PHYSIQUE ET METAPHYSIQUE

« … comme l’esprit et la matière se touchent, métaphysique et science vont pouvoir, tout le long de leur surface commune, s’éprouver l’une l’autre, en attendant que le contact devienne fécondation. » (Henri Bergson, La pensée et le mouvant)

La Théorie de la relativité a marqué un progrès considérable dans l’expression et la mesure des grandeurs physiques mais n’a, en revanche, rien apporté de fondamental quant à leur compréhension. Qu’est-ce que la lumière, la matière, l’espace, le temps ? Entre matérialisme et idéalisme, entre onde et corpuscule la science cherche toujours sa voie. Bergson avait raison lorsque, lors de l’affrontement qui l’opposa à Einstein dans les années 1920, il mit en cause dans son ouvrage « Durée et simultanéité » les fondements de la Théorie de la relativité, pour dénier à cette dernière toute prétention philosophique et tenter, malheureusement sans succès, de réhabiliter le concept de temps absolu trop légèrement, selon lui, abandonné.

Depuis le concours de l’Académie de Berlin en 1747, la science est passée progressivement de la pensée métaphysique du vide au vide métaphysique de la pensée relativiste et quantique. En redonnant à la métaphysique la place éminente cédée depuis près de trois siècles aux mathématiques et à l’expérimentation, par un changement radical de paradigme qui donne la primauté à l’action sur l’énergie, il est possible de proposer une Théorie du Tout unifiant la mécanique ondulatoire, la mécanique quantique et la théorie de la relativité dans une vision tout à fait renouvelée de l’univers