J2 : Lundi 11 septembre 2023
Comme objectif de la matinée, nous choisissons dans le guide Rother la randonnée intitulée « De Cala Bassa à Platges de Comte », ceci pour plusieurs raisons. D’abord, son point de départ n’est qu’à 17 kilomètres soit à moins d’une demi-heure de notre lieu d’hébergement. C’est une balade côtière considérée comme facile et classée « top » reliant deux lieux de baignade parmi les plus pittoresques de l’île, ce qui nous permettra d’associer les plaisirs de la marche à ceux du bain. Enfin, cet itinéraire nous a aussi été recommandé par notre fille, ce qui n’est pas une moindre référence. 😉
Hervé et moi prenons par conséquent la route vers Cala Bassa où un immense parking donne d’emblée une idée de la possible fréquentation des lieux. En ce tout début de matinée (9 heures), les fêtards sont encore tous couchés et le choix des places de stationnement est par conséquent illimité. Au retour, ce sera une autre affaire, notre place sera trèèèès convoitée. 😉
Il faut préciser que cette baie de Cala Bassa est occupée par un gigantesque club de plage, avec boutiques, restaurants et location de transats. Les six euros déboursés pour le parking donnent droit à une boisson (une seule et non pas une pour chacun !), mais allons d’abord la mériter en bouclant notre randonnée.
Nous commençons par longer jusqu’à son extrémité la belle plage de sable en arc de cercle aux eaux transparentes, encore déserte à cette heure, sans nous rendre véritablement compte de l’étendue du complexe balnéaire haut de gamme, plutôt bien intégré dans les pins.
Vue sur la plage de Cala Bassa après l’avoir dépassée
Direction le cap de la Bassa.
A partir du bout de la plage, le sable et la pinède cèdent la place à une côte rocheuse déchiquetée exempte de végétation (ou presque). Fait plus rare dans une île très urbanisée, elle a été épargnée par les constructions alors qu’en face on devine la concentration de la ville de Sant Antoni de Portmany.
Seuls quelques bouquets de cristes marines encore justement appelées perce-pierre ont trouvé sur ce terrain rocailleux matière à s’épanouir.
En face la ville de Sant Antoni
Cristes marines
Au bout du cap, la vue porte déjà sur la Torre d’en Rovira, établie sur la pointe en face, ainsi que sur le mini-archipel qui l’encadre. Surmontée par son phare, nous reconnaissons l’île en forme de crocodile de Sa Conillera alors qu’un bateau passe devant l’îlot inhabité Illa des Bosc. Certaines sources prétendent que le chef guerrier Hannibal aurait vu le jour sur Sa Conillera.
Cherchez la tour défensive !
Après le cap de la Bassa, nous visons à présent la fameuse tour défensive qui se dresse au bout d’une pointe aux roches légèrement teintées de rouge. La baie rocheuse de Cala Roja, la bien nommée crique rouge, fait la liaison entre les deux péninsules.
Cherchez le phare à la pointe de l'île Sa Conillera !
Cala Roja
Nous ne tardons pas à atteindre le pied de la Torre d’en Rovira, une tour d’observation construite au XVIIIe siècle pour protéger la côte Ouest d’Ibiza contre l’arrivée éventuelle de pirates. C’est l’une des plus imposantes et des mieux conservées de l’île.
Torre d'En Rovira
Après avoir parcouru cette seconde avancée, nous arrivons en fond de baie sur une piste carrossable à hauteur du restaurant « Ses Roques » que nous dépassons. Entre les deux restaurants suivants « S’Illa des Bosc » et « Sunset Ashram », nous descendons sur l’une des plages de Comte, un petit triangle de sable baigné par une eau turquoise à laquelle nous ne résistons pas.
L'une des plages de Cala Comte
Mais la baignade ne va pas s’éterniser. A peine le temps de faire quelques brasses que je me fais piquer au bras par une méduse, heureusement pas très fort, mais me voilà vaccinée. 😉
Après un court bain de soleil, nous levons le camp, la plage se remplissant de plus en plus en cette fin de matinée. Nous repassons à nouveau devant le restaurant Ses Roques. Dernière vue sur ces petites criques rocheuses et l’îlot des Bosc leur faisant face, avant de couper au plus court à travers la pinède jusqu’à Cala Bassa. Les senteurs des pins et le chant des cigales accompagnent notre retour.
L'îlot des Bosc fait face au restaurant "Ses Roques"
La fin du parcours traverse à présent le club de plage en passant devant plusieurs bars. C’est le moment d’utiliser notre bon pour une boisson. Hervé l’échange contre une bière pour lui. Quant à moi, je commande un jus d’orange pressée contre une addition typiquement ibizienne de 12 euros ! A ce prix-là, les toilettes sont heureusement gratuites ! 😉
Pour le déjeuner, il n’y a pas à tortiller. Ce sera sur la terrasse de notre Casa, une valeur sûre où nous pouvons profiter en outre des transats, de la piscine et de la plage voisine… à volonté.
L’avantage de la petite crique de Cala Carbó, en contrebas de notre villa, c’est qu’on y descend à pied, avec un minimum d’affaires, mais avec nos masques et tubas. Après avoir été piquée par une méduse dans la matinée, il est hors de question de nager sans regarder ce qui nous entoure dans l’eau.
La petite crique est bordée d’une plage au sable grossier, d’où l’utilité de porter des chaussures d’eau plutôt que des palmes. Les fonds marins n’ont rien d’exceptionnel mais nous permettent d’observer quelques petits poissons de Méditerranée batifolant entre les rochers. Grâce à nos masques, nous contournons l’une ou l’autre méduse à bonne distance.
Cala Carbó au pied de notre villa
Crique de Cala Carbó
Fin d’une excellente journée où nous avons pu faire rimer balade avec baignade, un combo toujours plébiscité pendant nos vacances !