scolastique sur l’interprétation et l’exploitation d’Aristote par les poéticiens de la seconde moitié du XVIe siècle.