introduction
PARTIE A / Procréation et sexualité humaine
INTRODUCTION
BO
La mise en place de l’organisation et de la fonctionnalité des appareils sexuels se réalise sur une longue période qui va de la fécondation à la puberté.
1) L'identité sexuée sous diverses dimensions
C’est le fait de se sentir un homme ou une femme et d’être reconnu socialement comme tel. Cette première définition est la plus communément admise. Cette identité n’est pas innée, elle s’élabore pendant les premières années de la vie et peut s’énoncer au moment de l’acquisition du langage. Elle sera confirmée à l’adolescence. Elle est le résultat d’une construction dans laquelle interviennent des facteurs biologiques, sociaux et psychologiques.
- dans le champ biologique : elle est basée sur le sexe génétique, les caractéristiques sexuelles corporelles de la personne. Il y a adéquation entre le sexe génétique, les organes génitaux externes et le phénotype pour le plus grand nombre de personnes ;
- dans sa dimension sociale : il s’agit du sentiment d’appartenir au sexe masculin ou féminin par l’appropriation des normes de masculinité et de féminité socialement définies. Le terme de genre correspond à cette dimension sociale ; il concerne les attributs de chaque sexe mais aussi les rapports sociaux entre les sexes, la partition et la hiérarchie entre les femmes et les hommes qui traversent toutes les cultures.
- dans sa dimension psychologique : elle est du côté de l’appropriation subjective, en lien avec la représentation et les attentes de l’entourage. Elle dépend de la façon dont l’individu adhère aux normes sociales de féminité et de masculinité.
La construction de l’identité est personnelle, évolue au cours de la vie en fonction des échanges entre l’individu et son environnement social, avec plus ou moins de conformité aux normes socialement édictées.
Certaines personnes vivent une discordance, se sentant femme dans un corps masculin ou homme dans un corps féminin. Il s’agit du transsexualisme.
Dans certains pays est reconnu un troisième sexe : individu ni homme ni femme, à la fois femme et homme. Par exemple une loi votée en Allemagne en 2013 permet l’enregistrement sous le sexe indéterminé des enfants intersexués (leurs organes génitaux sont difficiles à définir comme masculins ou féminins).
en conclusion : l'identité sexuée, ce n'est pas seulement avoir un sexe « mâle » ou « femelle » (sexe biologique = genre) ou acquérir des comportements dits « masculins » ou « féminins » (sexe social). L'identité sexuée traduit la façon dont un sujet ressent son appartenance à un groupe de sexe et construit un rapport singulier au genre (sexe psychologique). Autrement dit, si le sexe biologique et le sexe social (plus communément nommé le genre) représentent des données essentielles – aussi sujets à variations –, le sexe psychologique n'est pas l'un ou l'autre.
Il y a construction de l'identité sexuée au cours du développement.
On saisira l’occasion d’affirmer que si l’identité sexuée et les rôles sexuels dans la société avec leurs stéréotypes appartiennent à la sphère publique, l’orientation sexuelle fait partie, elle, de la sphère privée.
2) Les échelles biologiques des caractéristiques sexuelles
Les caractéristiques sexuelles d’un individu se déterminent à différentes échelles.
À l’échelle chromosomique, on parle de sexe génétique : XX ou XY
À l’échelle cellulaire, on parle d'identité sexuelle à l'échelle cellulaire. Les testicules produisent des spermatozoïdes et les ovaires produisent des ovules.
À l’échelle des organes reproducteurs, on parle d’identité sexuelle gonadique ou sexe gonadique, on note une organisation presque similaire, à savoir la présence de deux gonades et des voies de communication vers l’extérieur. On observe chez les hommes des testicules et chez les femmes deux ovaires.
A l’échelle de l’organisme : on parle de « l’identité sexuelle phénotypique » ou « sexe phénotypique ». Le phénotype correspond à l’ensemble des caractères que possède un individu, il est composé des caractères sexuels primaires, c’est-à-dire acquis dès la naissance, qui ne sont pas les mêmes chez la fille et le garçon et des caractères sexuels secondaires acquis à la puberté qui peuvent être communs ou spécifiques à chacun des deux sexes.
-1 tableau comparatif des gonades, voies génitales & glandes annexes et organes génitaux externes chez la femme et l'homme.