Costantino Marmo

Università di Bologna


Sur la réception de la Poétique d’Aristote au Moyen Âge (et le cas du Nom de la rose)

La Poétique est la dernière des œuvres d’Aristote à être traduite en latin, peu après 1278. Auparavant connue grâce à la traduction de l’arabe de l’Expositio in Poetriam d’Averroès par Hermann l’Allemand (1256), la Poétique d'Aristote prend une certaine importance dans les écrits d’Albert le Grand et Roger Bacon, trouvant aussi sa place dans les classifications de la logique de la fin du XIIIe siècle. Au début des années soixante-dix du XIIIe siècle, Gilles de Rome manifeste son intention d’en faire une exposition, mais il ne la réalisera pas. Seules une brève exposition par Barthélemy de Bruges et quelques questions anonymes (éditées par Gilbert Dahan) subsistent : elles seront discutées dans cette intervention, ainsi que l’hypothèse qui guide Le Nom de la rose, à savoir qu’un philosophe médiéval aurait pu reconnaître le deuxième livre de la Poétique à partir des fragments qui ont émergé des investigations de Guillaume de Baskerville.