Dalt Vila et Sa Caleta 

J6 : Vendredi 15 septembre 2023

Nouveau changement de programme ce matin, car après l’orage d’hier soir, pas question de randonner d’autant qu’il y a de nouvelles pluies prévues dans la journée. En raison de cette météo, il nous semble plus opportun d’aller visiter la ville d’Eivissa, capitale de l’île, où nous pourrons nous mettre facilement à l’abri en cas d’intempéries. Nous visons plus particulièrement Dalt Vila, la vieille ville ou ville haute.

Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est l’une des plus anciennes cités du monde. Plus de 2600 ans d’histoire se sont écoulés depuis les Phéniciens en passant par les Romains et les Arabes jusqu’aux Catalans actuels.

Nous partons par conséquent à la découverte de Dalt Vila en l’abordant par l’imposant Portal de Ses Taules. Une fois le portail franchi, nous découvrons le site construit sur un superbe promontoire dominant le reste de la cité. En levant la tête, la cathédrale au clocher rectangulaire !

Puis nous parcourons le chemin de ronde au sommet des puissants remparts parfaitement préservés depuis la Renaissance, en nous souvenant que les pierres qui ont servi à les bâtir ont été extraites de la carrière de Sa Pedrera (voir J4). Plusieurs Baluard ou bastions alternent avec les murailles.

Nous continuons à flâner de terrasse en belvédère, de placettes en courettes au gré des ruelles empierrées.

Nous nous retrouvons bientôt devant l’un des plus beaux palais gothiques de la ville abritant le musée Puget. La partie la plus ancienne de la demeure date du XVe siècle. En pénétrant dans l’entrée, nous trouvons un agréable patio muni d’un escalier très élégant.

Nous en profitons pour visiter le musée consacré aux œuvres de deux peintres ibiziens : le père Narcis Puget Viñas (1874-1960) passionné d’impressionnisme et son fils Narcis Puget Riquer (1916-1983), plutôt porté sur l’aquarelle.

Les 130 tableaux aux thèmes très variés dépeignent des paysages et des scènes de la vie rurale d’Ibiza entre le début et le milieu du XXe siècle.

Ci-dessous quelques exemples d’œuvres du père dont un autoportrait de l’artiste à 59 ans avec ses pinceaux et son air pas commode.

Depuis l’étage du musée, on bénéficie en outre d’une vue absolument superbe sur le quartier de sa Penya (ville basse) et le port en contrebas. Vous noterez néanmoins la grisaille ambiante ! 🫤

Pour le déjeuner, en revanche, nous trouvons un endroit sympa, fleuri et coloré qui contraste radicalement avec cette météo tristounette. L’établissement se dit être un « restaurant jardin », un havre de verdure où, en plus, on mange très bien. L’adresse ? Ah, oui, il s’agit de La Brasa. 😊

Après le déjeuner, à la faveur d’un rayon de soleil et en l’absence de pluie pour le moment, nous décidons de faire un dernier petit détour sur le trajet du retour afin de voir à quoi ressemble la crique de Sa Caleta qui compte parmi les plages préférées de notre fille.

Etroite bande de sable au pied d’une falaise ocre, très friable, irrémédiablement grignotée par l’érosion, Sa Caleta est effectivement atypique.

Le coin était déjà connu des Phéniciens qui édifièrent leur premier port sur la pointe voisine à la fin du VIIIe siècle avant JC. Plus près de nous, dans les années 60, les hippies (toujours eux) ont fréquenté les lieux notamment des grottes creusées dans ces falaises. L’une de ces cavités, avec vue sur la mer, connaît un grand succès.

Nous n’avons pas eu le temps d’y accéder (la photo de Charlotte date d’un séjour précédent). Nous avons à peine eu le temps de nous mettre à l’eau que nous avons été délogés par la pluie. Nous avons alors abrégé notre baignade pour rentrer à la villa et passer la fin de l’après-midi à profiter de son magnifique environnement.

La journée ne s'est pas déroulée comme nous l'avions imaginé, mais elle s'est bien passée en dépit des aléas météorologiques. Vive l'improvisation ! 😊

Sur ce, notre séjour à Ibiza s'achève, demain nous migrons vers Majorque !