1827
Église à nef unique de type grange avec voûte en arc surbaissé
Style: Néoclassique
Présentation
Le village de Nonsard remonte à l'époque gallo-romaine. (Nonsard se situe à proximité de l'ancienne voie romaine reliant Metz à Nasium (actuellement Naix-aux-Forges près de Ligny-en-Barrois).
Il est mentionné dès le VIIIe siècle: "Exsarto villa en 708" ou "Novum exartum" soit nouveau défrichement.
Des écrits relatent que Wulfoad, fondateur de l'abbaye des Saint-Mihiel possédait et occupait de temps en temps un château à Nonsard.
En 1354, Hugues de Bar, évêque de Verdun, séjourna au château de Nonsard. Ce château possédait une chapelle particulière.
Le château fut détruit par les messins en 1544 ainsi que le chapelle castrale puis à nouveau en 1635 par les Suédois.
Il a fallut attendre 1727 pour que le village possède une église. Elle refermait les tombeaux des anciens seigneurs dont les derniers, les comte de Niceville de Villers.
Un Nouvel édifice fut construit en 1827, sans bas-côtés, avec un plafond légèrement voûté.
La construction fut fortement endommagée lors de la Première Guerre mondiale. Les cloches furent emportées par les allemands. Elles furent remplacées et bénies en 1923 après la reconstruction de l'édifice.
La façade de l'église est composée de trois niveaux en grand appareil de pierre de taille de style néoclassique. Les dimensions normées et identiques des pierres de taille caractérisent les édifices du XIXe siècle par l'évolution de l'extraction des roches durant la nouvelle période industrielle. Tous les niveaux du bâtiment sont composés de pilastres d'ordre toscan à chaque angle, mais aussi deux supplémentaires qui encadrent le portail principal. Les moulures des chapiteaux des ces derniers se confondent avec ceux des corniches car identiques. Toutes les ouvertures sont constituées d'arcs en plein cintre typiques de la période néoclassique. La flèche du clocher est une toiture à double pyramide carrée répandue sur le territoire lorrain.
Nef
L'édifice religieux de Nonsard appartient au groupe des "églises à nef unique", qui se distingue des églises-halles ou basilicales par l'absence de colonnes où de piliers divisant l'intérieur en trois parties. Ce bâtiment se rattache à la catégorie des "églises-granges", qui possède un plafond composé notamment de lambris. En ce qui concerne l'abside qui abrite l'ancien autel principal, celle-ci est composée d'une voûte en demi-coupole peinte d'un ciel étoilé que l'on nomme voûte en cul-de-four. Les peintures murales avec des fleurs de lys sans doute réalisées après la Première Guerre mondiale recouvrent les décorations du XIXe siècle qui se révèlent à l'angle gauche de la nef, coté portail. Quant aux fenestrages, qui sont des arcs en plein cintre, ils sont composés de vitraux datés de 1924.
Plafond
Le plafond de l'église de Nonsard n'est pas horizontal comme pour la plupart des églises-granges, mais courbe. Celui-ci prend la forme d'un arc surbaissé qui est composé de lambris en PVC, sans doute appliqués au XXe siècle sur le plafond original encore existant. Ce dernier visible dans les combles est constitué de larges planches dont l'intrados est décoré par des nombreux caissons peints. La végétation est la principale représentation assimilée aux caissons d'après les images d'archives.
Chevet
Le chevet possède une abside et une travée avec deux fenestrages en plein cintre qui éclairent le chœur. Son abside circulaire sans ouverture est un modèle de construction commun pendant la période néoclassique qui évoque les édifices de l'antiquité, notamment les basiliques civiles romaines comme Ulpia à Rome. La maçonnerie du chevet avec les murs de la nef est constituée principalement de moellon recouvert d'un enduit dont les angles harpés en pierre de taille relient l'ensemble.
Configuration de la nef unique
Vaisseaux: 1
Travées: 3
Sans transept
Chevet circulaire
Plafond en lambris courbé: arc surbaissé
Colonnes: 0
Piliers: 0
Marques lapidaires: Néant
Dimensions de la nef unique
Longueur interne totale: 30,80 m
Superficie: 211 m2
Volume: 1150 m3
Éléments remarquables
Statuaire du XVIIIe siècle : Vierge et Saint-Nicolas