Néoclassique

NÉOCLASSIQUE {1750-1850}

Nous avons tous compris que nous sommes entrés dans le nouveau-classique. Le terme est paradoxal car nous parlons de nouveauté alors qu'en réalité cette période artistique essaie de copier à l'identique l'antiquité gréco-romaine. La différencier avec la période classique n'est pas évident à première vue mais l'emploi d'autres matériaux font le contraste. On s'approche de l'ère industrielle d'où des innovations structurelles. Là se trouve la nouveauté!

Situation géographique des églises-halles néoclassiques

Les églises sont très présentent dans le département de la Meuse et dans la partie orientale du département des Vosges. La quasi-absence d'édifices néoclassiques dans le reste de la région Lorraine est frappante. Le périphérie de Verdun est toujours vide d'églises-halles.

Liste des églises-halles

Billy-sous-Mangiennes(55): Église Saint-Loup

Présentation

L'église Saint-Loup de Billy-sous-Mangiennes d’origine romane fut reconstruite en 1771 puis restaurée pendant la deuxième moitié du XXe siècle. Le clocher fut détruit en 1914 puis rebâti en 1927.

La toiture très basse de la nef contraste par rapport au haut clocher ayant un lanternon. Le portail latéral avec son arc surbaissé de facture néoclassique est accompagné de fenestrages sans remplage, qui donnent un aspect très dépouillé à l'église?

Quant à la tour, ses angles sont munis de quatre piliers carrés d'ordre composite. Celle-ci est curieusement sans portail, mais dispose à la place de trois oculus. Le second niveau est pourvu de trois grandes fenêtres avec des arcs surbaissés. Le dernier étage est composé de baies géminées.

Nef

Une nef homogène et entièrement peinte sublime l'ensemble de l'église. La tradition des colonnes supportant les voûtes est reprise, mais celles-ci n'ont pas de chapiteaux, fait très surprenant au XVIIIe siècle. Fait original, à l'emplacement des ces derniers il y a des peintures qui les représentent, leur composition par des feuilles de vigne imitant les volutes d'ordre ionique est une curiosité.

Les voûtes en croisée d'ogives ont leurs nervures qui pénètrent naturellement dans les colonnes circulaires. Par contre les arcs-doubleaux et les arcs formerets de forme carrée s'amortissent difficilement dans les colonnes, ce qui donnent un sentiment de maladresse. Car logiquement elles auraient dû s'appuyer sur les abaques de chapiteaux qui sont ici inexistant.

Collatéraux

Colonnes

Dimensions bases de colonne:

Voûtes

Chevet

D'allure simple avec sa toiture à deux pans commun au église-halle, l'église est munie d'ouvertures en plein cintre sans remplage. Seul le chevet plat possède deux fenestrages avec des remplages sans moulure qui rappellent la renaissance.

Les contreforts ne sont pas ici pour faire de la décoration, elles indiquent qu'il y a une poussée liée à de la maçonnerie lourde telles de la brique ou de la pierre.

Configuration de la halle échelonnée

Dimensions de la halle échelonnée

Longueur interne totale: 30,57 m

Éléments remarquables

Peintures murales et vitrail commémoratif.

La peinture murale trompe-l’œil.

Remarque

Cette église-halle échelonnée est avant-gardiste, parce qu'en pleine période néoclassique il y a un mélange de style avec le gothique flamboyant. D'extérieur tout laisse penser que la nef serait composée d'éléments imitant l'antiquité gréco-romaine. Mais rien de cela, c'est une association de l'antiquité avec le moyen-âge! Elle est un précurseur de l'éclectisme, une architecture qui se manifeste un siècle plus tard.

Bruyères(88): Église Notre-Dame-de-l'Assomption

Présentation

Notre-Dame-de-l'Assomption de Bruyères fut édifiée en 1842. Celle-ci remplaça une église construite en 1612.

Représentative des édifices religieux du XIX siècle elle possède un fronton triangulaire avec des colonnes d'ordre dorique imitant les temples grecs. Le grès rose indique qu'elle est sur le massif vosgien. Elle se situe dans la zone orientale du département des Vosges où se trouvent de nombreuses halles néoclassiques.

L'intérieur présente une voûte en berceau tout en longueur pour sa nef. Quant à ses collatéraux en voûtes d'arêtes, elles les compartimentent en travées. L'église du XIXe siècle copie l'antiquité par ses ornementations, comme les modillons délimitant la voûte du vaisseaux central des colonnes.

Cette église ne possède pas une toiture unique à deux pans comme la majorité des églises-halles, mais un ensemble en trois parties avec deux toitures en appentis pour les collatéraux..

Configuration de la halle


Dimensions de la halle


Éléments remarquables


Remarque


Lérouville(55): Église Sainte-Walburge

Présentation

Construite en 1826, Sainte-Walburge de Lérouville remplaça une église médiévale fortifiée dont les vestiges proches sont toujours visibles. C'est un édifice typique du XIXe siècle avec une façade ayant pour modèle l'église de Vignot.

L'imposante entrée néoclassique est constituée de quatre pilastres d'ordre toscan séparant les deux niches et le portail principal. Au dessus de cet ensemble un fronton triangulaire abrite le symbole de la trinité qui est également un triangle faisant office de fenestrage pour les combles. Le clocher est d'allure baroque du fait de sa toiture courbe avec un lanternon. Les angles de la tour intègrent quatre piliers carrés d'ordre corinthien attestant l'architecture néo-baroque de cette tranche.

Nef

La nef centrale et ses collatéraux sont constitués d'une voûte en berceau faisant la longueur de la nef. Elles reposent sur un tablier que les colonnes supportent. Ainsi l'église ne possède pas de de travées qui sectionnent les églises en de multiples parties. Les imposantes colonnes galbées, simples et épurées sont d'ordre toscan, héritage de l'architecture antique.

Collatéraux

Les collatéraux sont similaires à la nef centrale par leurs voûtes en berceau continues sur toute la longueur. Plâtre et lambris sont employés pour leurs réalisations. Les murs gouttereaux sont composés de pilastres faces aux colonnes également d'ordre toscan.

Bases de colonne

Les bases de colonnes de grandes dimensions sont constituées d'une section cubique ayant une feuillure. Celles-ci supportent un fût de colonne dont le départ est formé de moulures ayant deux tores circulaires. Un simple cavet amortit le fût sur les deux boudins.

Chapiteaux

Les chapiteaux d'ordre toscan sont constitués d'un mince tailloir carré supportant un entablement avec une rangée de modillons. Les moulures circulaires sont similaires à la base de colonne dont un astragale délimite le chapiteau du fût de colonne.

Voûtes

Les collatéraux et la nef centrale ont des voûtes en berceau composées de plâtre et lattis, des matériaux qui étaient d'usage au XIXe siècle. Les trois voûtes s'appuient sur des tabliers qui sont des poutres de bois recouvertes de plâtre ornementé de modillons et moulures.

Chevet

L'arrière de l'édifice présente un haut chevet à 5 pans lié à la pente du terrain, dont le comble apparaît au dessus de la corniche par une surélévation du mur. Celle-ci est accompagnée d'un faux transept ayant deux frontons triangulaires sans ornementation. L'ensemble ne présente aucun contrefort signifiant que les voûtes en berceau ne sont pas de la maçonnerie exerçant des poussées contre les murs.Tous les fenestrage de l'église sont identiques avec des ouvertures en plein cintre sans remplage. 

Configuration de la halle échelonnée

Dimensions de la halle échelonnée

Longueur interne totale: 30,30 m

Éléments remarquables

Fresques de Duilio Donzelli et vitraux du XXe siècle réalisés par les ateliers Benoit de Nancy.

Remarque

La pierre de taille de grand appareil utilisée dans la construction de l'édifice nous indique sa proximité avec la carrière de Lérouville. Cette dernière fit la richesse de la commune dont l'église est le témoignage de cette époque révolue. Sans oublier les admirables vitraux illuminant l'ensemble de la nef dépouillée de peintures murales. Une église qui vaut le coup d’œil!

Liny-devant-Dun(55): Église Saint-Julien

Présentation

Nef

Collatéraux

Colonnes

1er travée

2eme travée

3eme travée

4eme travée

Voûtes

Contreforts

Chevet

Configuration de la halle échelonnée

Dimensions de la halle échelonnée

Longueur interne totale: 32,16 m

Éléments remarquables

Remarque

Longwy(54): Église Saint-Dagobert

Présentation

En 1683 débuta les travaux de l'église classique qui remplaça un édifice du Xe siècle. Elle subit de nombreuses modifications qui changea fortement son aspect d'origine. La façade comportait un clocher observatoire à trois étage disparut en 1871 par le bombardement des Prussiens. L'église est agrandie de 1866 à 1867 dont la nef à vaisseau unique plafonné fut transformée en nef-halle à voûtes sphériques.

La façade est pourvue d'un portail ayant un fronton à jour triangulaire surbaissé emblématique du classique français par son dépouillement, dont un grand oculus au milieu du fronton s'ouvre sur les tribunes de l'orgue. Des pilastres d'ordre toscan avec de hauts piédestaux séparent le grand portail des deux portes latérales dont deux niches vides et un cadran solaire sont intégrés à cet ensemble. Deux escaliers assimilés aux puissants contreforts de la façade sont visibles de chaque côté. Le premier étage de la tour est muni de deux pilastres supportant un fronton circulaire surbaissé. Le dernier étage ne comporte qu'un simple bandeau au niveau de l'horloge et d'une balustrade pour la terrasse.

Nef

La grande largeur de la nef centrale par rapport aux collatéraux étroits révèle l'emplacement d'origine de la nef unique à plafond plat. Malgré l'origine classique de l'église, celle-ci se classe parmi les néoclassiques car il y eu une reconstruction de la nef au XIXe siècle. L'église à la particularité de posséder un déambulatoire, chose peu courante en Lorraine.

Collatéraux

Les collatéraux larges de 3 mètres permettent d'accéder directement au déambulatoire, ainsi on peut parcourir l'église par les côtés sans traverser la nef centrale. Austères avec leurs colonnes d'ordre toscan supportant des voûtes sphériques, les collatéraux possèdent des ouvertures en plein cintre sans remplage. 

Bases de colonne

Les bases de colonnes sont toutes identiques du déambulatoire jusqu'aux collatéraux, mis à part les deux bases proches de la façade dont le diamètre des piliers est plus large. Ces deux colonnes ont pour fonction de supporter la charge supplémentaire du clocher d'où une largeur plus conséquente.

La première section des bases de colonnes est cubique avec un rétrécissement sur la partie supérieure. Celle-ci est surmontée par deux moulures qui sont un tore circulaire avec un cavet s'alignant sur le fût de colonne.

Grandes bases de colonnes:

Petites bases de colonnes:

Chapiteaux

Les chapiteaux d'ordre toscan ont un astragale avec un petit boudin circulaire associé à un cavet amortissant le fût de colonne. La partie supérieure comporte un grand tore circulaire surmonté d'un grand tailloir carré dont la moulure est un talon.

Voûtes

Toutes les voûtes sont de modèle sphérique avec des arcs doubleaux et formerets en plein cintre. Les ars doubleaux de la nef centrale ont deux types de pierres différentes, alternées par une blanche et par une jaune qui font penser aux arcs de la basilique Sainte-Marie-Madelaine de Vézeley (89) également bicolores. Ce type de construction fut peu employé en Lorraine avant la période néoclassique.

Chevet

Cette église avec un transept possède un chevet à 5 pans naturellement large afin d'assimiler le déambulatoire. Celui-ci possède les seuls fenestrages ayant des remplages habituellement utilisés sur les édifices gothiques, en revanche elles ont une forme simplifiée ne comportant aucun redan ou formes géométriques complexes.

Configuration de la pseudo basilique

Image: www.catholique-nancy.fr

Dimensions de la pseudo basilique

Longueur interne totale: 39,20 mètres

Éléments remarquables

Vierge à polychrome du XVIIIe siècle, vitraux arts-décoratifs du XXe siècle et cadran solaire.

Remarque

C'est une église originale du fait qu'elle mélange le classique français avec le néoclassicisme. Le volume intérieur est spectaculaire par ses hautes colonnes, de plus elle possède des voûtes sphériques amplifiant les dimensions. Sans oublier le déambulatoire, chose peu commune en Lorraine. Belle construction!

Mangiennes(55): Église Saint-Rémy

Présentation

Dès le IXe siècle la présence d'une église est attestée à Mangiennes. En 1724 une église remplaça une chapelle connue depuis 973. Trop petite, humide et insalubre on décida en1849 de la remplacer par l'actuelle église. D'une grande dimension (41,40 m x 19 m) le nouvel édifice fut construit de 1852 à 1854. Abattue en 1914, la tour fut reconstruite en 1925.

Son imposante façade qui tend vers l'éclectisme est composée par deux ordres de colonnes et piliers:

Un style néogothique simplifié est utilisé pour la rosace dont les fleurs de lys sont évocatrices de cette période.

Nef

Cet espace de type échelonné possède tous les caractères des églises-halles, en particulier par sa grande largeur. Les bâtisseurs emploient pour ses voûtes deux modèles antiques, la voûte en berceau pour la nef centrale et les voûtes d'arêtes pour ses collatéraux. Contrairement à l'antiquité romaine les matériaux utilisés pour monter les voûtes sont légers, briques creuses recouvertes de plâtre sont d'usage. Les colonnes d'ordre dorique sont surprenantes du fait qu'elles sont entièrement peintes avec des bandes torsadées ayant des motifs floraux. Elles nous rappellent la colonne trajan de Rome.

Collatéraux

Colonnes

Voûtes

Chevet

Un chevet à 5 pans est construit, mais seul 3 parties sont visibles car les deux côtés sont camouflés par une chapelle latérale.

L'ensemble des ouvertures sont munies de remplages de style néo-renaissance.

Dimensions de la halle échelonnée

Longueur interne totale: 34 m

Configuration de la halle échelonnée

Plan et dessins du XIXe siècle de l'église Saint Rémy de Mangiennes. Archive de la commune de Mangiennes.

Éléments remarquables

Orgue restauré au XX siècle (1933).

Chemin de croix du XIXe siècle.

Cette église possède deux escaliers hélicoïdaux ajourés, c'est-à-dire ouvert sans mur. Constructions très peu répandues, à voir absolument!

Remarque

Il ne faut pas se tromper, bien que les bâtisseurs du XIXe siècle ont mis en avant le style antique avec par exemple l'emploi des ordres ionique et dorique, la conception est clairement médiévale.

L'église-halle est une création romane (Xe XIIe siècles) par sa structure. Les constructeurs romans ont mis en place ce modèle de voûtes bien avant la période néoclassique en les allégeant. Contrairement aux bâtisseurs antiques qui n'ont pu réaliser ce type d'ouvrages à cause de leurs maçonneries trop lourdes.

Saint-Avold(57): Abbatiale Saint-Nabor

Présentation

L'abbaye Saint-Nabor de Saint-Avold est ensemble construit au tout début de la période néoclassique de 1755 à 1769.

L'abbatiale est une église-halle qui se situe dans un département comptant peu de structures halles dans la région Lorraine. De surcroît la partie Est de la Moselle est le territoire qui en possède le moins. D'où une présence remarquée.

Noté la nature de pierre qui est en grès. L'Est du territoire lorrain en est pourvu tout comme en Alsace.

La nef est faite de colonnes légèrement galbées dont les chapiteaux d'ordre corinthien soutiennent des voûtes en berceau. 

Au premier plan nous voyons à la croisée du transept une coupole soutenue par des piliers. Tout cela indique une volonté de copier l'architecture antique.

Le plan indique un long chœur ayant une travée supplémentaire pouvant accueillir les stalles des religieux.

Les vaisseaux comportent six colonnes et deux piliers pour la croisée du transept.

Saint-Avold - Église Saint-Nabor - Plan de l'abbatiale reconstruite de 1755 à 1769 d'après les plans de dom Léopold Durand

Image: https://structurae.net

Visite virtuelle de l'abbatiale: 

https://www.hdmedia.fr/galerie-360/visite-virtuelle-patrimoine-religieux/

Configuration de la halle


Dimensions de la halle


Éléments remarquables


Remarque


Thionville(57): Église Saint-Maximin

Présentation

L'église Saint-Maximin de Thionville construite entre 1755 et 1759 par l’architecte Le Brun, remplaça un édifice gothique de 1493 jugé trop petit. La guerre de 1870 provoqua des dégradations sur la toiture et les voûtes, engendrant ainsi des travaux de restauration de 1871 à 1883. Pour finir, c'est à la fin du XIXe siècle que les autels latéraux et le mobilier du XVIIIe siècle furent remplacés et renouvelés.

La façade harmonique se caractérise par deux tours peu élevées afin que l'église soit protégée par les remparts. Le grand portail est encadré par deux piliers engagés d'ordre ionique qui supportent un fronton triangulaire surbaissé. Au dessus du portail principal se trouve une ouverture avec un arc surbaissé donnant sur la tribune de l'orgue. Chacune des deux sections latérales disposent d'une porte avec un arc surbaissé ainsi que des médaillons représentant Saint-Pierre et Saint-Paul et des pilastres d'ordre ionique. Le haut de la façade est ornementée par deux guirlandes en draperie typiques de l'architecture gréco-romaine. 

Nef

La nef de grandes dimensions est composée d'un nombre important de 24 colonnes galbées qui supportent des voûtes sphériques typiques de l'architecture néoclassique. La présence d'une coupole ajourée à la croisée du transept est inhabituelle pour une église-halle, surtout pour les édifices antérieurs à la période néoclassique.

Collatéraux

Les collatéraux larges de 6,46 mètres possèdent des colonnes adossées contre les murs gouttereaux où généralement des pilastres ou des colonnes engagées sont d'usages. Les fenestrages sont de grandes ouvertures avec un arc surbaissé, également inhabituel pour des édifices religieux.

Bases de colonne

Les bases de colonne de dimensions importantes sont toutes identiques dans l'ensemble de l'édifice. Celles-ci comportent une haute section cubique couronnée de moulures circulaires ayant un piédouche entouré de deux tores circulaires accompagnées d'un réglet doré.

Dimensions des bases de colonne:

Chapiteaux

Les chapiteaux d'ordre ionique reconnaissables par leurs grandes volutes avec de la dorure sont tous identiques dans le nef-halle. Ceux-ci possèdent des fûts de colonne qui ne suivent pas entièrement le style ionique du fait qu'ils n'aient pas les 24 cannelures habituelles, mais plutôt des colonnes lisses et galbées caractéristiques de l'ordre toscan. 

Voûtes

Les voûtes sphériques régulièrement employées dans l'architecture néoclassique ont des arcs doubleaux et des arcs formerets en plein cintre qui s'appuient sur les chapiteaux d'ordre ionique. Ceux-ci sont ornementés par alternance de cartouches nues et de médaillons peint en rouge avec un motif géométrique.

Chevet

Le chevet circulaire est composé de deux ouvertures latérales en arc surbaissé tout comme l'ensemble de l'édifice. Celui-ci est constitué d'un bandeau mouluré plus large que la corniche en pierre calcaire jaune. Deux pilastres sectionnent en trois la partie circulaire où des panneaux d'enduits blancs contrastent avec les pierres de taille plus sombres. Devant le chevet, le transept avec des chaînes d'angles se détachent du mur gouttereaux. 

Configuration de la halle échelonnée

Plan provenant du site https://gallica.bnf.fr

Dimensions de la halle échelonnée

Longueur interne totale: 56,60 m

Éléments remarquables

Orgues, tableaux et vitraux.

Remarque

L'église Saint-Maximin est un édifice d'un grand volume qui a l'originalité de posséder un nombre important de colonnes. Ces dernières comportent des chapiteaux d'ordre ionique qui évoquent un temple grec dans sa simplicité. Les fenestrages avec leur arc surbaissé sont une autre particularité, car habituellement dans la période néoclassique les ouvertures en plein cintre sont plus communes.

Villotte-sur-Aire: Église Saint-Ludmer (55)

Présentation

Dominant le village, l'église Saint-Ludmer remplaça un édifice plus ancien en 1762. Endommagée lors du bombardement de juin 1940 les vitraux ont été remplacés en plusieurs étapes à partir de 1947.

Le clocher carré et massif est intéressant par sa simplicité est ses ouvertures en plein cintre. Dans son porche il subsistent encore gravées dans le marbre et la pierre quelques pages de l'histoire de la construction.

L'extérieur de la nef présente un alignement de fenestrages en plein cintre sans remplage commun des églises rurales néoclassiques.

Nef

Le nef homogène présente un ensemble de colonnes d'ordre toscan dont les simples chapiteaux comportent un astragale très bas. L'originalité de l'édifice est l'emploi dans sa totalité de voûtes sphériques avec des arêtes peu prononcées. L'abside possède le seul fenestrage ayant un remplage de toutes les ouvertures en plein cintre du bâtiment.

Bases de colonne

Les bases de colonne d'ordre toscan sont toutes identiques donc uniformes. De dimensions moyennes, elles sont une imitation de l'art gréco-romain de part leur bases cubiques. Celles-ci sont couronnées d'une seule moulure circulaire qui est un tore servant de transition au fût de colonne.

Chapiteaux

Les chapiteaux d'ordre toscan sont tous identiques donc uniformes. Un espace relativement important entre l'astragale et les moulures circulaires est visible. Un large tailloir carré avec un cavet renversé supporte les arcs doubleaux et formerets en plein cintre.

Voûtes

Les voûtes sphériques couramment employées pendant la période néoclassique sont originales du fait de la présence d'arêtes. Celles-ci se noient dans les sphères de la nef centrale. En revanche elles sont complètes pour les voûtes des collatéraux.

Chevet

Le chevet circulaire avec de puissants contreforts est représentatif des églises néoclassiques. Celui-ci à la particularité d'avoir la seule ouverture de l'église ayant un remplage qui rappelle les origines médiévales des églises plus récentes.

Configuration de la halle échelonnée

Dimensions de la halle échelonnée

Longueur interne totale: 28,30 m

Éléments remarquables

Statuaires et monument funéraire du XVIIIe siècle.

Remarque

La nef homogène dans son ensemble possède des vitraux multicolores donnant un charme particulier à l'église. La régularité des dimensions traduit un sentiment de perfection lorsqu'on rentre dans l'édifice. L'église vaut le détour!