Vers Disko Island, J1 trek

Carte du trek


26/08/19 vers Disko Island, J1 trek depuis Qeqertarssuaq

Notre bateau pour Qeqertarssuaq sur l’île de Disko n’est qu’à 12h30 donc nous avons tout le temps de profiter encore du fjord ce matin. La lumière est superbe et, avantage de ces hautes latitudes (69°N), l’aube et le crépuscule sont interminables…

« Nos » baleines sont toujours là, à batifoler entre les icebergs.



Il est temps de quitter le fjord,

Nous repassons près du cimetière,

Puis des chiens,

Vivement l’hiver !


Complètement indifférents !

Le village de Ilulissat n’est qu’à 1 ou 2 km du fjord.



Intense activité dans le petit port ou les zodiacs de 3 gros bateaux de croisière (le Quark, l’Ocean Atlantic et l’Austral) débarquent leurs passagers.

Nous embarquons sur notre bateau-bus, où nous retrouvons comme prévu Merlin (et ses 3 amis, de jeunes allemands) avec lequel j’ai échangé sur wikiloc. Ils sont arrivés hier et ont prévu comme nous de randonner en boucle sur Disko Island puis de parcourir l’Arctic Circle Trail de Kangerlussuaq à Sisimiut.



Dès la sortie du port, notre pilote met les gaz et nous filons à 30 nœuds vers Disko, plein ouest, à 100 km.

Cette île volcanique (à la différence du reste du Groenland, beaucoup plus ancien) d’un diamètre d’environ 120 km possède sa propre calotte glaciaire et plein de petits glaciers secondaires, et ne compte que 2 villages, sur sa côte sud.

Le plus gros, Qeqertarssuaq, où nous allons débarquer, compte environ 800 hab (le hameau de Kangerdluk un peu plus au nord ne compte que qq dizaines d’habitants).

Nous essayons d’identifier les vallées où nous avons prévu de randonner (les Allemands prévoient un parcours un peu à l’ouest du nôtre)

Nous approchons de l’île, dépassant de majestueux icebergs


et peu à peu les détails de la côte nous apparaissent : elle est sauvage et magnifique, rocheuse, volcanique, colorée, ponctuée de cascades et d’orgues de basalte.



Tiens cette petite cabane est sans doute un (unique) abri d’urgence…



Qeqertarssuaq apparait enfin au détour d’une cathédrale de glace.



Le pilote file entre icebergs et growlers, pour contourner un petit cap (d’où l’on repérait autrefois les baleines),

puis voilà le haut du village

et enfin la petite baie bien abritée (la seule de toute l’île !) à l’origine de l’installation des premiers pêcheurs.



Nous débarquons un peu avant 15h,



faisons nos adieux aux Allemands qui reprennent le bateau de retour 2 ou 3 jours après nous (eux vont vers l’ouest) et partons vers l’est en traversant le village,



puis en longeant le terrain de foot,

avant de traverser notre première rivière sur une confortable passerelle



en aval de ces jolies maisons bleues.

J’ai prévu une boucle d’environ 75 km et nous reprenons le bateau le vendredi 31 aout à 14h15 (nous sommes donc lundi) : j’ai concocté un itinéraire à partir de quelques traces trouvées sur wikiloc, sans plus d’informations sur la nature réelle du terrain. Nous savons que la progression est difficile car il n’y a pas de sentier, aussi décidons nous d’avancer dès aujourd’hui, d’autant plus qu’il fait très beau.

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/disko-island-j1-trek-26-aout-41357372

Nous remontons le long d’une petite gorge,


d’abord par un bon sentier qui mène jusqu’à un superbe point de vue sur la vallée de Blaesedalen, longue vallée glaciaire entourée de montagnes tabulaires qui me rappellent un peu les fjords du Nord-ouest de l’Islande. J’adore cette impression de vide, d’espace immense, comme un retour aux origines de la planète.



Ensuite le sentier se dilue et disparait très vite.

Ce n’est pas un problème pour les oies, très nombreuses,

que nous n’avions pas vues ailleurs au Groenland (je pense que ce sont des oies du Canada) mais pour nous ça se complique : il nous faut choisir entre marcher le long de la rivière dans la caillasse

ou un peu plus haut dans des mousses très profondes, entre des zones humides marécageuses, à travers des forêts (toutes petites certes moins de 70 cm !) de saules arctiques qui nous cachent des trous profonds.

Le coup de grâce nous est donné lors de la traversée d’un interminable pierrier (350 m seulement sur google earth mais j’aurais dit le triple !) où on n’avance pas ! Tiens un peu de balisage…


On a fait 8 km en 3h (dont la moitié sur chemin et sentier) et on se dit que notre parcours est trop ambitieux…

Posons-nous pour la nuit, qui, on le sait, porte conseil !