Lun 06/07
Ragaillardis par notre succès caoutchoutesque, nous planifions les 2 jours à venir.
Après une petite randonnée matinale sur la rim en face d'Angel Peak,
nous filons vers le sud voir à quoi ressemblent les badlands de Lybrook, découverts sur le site internet d'un passionné.
Marion manque d'écraser un serpent en quittant Angel Peak, belle bête...
On reste un peu sur notre faim car du haut de l'amphithéâtre on n'a qu'un aperçu superficiel des badlands de Lybrook.
J'avais repéré sur Google Earth une piste permettant de descendre au fond de l'amphithéâtre mais celle-ci est interdite,
dommage car c'est à mon avis par ce bout-là qu'on peut vraiment apprécier le site.
Nous filons donc vers A Shi Sle Pah, autres badlands situés un peu plus au nord qui eux non plus ne se découvrent pas par hasard : GPS absolument indispensable.
Là, bien que la lumière soit au zénith et qu'il fasse une chaleur atroce (94°F, finalement on aura plus par la suite mais on n'est pas encore habitué), nous sommes emballés par le site : la piste pour y accéder chemine sur un grand plateau vaguement herbeux et s'arrête enfin « en rase campagne » C'est le « parking »
En faisant quelques pas vers le nord, on « tombe » sur un effondrement jonché de hoodoos sculptés dans une bentonite grisâtre totalement infranchissable tant elle est ravinée par l'érosion.
On y trouve de beaux morceaux de bois pétrifié.
On a même trouvé une (pseudo) colonne vertébrale de dinosaure!
C'est un dédale incroyable et, abrutis de chaleur,
nous avons eu bien du mal à trouver une issue pour remonter sur le plateau. Nous n'avons visité qu'une infime partie du site et y retournerions volontiers dans des conditions moins extrêmes.
Nous sommes tout excités à l'idée de découvrir demain les Bisti Badlands dont Philippe nous a dit qu'ils étaient encore plus beaux qu' A Shi Sle pah.
En route (ou plutôt « en piste) vers les Bisti : en chemin, nous rencontrons une svelte éolienne qui tournoie dans le ciel d'azur.
Elle brille de mille feux sous les rayons du soleil et semble en pleine forme à côté d'une énorme citerne ronde aux allures de piscine. Y aurait-il de l'eau au milieu de ce désert brûlant?
Fébrilement, Fred escalade la citerne pour constater avec délices qu'elle est pleine à ras-bord, mais avec déception que ses bords sont coupants....
C'est alors que Caroline avise un gros robinet juché au-dessus d'un abreuvoir attenant. Sans trop d'espoir, elle le tourne et miracle, l'onde jaillit! Youpi! On va pouvoir se laver! C'est inespéré, d'autant qu'on envisage de camper (sauvagement) ce soir aux Bisti.
Tout beaux tout propres, nous arrivons finalement sur le parking des Bisti où le sol anthracite dégage une chaleur au moins équivalente à celle dardée par les rayons du soleil : une fournaise!
Si on allait jusqu'à Farmington chercher un pneu et … un motel?!
Pas de pneu en stock, ils l'auront demain ce qui est parfait puisque nous repasserons dans cette ville.
Pour 66 $, petit déjeuner pour 5 inclus, nous passons une (relative) bonne nuit au Rodeway Inn (j'ai du mal avec le bruit des clim...)