randonnée vers des narcisses en vallée de Planès (Haut Conflent): parfum et toxicité

Cette randonnée dans le Haut-Conflent (Pyrénées orientales) vous fera passer de 1500m à plus de 2200m en quelques heures; la flore change au fur et à mesure que l'on s'élève; la gentiane jaune est présente dès le départ, mais pour voir des gentianes bleues, il faudra attendre un peu, le dryas à huit pétales, l'adonis des Pyrénées, l'ibéris spathulé, ou le senecio leucophyllus ne sont visibles que vers le fond de la vallée.

Vous pouvez découvrir la flore de cette randonnée, fleur par fleur sur http://flore.bigorre.free.fr/po66/vallee_planes_intro.htm

Vous rencontrerez le narcisse des poètes dès le départ, en fin de printemps, ou vers le fond de la vallée, en Juillet.

Narcissus poeticus L. ou plus communément narcisses des poètes, gant de Notre Dame, Jeannette est en effet fréquent ici comme dans beaucoup d'endroits.

On peut citer par exemple l'Aubrac où la cueillette des fleurs sauvages en vue d'une utilisation industrielle en parfumerie y est organisée.

Ce narcisse est toxique, voici par exemple ce qu'en dit le système canadien d'information sur les plantes toxiques:

"Les parties aériennes contiennent des allergènes qui produisent une dermatite chez les personnes sensibles. L'ingestion des bulbes peut provoquer une intoxication chez les humains et a aussi empoisonné des bovins. Les animaux de compagnie sont également exposés s'ils ingèrent cette plante. Les cas d'empoisonnement grave sont rares. Chez les humains, l'intoxication ne s'est produite que dans des cas où on avait confondu les bulbes avec des oignons (Mitchell and Rook 1979, Litovitz and Fahey 1982, Cooper and Johnson 1984) "

Il a été autrefois (fleur et bulbe) utilisé pour traiter les épilepsies, convulsions, fièvres intermittentes; Voici ce qu'on en disait dans encyclopédie méthodique de médecine en 1821.

"l'usage médicinal de plusieurs espèces de ce genre remonte jusqu'au temps d'Hyppocrate et de plusieurs autres médecins de l'antiquité tel Diescoride, Pline et Galien qui ont bien connu la propriété vomitive inhérente au bulbe de la plupart des narcisses.

Clusius a plusieurs fois tiré parti de cette propriété; monsieur Loiseleur Deslongchamps, qui fit, il y a quelques années, plusieurs essais sur diverses plantes indigènes pour les substituer à des plantes exotiques beaucoup plus chères, a fait des expériences sur les bulbes des narcisses, et principalement sur celles du narcisse sauvage, du narcisse tazette et du narcisse odorant; expériences d'où il résulte que les bulbes sont employées bien plus utilement après les avoir fait sécher et sous forme pulvérulente.

L'extrait de fleurs de narcisse a été employé par MM Dufresnoy, Veillechêze et par quelques autres, dans le traitement de la coqueluche et de plusieurs affections spasmodiques."

narcisse des poètes

narcisse des poètes

jonquille

narcissus pseudonarcissus (jonquille)