Sarfaq Ittuk : Maniitsoq, Kangaamiut, Sisimiut

24/08/19 Sarfaq Ittuk : Maniitsoq, Kangaamiut, Sisimiut

6h00, à l’est des montagnes escarpées se découpent à l’horizon.



Parfois, entre les montagnes, un glacier, émanation de la calotte glaciaire.

Voilà le vieux village de Maniitsoq, composé de maisons individuelles

et plus au sud les immeubles collectifs…



Le village semble acculé à la mer par la montagne : comment ne pas s’y sentir oppressé ?

A moins d’être un oiseau…

Ou de posséder un bateau, pour s’échapper un peu.

Ils sont nombreux, heureusement !

Nous profitons de notre heure d’escale pour arpenter les « rues » du village, qui sont en fait souvent des passerelles de bois posées sur le granit

où courent les tuyaux d’eau, impossibles à enterrer sur ces reliefs. Certains tuyaux sont isolés mais nombreuses sont les maisons sans eau courante dès les premières gelées.

Les eaux usées vont à la mer, tandis que les ordures sont incinérées.

Ce qui ne brûle pas est accumulé dans des big bags dont je ne sais ce qu’ils deviennent ensuite. C’est ainsi dans tous les petits villages.

Un gars du coin nous explique que les bateaux que nous voyons tourner en rond pêchent le « nisi » ou « nise » en norvégien. Je crois que ce sont des belugas.



A part les baleines, on a vu très peu de faune au Groenland : les animaux sont chassés intensivement, poursuivis en bateau à moteur ou en skidoo et tirés au fusil. La lutte est inégale…Difficile de leur jeter la pierre quand il s’agit de perpétuer des traditions et de tuer l’ennui.

Mais pourquoi ne pas envisager une chasse plus « sportive » avec des moyens traditionnels ou de chasser simplement de belles images ?


J’ai été très impressionnée par l’environnement de ce village isolé, coincé entre des montagnes infranchissables et la mer. Là aussi, j’essaie d’imaginer l’atmosphère en novembre, par mauvais temps, brrr…


Notre prochaine escale est Kangaamiut mais le capitaine met le cap à l’est pour longer la côte au plus près. Ce détour va nous régaler !

Nous longeons d’abord la côte sud de l’île de Maniitsoq, ponctuée de quelques maisons isolées, accessibles uniquement par la mer.


Ici ou là, sur un îlot, sèche un filet.

Puis nous mettons le cap au nord, alors que se dévoile une succession de chaines de montagnes escarpées

entre lesquelles coulent d’énormes glaciers.

Encore une maison très tranquille, au pied de ces 2 glaciers, protégée par une éminence rocheuse.



La côte est de l’île de Maniitsoq et ses montagnes colorées se reflètent dans les eaux parfaitement immobiles du fjord.

Le nord de l’île moins ensoleillé abrite aussi quelques glaciers.

puis on arrive pour une courte escale (sans accoster, c’est la petite vedette qui fait le transit des quelques passagers) au village de Kangaamiut,



accroché au sud d’une petite île tarabiscotée, avec la vue sur ce glacier.

Très joli village,

qui bénéficie d’un petit port naturel très abrité (trop petit pour le Sarfaq Ittuk) car protégé par des îles faisant office de digues. Comme dans tous les villages, des cuves de carburant ravitaillées par la mer.



Nous poursuivons notre slalom entre les îles, au ralenti, vers le nord avec un léger vent du sud si bien qu’il fait très bon sur le pont.



Enfin nous retrouvons la pleine mer, cap vers Sisimiut (2ème ville du Groenland avec 5500 hab) où nous accostons à 19h00 pour 2h d’escale.

Nous passons rapidement le musée et l’église (fermés) et grimpons sur les hauteurs du village.

A l’oreille, nous nous laissons guider par les aboiements jusqu’à la zone où sont attachés les chiens de traineaux, entre cimetière et immeubles collectifs.

C’est la première fois que nous voyons autant de chiens de traineaux. Il faut dire que le relief relativement doux de la région de Sisimiut se prête à leur usage.



Retour au port pour rejoindre notre bateau caché derrière un mur de containers !