Localisation

Présentation

Comme en témoignent certains registres, avant la révolution française Billy-sous-les-Côtes n'était qu'un hameau de Viéville-sous-les-Côtes dépourvu d'église paroissiale. Une première église néoclassique fut édifiée en 1839, mais celle-ci fut fortement endommagée pendant la Première Guerre mondiale. En 1925 l'édifice fut reconstruit sur les ruines du bâtiment primitif dont seuls les murs subsistaient.

La façade occidentale est constituée d'un clocher porche dont l'entrée est surmonté d'un fronton triangulaire ornementé d'un triangle, symbole de la trinité et de la providence. À droite et à gauche du portail se trouve une niche vide composée d'une voûte qui suggère une coquille Saint-Jacques, signifiant l'accueil du pèlerin.

Au dessus de la porte se trouve un texte gravé en latin qui mentionne l'année de construction de la première église du XIXe siècle: "à Dieu très bon, très grand. Ô mes yeux brûlent ouverts, et mes oreilles dressées pour l'adoration de celui qui a prié en ce lieu. Année 1839"

D.o.m.

O culi mei brunt

aperti, et aures

meae erectae ad

orationem ejus qui in

loco isto oraverit.

Anno 1839

Nef

Saint-Hubert de Billy-sous-les-Côtes est une église halle échelonnée constituée de collatéraux plus bas d'environ 1 mètre que le vaisseaux principal. Composée de voûtes sphériques tout comme certaines églises de la période néoclassique du XIXe siècle, celles-ci ne sont pas de cette époque car construite au XXe siècle après la Première Guerre mondiale. Mis à part les murs qui sont en pierre, le reste de l'édifice est assemblé avec d'autres matériaux imitant le calcaire.

Collatéraux

D'étroits collatéraux larges de 2,73 m et hauts de 6,95 m pour ses voûtes sont identiques par ses dimensions, sauf la deuxième travée dont la longueur est plus courte. Chaque travée possède un fenestrage en plein cintre composé d'un vitrail conçu pendant la période art-déco. Ces verrières ont été réalisés en 1931 par l'atelier Benoît de Nancy.

Colonnes

D'un style non défini les colonnes recouvertes d'un badigeons de couleur calcaire sont caractérisées par une base circulaire dont le modèle des moulures est gréco-romain. Une peinture imitant un marbre rouge recouvre la base et la partie inférieure des fûts de colonne. En ce qui concerne les chapiteaux qui sont tous identiques, ceux-ci possèdent un panier dont la forme rappelle le style gothique. Quant aux colonnes galbées, celles-ci évoquent le style baroque et néoclassique. Sans oublier le béton de ciment qui est le matériau employé pour créer ces réalisations.

Dimensions des bases et fûts de colonne:

• • Diamètre base: 61,43 cm

  • Hauteur base: 73 cm

  • Diamètre fût: 43,93 cm

Voûtes

L'ensemble de la nef est constitué de voûtes sphériques et d'une abside ayant une voûtes en cul de four, s'apparentant à la période néoclassique de la fin du XVIIIe et XIXe siècle notamment. Arcs doubleaux, arcs formerets et voûtes sont conçues avec des briques plâtrières creuses qui ont pour but en toute évidence d'alléger la structure, d"ailleurs l'absence de contreforts à l'extérieur de l'église indique ce fait, car inutiles. Cet assemblage est certainement enduit de plâtre qui fut ensuite recouvert d'un badigeon imitant la couleur de la pierre calcaire.

Chevet

L'église de Billy-sous-les-Côtes présente un chevet à 5 pans allongé, édifié en 1839, une architecture pentagonale qui a l'origine est médiévale, notamment gothique. Cette partie de l'église possède trois baies ayant des arcs en plein cintre, très courant dans le style néoclassique. Chaines d'angles et fenestrages sont appareillés en pierre de taille, tout comme le bandeau entre la toiture et les ouvertures qui a pour fonction d'empêcher le ruissellement sur les façades.

Configuration de la halle échelonnée

Dimensions de la halle échelonnée

Longueur interne totale: 25,20 m

• Superficie: 153,27 m2

• Volume: 1148 m3

Archives

France, Billy sous les Côtes, ruines de l'église et maison reconstruite, photos prises en 1922. 

Source: https://albert-kahn.hauts-de-seine.fr/

Éléments remarquables

Ensemble de vitraux réalisés en 1931 par l'atelier Benoit de Nancy.

Remarque

Cette église ne laisse pas indifférent car elle allie les vestiges de l'église néoclassique avec le style art-déco présent dans la nef.

Localisation

Présentation

Construite de 1902 à 1905 la basilique du Sacré-cœur de Nancy associe deux styles qui sont le néobyzantin et le néoroman. Ainsi on peut classer cette église dans le style éclectique.

Le plan de façade harmonique, les portails en plein-cintre et la rosace viennent de l'architecture occidentale. Par contre les clocher à bulbes et les pierres de taille ayant deux couleurs sont typiques du monde byzantin. D'ailleurs l'alternance de pierres sombres et claires est un emprunt de l'architecture islamique employé dans les églises byzantines.

Nef

La structure intérieure est belle et bien un plan d'église occidentale pour sa nef à trois vaisseaux et ses voutes en berceau. Les colonnes sont un mélange curieux de style baroque et gothique.

 La mise en œuvre d'ablaq pour les arcs en plein cintre font penser à la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay.

Collatéraux

Colonnes

Voûtes

Chevet

Plan typique d'une église-halle par son seul étage de fenêtres avec l'originalité orientale d'ablaq et d'arcs outrepassés. Sur le clocher un emplacement pour l'horloge était prévu. Cela indique bel et bien que cette église a été construite au plus tôt à partir de la période industrielle.

Configuration de la halle échelonnée

Dimensions de la halle échelonnée

Éléments remarquables

Remarque

Localisation

Présentation

Saint-Laurent-sur-Othain possédait à l'origine une église au XIIIe siècle attesté par une bénédiction le 30 mars 1286. En 1750 la tour du bâtiment gothique fut remplacée par le clocher actuel de style classique français. Une nouvelle nef bardée de lambris fut construite en 1808 avec le plan des églises-granges, mais cette dernière en 1864 fut transformée en église-halle par l'élévation de voûtes en croisée d'ogives de style gothique avec une touche romane.

La façade est une tour porche de style classique français composée de trois niveaux dont le portail principal est un arc en plein cintre encadré par deux pilastres d'ordre toscan qui soutiennent un fronton triangulaire surbaissé. Celui-ci à la particularité d'avoir une inscription liée à la révolution française: "Temple de la raison" et "Liberté, Égalité, Fraternité ou la Mort". Deux énormes pilastres d'ordre toscan supportant un arc en plein cintre décoratif encadrent un oculus et une statue dans une niche avec une coquille Saint-Jacques au dessus du portail. Les deux derniers étages se caractérisent par une petite ouverture rectangulaire sur chaque façade. Pour finir le clocher possède une toiture en ardoise avec deux sections, la première cubique abrite l'horloge et la seconde une flèche octogonale.

Nef

L'église de plan pseudo basilical est composée de piliers délimitant les trois vaisseaux avec une nef centrale plus large. L'ensemble est hétérogène à cause des diverses phases de constructions comme les piliers d'ordre toscan qui se mélangent avec le style gothique représenté par les voûtes en croisée d'ogives. Sans oublier les fenestrages en plein cintre caractéristiques de la période néoclassique.

Collatéraux

Les collatéraux larges d'environ 3 mètres combinent trois styles différents comme les voûtes gothiques en croisée d'ogives. Les arcs doubleaux en plein cintre sont la prolongation du modèle gréco-romain par l'emploi de piliers d'ordre toscan et de fûts carrés engagés dans les murs gouttereaux. Ces derniers avec leur abaque ayant un quart de rond comme moulure évoquent également certains supports cubiques romans.

Piliers

Les piliers sont élaborés en deux parties avec une colonne principale de grand diamètre et une petite engagée dans cette dernière. Les colonnes de petit diamètre qui supportent les arcs doubleaux de la nef centrale s'interrompent à mi-distance des colonnes principales par un chapiteau cubique rappelant le style roman. En revanche les base de colonne évoquent le style gothique du XIIIe et XIVe siècle. Quant aux chapiteaux, l'ordre toscan est caractérisé par la composition de moulures comme les quarts de rond et le réglet.

Dimensions des bases de colonne:

• • Longueur et largeur: 112 x 90 cm

  • Hauteur: 50 cm

  • Diamètre grand fût: 75 cm

  • Diamètre petit fût: 18 cm

Voûtes

Les trois vaisseaux sont composés par des voûtes en croisée d'ogives dont les quartiers de voûtes possèdent des douelles en briques rouges. Les arcs formerets en plein cintre tout comme les arcs doubleaux des collatéraux s'inspirent du style roman ou gréco-romaine. Les arcs doubleaux plus bas que les quartiers de voûtes de la nef centrale affichent la différence de hauteur des trois vaisseaux. Seuls les arcs doubleaux de la nef centrale sont en ogive, respectant ainsi les canons gothiques.

Le surface de l'édifice a une particularité car il comporte un dénivelé de 1% en moyenne sur les 24,50 mètres de longueur de la nef-halle. Ainsi au niveau de la nef centrale il y a 25 cm supplémentaire de hauteur de voûte relatif à la 5eme travée par rapport à la 1er travée au dessus de la tribune de l'orgue. (1er travée: 8,77m / 5eme travée: 9,02m). 

Chevet

Le chevet à 5 pans de l'église Saint-Laurent ayant des chaînes d'angle normalisées de grand appareil comporte des ouvertures en plein-cintre sans remplage. Comme beaucoup d'églises édifiées pendant la période néoclassique la partie centrale du chevet est sans fenestrage. Quand à la maçonnerie celle-ci est majoritairement en de pierre de taille de moyen appareil sur la partie supérieure des murs.

Configuration de la halle échelonnée

Dimensions de la halle échelonnée

Longueur interne totale: 36,40 m

• Superficie: 330,20 m2

• Volume: 2741 m3

Éléments remarquables

Saillon et vitraux

Remarque

L'église est remarquable par ses multiples styles architecturaux réalisés à diverses époques. Les voûtes en croisée d'ogives qui sont la dernière transformation rompent avec le reste de l'édifice de modèle néoclassique, notamment par ses douelles en briques rouges peu communes en Lorraine. Le dénivelé du sol surprend également le visiteur par une pente descendante vers le chœur. Dominant la vallée de l'Othain, elle est une charmante petite église qui vaut le détour.