J5 : Jeudi 14 septembre 2023
Si nous avions respecté notre programme initial, nous serions repartis dans le Nord ce matin où la crique isolée d’Es Portitxol (à ne pas confondre avec Portinatx où nous sommes allés en J3) nous attirait beaucoup. Mais le long trajet pour rejoindre cette partie de l’île nous rebute un peu, d’autant que la météo prévoit une dégradation orageuse en cours de journée. Il a déjà plu un peu dans la nuit et tôt ce matin. Nous souhaitons par conséquent rester dans un périmètre proche.
Justement, j’ai une idée. Entre le bourg voisin de Sant Josep et notre villa, nous passons systématiquement au pied d’une montagne couverte de pins qui, avec ses 487 mètres, est le point culminant de l’île. Il y a plus de 800 ans les conquérants arabes ont appelé ce sommet Sa Talaia, l’on y surveillait le trafic maritime à l’époque. De nos jours, des antennes et un relais TV ont remplacé le belvédère d’antan. Reste qu’on y jouit toujours d’une très belle vue, notamment depuis le sommet secondaire. Nous tenons là notre objectif dont le point de départ n’est qu’à une quinzaine de minutes de « chez nous ».
Pour adapter le tour à nos attentes, nous renonçons au parcours circulaire proposé par le guide Rother, pas emballés de devoir marcher pendant les vingt dernières minutes le long d’une route. Nous préférons nous concentrer sur l’essentiel, à savoir les sommets secondaire et principal en aller-retour. Du centre du bourg de Sant Josep, nous nous rapprochons au maximum du pied de la montagne en voiture jusqu’aux dernières maisons avant la forêt.
A partir de là, un sentier grimpe raide à travers la pinède. En prenant de la hauteur, les cimes des arbres entravent quelque peu la vue sur la vallée et les collines voisines. Nous en profitons pour nous intéresser à l’une ou l’autre plante au bord du chemin.
Thym
Globulaire buissonnante ?
Comme prévu, la vue se dégage réellement à proximité du relais de télévision (476 m). Au loin, nous reconnaissons les îlots de Sa Conillera et des Bosc (vus en J2). En regardant plus attentivement, on devine même la tour défensive Torre d’en Rovira (J2 également). Plus au sud, les bateaux amarrés dans la Cala d’Hort (J4).
Cherchez le phare sur l'île Sa Conillera !
Nous poursuivons jusqu’au sommet principal à 487 mètres où effectivement l’on ne voit rien de plus. C’est là que nous faisons demi-tour, sans repasser par le sommet secondaire, mais en réalisant une petite boucle sur la crête.
Après cette balade sous la fraîcheur des pins assortie d’un beau panorama sur la côte ouest de l’île, nous continuons à aspirer au calme et de ce fait choisissons de déjeuner sur la terrasse de notre villa.
L’après-midi est consacré au repos avant une nouvelle petite sortie en soirée. En réalité nous nous contentons de descendre à pied jusqu’à la Cala Carbó, pas pour nous baigner ou pour profiter de notre plage préférée, mais pour explorer les falaises du côté sud de la crique.
Ce côté-ci de la baie nous permet de jouir d’une perspective différente, notamment d’une vue inattendue sur notre Casa, cachée quelque part dans la pinède nous faisant face.
Notre villa est cachée dans cette pinède
Nous continuons à arpenter le haut de la falaise vers le sud avant de nous arrêter en face des rochers emblématiques de l’île dans l’attente du coucher de soleil. Mais l’horizon étant voilé, il n’y aura malheureusement pas de coucher de soleil digne de ce nom aujourd’hui. Le spectacle reste néanmoins magnétique !
Un peu plus tard, la dégradation orageuse prévue finit par arriver, provoquant de fortes pluies accompagnées d’éclairs et de coups de tonnerre au point que les jeunes renoncent à sortir, ce qui nous paraît aussi plus sage. C’est par conséquent une soirée à la maison pour tout le monde ! 😉