J1 : Dimanche 10 septembre 2023
De Paris-Orly à Ibiza, il n’y a que deux heures de vol pendant lesquelles Charlotte bénéficie d’un traitement de faveur. Grâce à la présence d’un steward de sa connaissance, elle est invitée à vivre les phases de décollage et d'atterrissage dans… la cabine de pilotage. Si, si !
Ibiza en vue !
Quant à nous, nous nous sommes trouvés relégués au fond de l’appareil (ou presque !), ayant manifestement loupé une étape de l’enregistrement en ligne. Nous avons par conséquent hérité des dernières places disponibles à côté des sorties de secours. Un mal pour un bien, puisque nous avons ainsi pu bénéficier d’un espace plus long pour nos jambes et d’une place assurée pour nos bagages à main.
Arrivée comme prévu à 12 h 30 à Ibiza, température extérieure 28 degrés, cool !
Nous retrouvons notre fille à la descente de l’avion. Pas pour très longtemps d’ailleurs, car pendant que nous allons récupérer notre voiture de location, elle prend déjà un peu d’avance en compagnie de son copain. Nous les rejoignons un peu plus tard au restaurant Llumbi à Es Cubells, un bar-grill réputé pour ses portions généreuses mais aussi pour sa large vue panoramique sur la côte Sud depuis la pointe Porroig jusqu’au cap Lentrisca. Une belle mise en bouche dans tous les sens du terme !
Vue vers l'Est depuis Es Cubells
Vue vers l'Ouest depuis Es Cubells
A 16 heures, nous avons rendez-vous avec Nathalie, agent immobilier, pour réceptionner notre villa, ce qui nous laisse juste le temps de faire un premier ravitaillement à Sant Josep de sa Talaia, le plus gros bourg de la côte sud-ouest dont la petite supérette a l’avantage d’être ouverte le dimanche.
Puis dernière ligne droite en direction de notre lieu d’hébergement. Sur la route vers Cala Carbó, nous quittons le bitume pour une piste en terre bien détériorée qui nous conduit en quelques zigzags jusqu’à la villa surplombant la crique.
L’intérieur comprend, en dehors d’un espace cuisine et salon, une vaste suite parentale dans laquelle Hervé et moi prenons immédiatement nos quartiers. Les jeunes investissent la seconde chambre jouxtant une petite salle de bains et annexent également la toute petite chambre-couloir (prévue pour un enfant). L’ensemble est plutôt rustique mais confortable et chacun y trouve rapidement ses marques.
Les atouts de la propriété se trouvent en réalité à l’extérieur, avec une grande terrasse fleurie et une piscine privée, le tout dominant la crique de Cala Carbó, à laquelle on accède par un sentier quasi-privé. La vue est imprenable sur les îlots rocheux d’Es Vedra et Es Vedranell, elle l’est encore davantage au coucher du soleil.
Vue sur Cala Carbó depuis notre villa
Vue sur Es Vedra depuis notre villa
Justement, c’est cet instant magique que Charlotte et Ivan veulent nous faire vivre, non pas depuis la villa, mais depuis la falaise pile en face de ce rocher mystérieux culminant à 385 mètres au-dessus de la mer, sujet de nombreux mythes et légendes.
Île de forme pyramidale semblant surgir de l’eau, Es Vedra abrite de nombreuses grottes à sa surface mais c’est surtout son sommet qui fascine. On le dit doté d’une grande concentration d’énergie. Il a par conséquent attiré de nombreux hippies à une époque.
Le belvédère se trouve à l’extrémité d’un sentier plat d’une quinzaine de minutes à partir de la route reliant Cala d’Hort à Es Cubells. Il y a bien un parking mais il est déjà saturé à cette heure (19 heures), nous nous garons au bord de la route. Car bien sûr nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée. Des milliers de personnes affluent vers ce lieu mythique, d’autant qu’au niveau de la météo, cette soirée est prévue comme la plus favorable de la semaine.
En arrivant sur place et en levant les yeux, nous découvrons d’abord la Torre des Savinar (alt. 225 m) où quelques personnes ont pris place au balcon.
Nous patientons un étage plus bas, au bord de la falaise, jusqu’au moment tant attendu, laissant venir à nous cette énergie tant vantée.
Vers 20 heures, tous les spectateurs se lèvent comme un seul homme, les appareils photo prêts à immortaliser l’instant.
Voyez le monde sur la droite de la photo !
Dix minutes plus tard, la foule commence progressivement à se disperser, car une petite bande nuageuse contrarie légèrement la trajectoire du soleil.
L’évacuation des lieux est digne d’une fin de concert. Pour nous, elle annonce l’imminence du dîner, calé sur l’heure espagnole.
Voilà une première journée déjà bien amortie. Nous allons étendre nos investigations demain en poussant d’une quinzaine de kilomètres vers le nord afin d’effectuer notre première véritable randonnée, en bord de mer.